Abbaye de la Frenade

L’abbaye de la Frenade ou de la Frénade est une ancienne abbaye cistercienne, fondée par les moines d'Aubazine, et qui était située sur le territoire de la commune de Merpins, en Charente.

Abbaye de la Frenade

La salle capitulaire.

Diocèse Diocèse d'Angoulême
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CCCXXXVIII (338)[1]
Fondation 1140
Cistercien depuis 1151
Dissolution 1791
Abbaye-mère Abbaye d'Aubazine
Lignée de Abbaye de Cîteaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
Période ou style
Protection  Classé MH (1987)[2]

Coordonnées 45° 39′ 27″ nord, 0° 22′ 22″ ouest [3]
Pays France
Province Angoumois
Département Charente
Commune Merpins
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente

Histoire

Fondation

L'abbaye est fondée en 1140 ou 1148 par des moines bénédictins, grâce à un don du seigneur Itier III de Cognac[4]. Elle s'affilie entre 1147 et 1151 à l'ordre cistercien et à l'abbaye double d'Aubazine[5].

Une bulle du pape, Alexandre III, confirme en 1164 toutes les donations et privilèges accordés à l'abbaye[6].

Guerre de Cent Ans

Merpins est possession anglaise avec toute l'Aquitaine, mais l'abbaye est saccagée par les Anglais, qui n'hésitaient pas à s'attaquer aux monastères.

Après le départ des Anglais, les abbés réguliers furent remplacés par des abbés commendataires, dont les premiers furent Charles de Saint-Gelais et Jacques de Saint-Gelais, évêque d'Uzès.

Guerres de religion

L'abbaye est très endommagée par les guerres de Religion ; contrairement à d'autres monastères qui subissent à l'époque les mêmes vicissitudes, elle ne s'en relève jamais vraiment, à cause principalement de la négligence des abbés commendataires[5].

Toutefois, grâce au zèle de deux prieurs, Jean de Burg et Vitier, les réparations les plus urgentes purent être faites, et l'abbaye put subsister.

Mais l'abbaye était pauvre, et en 1638, le curé de Saint-Léger de Cognac, venu en pèlerinage du mardi de Pâques comme chaque année, trouva porte close et dut faire la messe en plein air puis revenir dîner à Cognac[6].

La Révolution

À la veille de la Révolution française, l'abbaye ne compte plus que trois moines ; l'abbaye est définitivement fermée en 1790[5].

Le dernier abbé commendataire fut le célèbre abbé Maury, qui fut plus tard député aux États généraux de 1789[6].

L'abbaye

L'abbaye est classée partiellement au titre des monuments historiques depuis le [2],. La fiche Mérimée précise  Bâtiment Nord-Sud contenant les restes de l'escalier en vis précédé de la porte Renaissance et la salle capitulaire ».

Filiation et dépendances

La Frenade est fille de l'abbaye d'Aubazine.

Abbés

Abbés commendataires

Notes et références

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 222.
  2. Notice no PA00104420, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Frenade, la », sur http://www.cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  4. Daniel Pluchon, « Merpins », sur http://andre.j.balout.free.fr, Études Charentaises, (consulté le ).
  5. Bernadette Barrière, Moines en Limousin : L'aventure cistercienne, Limoges, Presses universitaires de Limoges, , 207 p. (ISBN 9782842871031, lire en ligne), p. 169-171.
  6. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 239

Voir aussi

Bibliographie

  • René Crozet, L'ancienne abbaye cistercienne Notre-Dame de la Frenade, Angoulême, Bulletins et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, .

Articles connexes

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