Abbaye de la Woestyne

L'Abbaye de la Woestyne (Sancta Maria in Deserto[1]), parfois orthographiée Woestine, Wastine ou même Oustine, est une abbaye cistercienne féminine. Fondée en 1217 dans la commune de Renescure, elle est fermée à la Révolution. Son domaine, racheté, est aujourd'hui majoritairement occupé par l'usine Bonduelle de Renescure.

Abbaye de la Woestyne

Abbaye à illustrer

Nom local Oustine
Woestine
Diocèse Cambrai
Lille
Patronage Notre-Dame
Fondation 1195
Cistercien depuis 1217
Abbaye-mère La Brayelle
Lignée de Clairvaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
Période ou style

Coordonnées 50° 44′ 44″ nord, 2° 22′ 27″ est
Pays France
Province Comté de Flandre
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Renescure
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord-Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Nord

Situation et toponymie

L'abbaye est située environ à un kilomètre au nord du bourg de Renescure, au sud-est de la forêt domaniale de Rihoult Clairmarais ; elle est donc à la limite entre les deux départements Nord et Pas-de-Calais, bien qu'entièrement du côté du Nord. Elle est également à moins de six kilomètres à vol d'oiseau de l'abbaye de Clairmarais[2].

Le mot flamand woestine signifie « friche » ou « désert » et indique bien l'état de solitude du lieu défriché par les chanoines puis surtout les moniales cisterciennes[3].

Historique

Fondation

L'abbaye est fondée en 1195 par Gérard de Renescure, qui y établit des chanoines réguliers[4]. En 1217 (1227 selon les sources plus anciennes[4]), ses successeurs demandent à des religieuses cisterciennes de venir remplacer ces derniers. La fondation devient abbaye, fille de la Brayelle[5],[6].

Période de la commende

La veille de la bataille de la Peene, Philippe d'Orléans établit son quartier général dans l'abbaye[4].

Période révolutionnaire

À la veille de la Révolution, il reste à l'abbaye vingt-cinq religieuses, de 70 à 24 ans. L'abbesse est Briois (originaire de Ternas) et la prieure Pétronille Carré[7]. Parmi les religieuses, Hyacinthe de Wismes est à mentionner ; avec une cistercienne de la Brayelle et une des Prés, elle s'enfuit en Belgique puis en Allemagne ; elles forment une première communauté qui est par la suite à l'origine des Cisterciennes bernardines d'Esquermes[8].

L'abbaye est vendu comme bien national. Les Virnot de Lille rachètent les lieux. Les Carpentier Dessemblois en seront aussi propriétaires avant le rachat par les associés Lesaffre et Bonduelle. Seule la ferme et les douves qui ceinturaient les bâtiments sont conservées[9]. Au début du XXIe siècle, une grange cistercienne est toujours présente. Les meubles sont vendus aux paroisses de Blaringhem (lambris, tableaux, ) et Ebblinghem (banc de communion, confessionnal).

Abbesses

Notes et références

  1. Bulletin de la Commission Historique du Nord, Lille, Imprimerie de L. Danel, , 188 p.
  2. « Carte IGN 2304 E » sur Géoportail (consulté le 13 avril 2016)..
  3. Paul Thomas, « Textes historiques sur Lille et le Nord de la France avant 1789 (suite) », Revue du Nord, Persée, vol. 19, no 73, , p. 44 (DOI 10.3406/rnord.1933.1596, lire en ligne).
  4. François Van Costenoble 1883, District d'Hazebrouck — Relevé du personnel de clergé régulier du district d'Hazebrouck — XII. Dames bernardines de la Woestyne, p. 290.
  5. Marie de la Trinité Kervingant 1989, Les rassemblements clandestins, p. 51.
  6. Mary-Colette Jordan, Les cisterciennes Bernardines d’Esquermes, 6 p. (OCLC 20234091, lire en ligne), « Historique ».
  7. François Van Costenoble 1883, District d'Hazebrouck — Relevé du personnel de clergé régulier du district d'Hazebrouck — XII. Dames bernardines de la Woestyne, p. 291.
  8. J. Peter, « Chanoine Auguste Léman — Histoire de la fondation du Monastère N.-D. de la Plaine à Esquermes, 1927 », Revue du Nord, Persée, vol. 14, no 54, , p. 148-149 (lire en ligne).
  9. « Renescure à travers le temps », Renescure (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • [François Van Costenoble 1883] François Van Costenoble, Clergé de la Flandre maritime en 1791, Comité flamand de France, coll. « Annales du Comité flamand de France » (no 15), , 544 p. (notice BnF no bpt6k55097042, lire en ligne)
  • [Marie de la Trinité Kervingant 1989] Marie de la Trinité Kervingant, Des moniales face à la Révolution française : aux origines des Cisterciennes-Trappistines, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Religions, société, politique » (no 14), , 408 p. (ISBN 9782701011820, OCLC 20234091, lire en ligne)
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