Abou Hafs al-Urduni

Abou Hafs al-Urduni (arabe : ابو حفص الاردني), aussi connu sous le nom d'Abu Khavs (1973 - ), est un djihadiste jordanien, qui dirigeait le bataillon des Moudjahid arabes en Tchétchénie. Il était l'un des aides d'Abu al-Walid, auquel il succède après la mort de ce dernier.

Abou Hafs al-Urduni
Surnom Abu Khavs
Naissance 1973
Jordanie
Décès  33 ans)
Khassaviourt,  Daghestan
Origine jordanienne
Conflits Guerre d'Afghanistan (1979-1989)
Guerre civile du Tadjikistan
Guerre de Bosnie-Herzégovine
Première guerre de Tchétchénie
Invasion du Daghestan (1999)
Seconde guerre de Tchétchénie

Biographie

Il naît en Jordanie en 1973. Son vrai nom serait Youssef Fares Amirat.

Dans les années 1990, il est connu pour avoir combattu dans les Balkans et lors de la guerre civile au Tadjikistan, aux côtés d'Ibn al-Khattab et d'Abu al-Walid.

Après la mort d'Abu Walid le , il devient émir du bataillon des Moudjahid arabes en Tchétchénie.

Il est soupçonné d'avoir entretenu des liens avec la direction centrale d'Al-Qaïda, mais cette accusation n'a jamais été prouvée. Le gouvernement russe l'accuse entre autres d'avoir financé la prise d'otage de Beslan en 2004. Toutefois, al-Urduni aurait condamné l'attentat, déclarant par ailleurs ne pas être impliqué dans l'affaire[1].

En février 2003, Colin Powell, alors secrétaire d'État américain, le désignait comme un émissaire d'Al-Qaïda pour le Caucase, étroitement lié au jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, alors chef de l'organisation en Irak[2].

Le , al-Urduni appelle dans un communiqué à s'en prendre aux intérêts russes et américains en Tchétchénie[3]. Ces propos ont probablement contribué à nourrir sa réputation d'« émir » présumé d'Al-Qaïda dans le Caucase.

Le , dans une interview diffusée sur Kavkazcenter, il annonce avoir incité de jeunes civils à rejoindre ses rangs[4].

Décès

Abou Hafs al-Urduni est abattu par les autorités russes le , à Khassaviourt, au Daghestan. Son décès est confirmé par les rebelles[5].

Le , un certain Muhannad lui succède à la tête du bataillon.

Références

  • Portail de la Jordanie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.