Adélaïde d'Aquitaine
Adélaïde (ou Adèle) d'Aquitaine (dite aussi Adélaïde de Poitiers ou de Poitou) (morte après 1004), reine des Francs, est la fille du comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, Guillaume III dit Tête d'Étoupe et d'Adèle de Normandie. Elle est la sœur de Guillaume IV d'Aquitaine[1]. Elle est la petite-fille du chef viking Rollon.
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Titre
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(9 ans, 3 mois et 21 jours)
Prédécesseur | Emma d'Italie |
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Successeur | Rozala d'Italie |
Dynastie | Maison de Poitou |
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Naissance | vers 945-952 |
Décès | après 1004 |
Père | Guillaume III d'Aquitaine |
Mère | Adèle de Normandie |
Conjoint | Hugues Capet |
Enfants |
Gisèle de France Robert II de France ![]() Hedwige de France |
Lors d'une trêve, elle sert de gage entre son père et le duc des Francs, Hugues Capet, qu'elle épouse vers 968.
En juin 987, après la mort de Louis V le Fainéant, dernier roi carolingien, l'assemblée des grands du royaume réunie à Senlis, élit Hugues Capet, roi de France, et Adélaïde monte sur le trône en tant que reine de France. Le dimanche suivant, à Noyon, elle est à côté de son époux quand celui-ci est sacré par Adalbéron l'archevêque de Reims. De leur union, naissent :
- Gisèle de France (vers 969 - vers 1000), épouse de Hugues Ier de Ponthieu, premier seigneur d'Abbeville
- le futur roi Robert II le Pieux (972 - ), associé à la couronne par son père dès la fin de l'année 987, afin de consolider la nouvelle dynastie capétienne.
- Hedwige de France (ou Edwige de France ou Hadevide de Hainaut) (vers 974 - après 1013), épouse de Régnier IV de Hainaut.
Animée par une grande piété, elle fit bâtir la chapelle du monastère de Saint-Frambault de Senlis. Le chroniqueur Helgaud de Fleury parle de sa solitude sur l'éducation de son fils à cause d'une maladie qui a failli l'emporter à l'âge de onze ans. Sauvé, elle confia l'éducation de son fils à Gerbert d'Aurillac, futur pape Sylvestre II[2]. Quand son mari meurt en 996, son fils Robert monte sur le trône à l'âge de 24 ans. Elle assiste aux démêlés matrimoniaux de son fils, qui épousera sa maîtresse Berthe de Bourgogne.
Attestée pour la dernière fois dans les documents en 1004, la date de son décès et le lieu de son inhumation sont inconnus[3]
Notes et références
- Léonce Auzias, L'Aquitaine carolingienne (778-987), , p. 510
- Pierre Riché, Gerbert d'Aurillac, Le pape de l'an mil, p. 77, Fayard, Paris 1987
- Alain Erlande-Brandenburg, Le Roi est mort : Étude sur les funérailles, les sépultures et les tombeaux des rois de France jusqu'à la fin du XIIIe siècle, Arts et métiers Graphiques, , p. 75, 158.
Voir aussi
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