Adansonia
Adansonia est un genre d'arbres de la famille des Bombacaceae selon la classification classique, ou de celle des Malvaceae selon la classification phylogénétique. Ce sont des arbres qui émergent de la savane, résistent à des chaleurs intenses, peuvent vivre très vieux et mesurer 40 mètres de haut.
« Baobab » redirige ici. Pour les autres significations, voir Baobab (homonymie).

Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Dilleniidae |
Ordre | Malvales |
Famille | Bombacaceae |
Ordre | Malvales |
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Famille | Malvaceae |
Ses espèces sont communément appelées « baobab », ou parfois arbre bouteille. Les fruits, les akoussa, ou pain de singe, ont des usages alimentaires ou cosmétiques variés.
À Madagascar, on le nomme renala, ce qui signifie « mère de la forêt ».
Description et caractéristiques
Les baobabs sont des arbres tropicaux adaptés à la survie des environnements possédant une saison humide très pluvieuse et une saison sèche très aride : ils perdent leurs feuilles en saison sèche et stockent de grandes quantités d'eau dans leur tronc, qui prend souvent une allure de bouteille voire dans certains cas de ballon de baudruche. Ils atteignent en moyenne une trentaine de mètres de haut (parfois 40 m) et environ 7 m de diamètre de tronc, mais parfois plus de 10 m.
Le bois des baobabs, spongieux et friable, n'a quasiment aucune utilité (les marins ont parfois fait de mauvais cordages de remplacements à partir de l'écorce), ce qui a permis à de nombreux individus de traverser les siècles sans être trop inquiétés par l'exploitation humaine - les fruits (et parfois les feuilles) sont en revanche consommés par de nombreuses populations. Leur taille imposante et leur longévité leur ont valu d'être considérés dans plusieurs cultures comme des arbres sacrés.
Un baobab peut contenir jusqu'à 100 000 litres d'eau, qui peuvent notamment attirer des éléphants capables de percer leur écorce pour boire cette eau[1].
« L'arbre de Platland » en Afrique du Sud, aujourd'hui disparu[2], était l'un des plus gros du monde, avec un tronc de 34 m de circonférence soit 10,8 mètres de diamètre. Il avait 6000 ans selon sa propriétaire, mais seulement 800 ans selon les dendrologues. Les spécialistes estiment que les baobabs ne vivent pas plus de 2000 ans, cependant l'absence de stries de croissance dans leur tronc rend la datation difficile.
Classification et nomenclature
Le nom scientifique du genre, Adansonia, est dédié à Michel Adanson (1727-1806), botaniste et explorateur français, qui fut le premier à décrire le baobab au Sénégal[3].
Créé par Bernard de Jussieu[réf. nécessaire], le genre a été validé en 1753 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778)[3].
Liste des espèces
- Adansonia digitata L. — baobab africain
- Adansonia kilima Pettigrew et al.[4]
- Adansonia grandidieri Baill. — baobab de Grandidier
- Adansonia gregorii F.Muell — baobab australien
- Adansonia madagascariensis Baill. — baobab malgache
- Adansonia perrieri Capuron — baobab de Perrier
- Adansonia rubrostipa Jum. & H.Perrier
- Adansonia suarezensis H.Perrier — baobab de Suarez
- Adansonia za Baill. — baobab za
Alors qu'il n'existe qu'une seule espèce pour tout le continent africain, on rencontre à Madagascar sept espèces, dont six endémiques, et trois spécifiques aux régions littorales. On trouve également une espèce endémique de baobab dans le nord-ouest de l'Australie, Adansonia gregorii.
- Baobab africain (Adansonia digitata)
- Baobab bouteille malgache (Adansonia grandidieri), classé en danger d’extinction (EN) à la liste rouge de l'UICN
- Baobab australien (Adansonia gregorii)
- Baobab malgache (Adansonia madagascariensis)
- Baobab de Suarez (Adansonia suarezensis)
- Baobab za (Adansonia za)
Références culturelles
Les baobabs sont l'arbre national de Madagascar, souvent représentés sur les souvenirs et symboles de la grande île (avec l'arbre du voyageur).
Dans Le Petit prince d'Antoine de Saint-Exupéry (1943), le jeune héros dit craindre de voir pousser un baobab sur sa minuscule planète, de peur que ses racines ne l'éclatent.
Dans Le Roi lion, le sage singe Rafiki habite un baobab.
Les baobab (essentiellement Adansonia digitata) sont parfois utilisés comme bonsais.
Galerie
- Baobabs africains bordant la Plage de Sakouli à Mayotte (France)
- Baobab africain (Adansonia digitata)
- Fleur de Baobab africain (Adansonia digitata)
- Allée de baobabs de Grandidier (Adansonia grandidieri) près de Morondava
- Adansonia grandidieri, Madagascar
- Baobab africain (Sénégal)
Liens externes
Bases de référence
- (en) Référence Madagascar Catalogue : Adansonia
- (en) Référence Catalogue of Life : Adansonia L. (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Adansonia L.
- (en) Référence NCBI : Adansonia (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : genre Adansonia L. (+liste d'espèces contenant des synonymes)
Autres liens externes
Notes et références
- « Baobab », sur senegal-online.com.
- Futura avec l'AFP-Relaxnews, « Les plus vieux baobabs d'Afrique disparaissent de manière inquiétante », sur Futura (consulté le )
- Jean-Jacques Amigo, « Adanson (Michel) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises, vol. 3 Sciences de la Vie et de la Terre, Perpignan, Publications de l'olivier, , 915 p. (ISBN 9782908866506)
- (en) Pettigrew, J.D., « "Morphology, ploidy and molecular phylogenetics reveal a new diploid species from Africa in the baobab genus Adansonia (Malvaceae: Bombacoideae)" (PDF) », Taxon. 61, , p. 1240–1250 (lire en ligne)
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