Académie de Castres
L'académie de Castres est une ancienne académie culturelle, littéraire et scientifique de la ville de Castres en France. Elle a fonctionné au milieu du XVIIe siècle.
Historique
En 1598, la signature de l'Édit de Nantes accorde la liberté de culte aux protestants. Pour assurer cette liberté, le parlement de Toulouse crée la chambre de l'édit de Nantes à Castres. Le lieu d'implantation est choisi en raison de la présence d'une communauté protestante importante autour de Castres. Cette instance va siéger jusqu'en 1670, date de son transfert à Castelnaudary puis de sa suppression en raison du changement de politique voulu par Louis XIV. Des magistrats et avocats fréquentent la ville aux côtés des érudits locaux : médecins, notaires, bourgeois...
Cette classe dirigeante lettrée décide la création d'une académie littéraire et scientifique en 1648. À majorité largement protestante, cette assemblée permet la lecture de textes des habitants de la ville et la correspondance avec d'autres académies. Elle a été dissoute en 1670, en même temps que la chambre de l'édit de Nantes. Pierre de Fermat, magistrat et mathématicien toulousain, n'a pas appartenu à l'académie, mais a participé à ses travaux[1].
Membres connus
Parmi les 47 membres de cette académie, quelques-uns sont connus, dans cette liste non exhaustive.
- Samuel Isarn, poète ;
- Pierre Borel, médecin, botaniste et érudit ;
- Paul Pellisson, homme de lettres ;
- Pierre Saporta, petit-neveu d'Antoine de Saporta, docteur et avocat ;
Sources
Références
- Pierre Chabbert, « Fermat à Castres », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol. 20, nos 20-4, , p. 337-348 (lire en ligne)
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