Adéodat Boissard

Adéodat Boissard est un juriste et homme politique français né le à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et mort le à Paris. Cofondateur des Semaines sociales et promoteur du catholicisme social, il est aussi député de la Côte-d'Or.

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Biographie

Issu d'une longue lignée de magistrats dijonnais, Adéodat Emmanuel Joseph Jean Jacques Boissard naît le à Aix-en-Provence, où son père Henri Boissard est, de 1867 à 1872, avocat général à la cour d'appel[1],[2]. Celui-ci fera partie des 14 procureurs généraux sur 27 déplacés ou révoqués en 1879 [3].

Adéodat Boissard est docteur en droit en 1896. D'abord professeur à la faculté de droit de Lille, il est ensuite professeur à l'Institut catholique de Paris de 1906 à 1931. Il s'intéresse surtout au droit social et à la législation du travail.

Il est l'un des fondateurs et le secrétaire général, en 1904, des Semaines sociales.

L’Académie française lui décerne le prix Fabien en 1911 pour son ouvrage Contrat de travail et salariat.

Mobilisé en 1914 comme lieutenant d'infanterie territoriale il est, à sa demande, envoyé au front où sa conduite lui vaut, en , une citation à l'ordre de son régiment[4].

Il est député de la Côte-d'Or de 1919 à 1924, inscrit au groupe de l'Entente républicaine démocratique.

Il avait épousé en 1893 à Quincy-le-Vicomte[5] Jeanne Royer (1871-1966), troisième fille d'Édith Royer[6], dont il eut six enfants (notamment Adéodat Boissard, gouverneur du Crédit foncier de France et père de Janine Boissard).

Une rue de Dijon porte son nom.

Sources

  • « Adéodat Boissard », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Références

  1. Acte de naissance n°460 du , « registres paroissiaux et état civil », sur Archives13 (consulté le )
  2. « André Henri Boissard », sur Annuaire rétrospectif de la magistrature (consulté le )
  3. Collectif, Rendre (la) justice, Sciences humaines, 288 p. (lire en ligne)
  4. « À deux reprises différentes : affecté à une formation de l'intérieur, a rejoint son régiment au front sur sa demande instante. Commande brillamment sa compagnie et a fait preuve en maintes circonstances périlleuses de présence d'esprit, d'énergie et de courage », selon fiche matricule no 833 de la classe 1889. Voir aussi « Une Croix de Guerre qui réjouit notre « Croix de Provence » », La Croix de Provence, , p. 1 (lire en ligne)
  5. « Registres paroissiaux et d'état-civil », sur Archives en ligne de la Côte-d'or
  6. « Jeanne Royer », sur Geneanet

Voir aussi

Articles connexes

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