Abbaye de Crespin
L'abbaye de Crespin ou Crispinium abbatia ou Crispiniensis abbatia est une ancienne abbaye bénédictine, aujourd'hui en ruine, située à Crespin, à proximité de l'Hon, dans le département du Nord[1].
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Abbaye de Crespin | |
La maison abbatiale, transformée en logements | |
Présentation | |
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Culte | catholique romain |
Type | abbaye |
Début de la construction | 651 |
Protection | Inscrit MH (1990) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord (département) |
Ville | Crespin |
Coordonnées | 50° 25′ 22″ nord, 3° 39′ 50″ est |
Histoire
Elle a été fondée vers 670 par saint Landelin, qui en a été le premier abbé, sous le patronage de Saint Pierre. En 882, les Normands - des Danois - pillent l'abbaye d'Aulne, le monastère de Wallers-en-Fagne et l'abbaye de Crespin, fondés par saint Landelin, et les détruisent à des degrés divers[2],[3].
L'abbé Alvise envoya à regrets vers 1120 le frère Gossuin d'Anchin à la demande de l'abbé de Saint-Crespin rétablir la règle de saint Benoît dans son monastère dont les mœurs étaient dissolus[4]
Dans cette abbaye se trouvaient les tombeaux de Saint Landelin et de ses deux disciples Domitien et Adelin. Le , Claude Louvel, abbé de Crespin (1612-1626) lit en chapitre la requête de Henri de Velpen, abbé d'Aulne, tendant à obtenir quelques reliques de saint Landelin, premier fondateur de l'abbaye d'Aulne. Il lui donne satisfaction[5].
Le portail d'entrée, cinq piliers, les vestiges déplacés de l'église sont inscrits par arrêté du [6] Aujourd'hui, seule subsiste la maison abbatiale, transformée en logements.
Abbés
- XIIe siècle : Algat, moine venant de l'abbaye Saint-Sauveur d'Anchin.
Religieux et personnalités
- Saint Aybert, moine bénédictin qui y demeura 25 ans et y mourut[7] en 1140[8].
Notes et références
- Abbé Migne, Troisième et dernière encyclopédie théologique, 1856, imprimerie J-P Migne rue d'Amboise à Paris, p. 229 - numérisé par Google Books
- Demoulin 1980, p. 41-43
- Vos Tome I 1865, p. XXV
- Eugène Alexis Escallier, L'Abbaye d'Anchin 1079-1792, Lille, L. Lefort, 1852, chap.VI, p.67.
- Demoulin 1980, p. 105
- Notice no PA00107910, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Il serait mort en ermite au lieu qui porte aujourd'hui son nom
- Abbé A. Sevestre, Jacques-Paul Migne, Encyclopédie Théologique : ou, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, 1855
Voir aussi
Sources
- Anne-Marie Helvétius, L'abbaye de Crespin des origines au milieu du XIIIe siècle, U.L.B., Bruxelles, 1986
- Anne-Marie Helvétius, « Les sainteurs de l'abbaye de Crespin, du Xe au XIIIe siècle » dans Revue belge de philologie et d'histoire, tome LXVI, 1988
- Claude Demoulin, Aulne et son domaine, Landelies, Claude Demoulin, , 430 p.
- Joachim Vos, Lobbes. Son abbaye et son chapitre : Histoire complète du monastère de Saint-Pierre à Lobbes et du chapître de Saint-Ursmer à Lobbes et à Binche, t. I, Louvain, Ch.Peeters, , 446 p.
- Joachim Vos, Lobbes. Son abbaye et son chapitre : Histoire complète du monastère de Saint-Pierre à Lobbes et du chapître de Saint-Ursmer à Lobbes et à Binche, t. II, Louvain, Ch.Peeters, , 611 p.
- Émile Trelcat, Histoire de l'abbaye de Crespin, Ordre de Saint Benoît, Arthur Savaète, Paris, 1923 (OCLC 80818219) (lire en ligne le tome 1)
- Gilles Roussineau, Perceforest, Volume 1, librairie Droz, 2007
Articles connexes
Lien externe
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