AMX-40
L'AMX 40 était un prototype de char de combat principal français intermédiaire entre la deuxième génération représentée par l'AMX 30 et la troisième génération du Leclerc. Il a été développé par le Groupement Industriel des Armements Terrestres au début des années 1980. Tout comme son prédécesseur, l'AMX-32, il fut conçu afin de répondre à la demande croissante de chars modernes sur le marché de l'exportation au Moyen-Orient.
AMX-40 | |
Un des prototypes exposé au musée des blindés de Saumur. | |
Caractéristiques de service | |
---|---|
Service | 1983-1990 |
Production | |
Concepteur | AMX-APX |
Année de conception | 1983-1985 |
Constructeur | AMX-APX et le Groupement Industriel des Armements Terrestres (GIAT) |
Production | 4 prototypes |
Variantes | AMX-40E4 |
Caractéristiques générales | |
Équipage | 4 hommes |
Longueur | 6,8 m (10,04 m avec le canon) |
Largeur | 3,18 m (3,36 m avec les jupes latérales) |
Hauteur | 2,38 m (3,10 m avec le viseur du chef de char) |
Masse au combat | 43,7 tonnes |
Blindage (épaisseur/inclinaison) | |
Blindage | Caissons composites montés sur l'arc frontal, abritant plusieurs des couches d'acier superposées |
Armement | |
Armement principal | Un canon GIAT CN120-25 modèle G1 à âme lisse de 120 mm (réserve de 35 à 40 obus) |
Armement secondaire | Un canon-mitrailleur M693 de 20 mm monté à gauche de l'armement principal (578 obus) Une mitrailleuse ANF1 de 7.62 mm montée sur la coupole (2170 coups) |
Mobilité | |
Moteur | Moteur diesel Poyaud V12X à refroidissement liquide |
Puissance | 1100 ch (820 kW) à 2500 tr/min |
Transmission | ZF LSG 3000 automatique à 4 rapports avant et 2 rapports arrière |
Suspension | À barres de torsion et amortisseurs rotatifs |
Vitesse sur route | 70 km/h (45-50 km/h en tout-terrain) |
Puissance massique | 25,6 ch/tonne |
Réservoir | 1 100 ℓ |
Autonomie | 550 km sur route (750 km avec des réservoirs supplémentaires de 400 litres) |
Historique
Son développement commence en 1980 d'après une conception originale. Le premier prototype est achevé et présenté à l'exposition de Satory en 1983. Deux autres machines sont assemblées en 1984 ; la quatrième et dernière sort en 1985. L'AMX 40 n'était pas destiné à l'armée française, mais à succéder à l'AMX 32, version export améliorée de l'AMX 30. Les efforts entrepris pour décrocher des commandes n'aboutirent pas, seule l'Espagne ayant un temps manifesté de l'intérêt. Le char cessa d'être commercialisé en 1990.
L'AMX 40 présente une conception classique, avec le conducteur assis à l'avant gauche de la caisse, la tourelle abritant le chargeur assis à gauche du canon, le chef de char à l'arrière droite de la tourelle, le tireur assis en contrebas, juste devant le chef de char, le moteur et la transmission occupant l'arrière de l'engin.
Son armement comprenait un canon à âme lisse de 120 mm, un canon coaxial de 20 mm en option, et une mitrailleuse télé-opérée de 7,62 mm sur le toit. Le système de contrôle de tir COTAC, présent sur l'AMX 30B2, est repris sur ce modèle. Les dimensions générales, compactes (6,8 m de long, 3,36 m de largeur et 2,38 m de hauteur), expliquent que la dotation de munitions soit limitée à 35 obus. Le char est propulsé par un moteur Diesel Poyaud V12X (1 100 ch / 820 kW) couplé à une transmission automatique ZF. Chaque chenille est supportée par six galets de roulement (cinq sur l'AMX 32). La masse du véhicule est limitée à 43 tonnes. Combinée à un moteur puissant, elle garantit une excellente mobilité (50 km/h en tout-terrain et 70 sur route) et un faible coût d'exploitation, au détriment de la protection.
Protection
Tout comme l'AMX-32, l'AMX-40 se distinguait de l'AMX-30 par sa construction réalisée par un assemblage de plaques d'acier mécano-soudées. Contrairement aux pièces moulées, où l'acier en fusion est coulé dans un moule, le procédé de mécano-soudage permettait d'utiliser des plaques d'acier de bien meilleure qualité avec une dureté supérieure.
Le masque et l'avant de la caisse de l'AMX-40 renferment des caissons composites abritant des plaques d'acier de différentes duretés superposées de manière à former des doubles ou des triples cloisons. Développé par l'AMX-APX de Satory, ce blindage, développé parallèlement à celui de l'EPC (futur char Leclerc) était en mesure de résister à des impacts d'obus de 76 mm ainsi que de roquettes à charge creuse de type PG-7VL tirées depuis le RPG-7. Les flancs de la tourelle offraient une protection face aux obus de 23 mm. Au début des années 1980, ce blindage paraissait exceptionnel pour un char de ce gabarit. Dix ans plus tard, il était jugé obsolète face aux performances atteintes par les nouvelles munitions antichar.
Des grenades fumigènes ou anti-personnelles pouvaient être lancées depuis six lance-pots Galix, montés par groupe de trois à l'avant-gauche et à l'avant droit de la tourelle.
La version AMX-40E4 développé pour un éventuel marché égyptien est doté d'un blindage frontal à l'épreuve des obus-flèche et obus à charge creuse de 105 mm[1].
Culture populaire
Dans le jeux vidéo War Thunder on retrouve L'AMX-40 dans l'arbre de recherche français. C'est un char de rank VI et a une cote de bataille (ou B.R) de 9,7.
Liens externes
- (fr) Chars-Français.net
- (fr) Army Recognition
- Armée et histoire militaire françaises
- Portail des chars de combat