Aéro-club Roland-Garros

L'aéro-club Roland-Garros est un aéro-club de l'île de La Réunion, département d'outre-mer français dans le sud-ouest de l'océan Indien. Fondé en 1933[1], il est depuis lors basé à Gillot, lieu-dit situé sur le territoire de la commune de Sainte-Marie qui accueille aujourd'hui l'aéroport de La Réunion Roland-Garros.

Hangar de l'aéro-club Roland-Garros à l'aéroport de La Réunion Roland-Garros.

Histoire

Lancement

La fondation de l'aéro-club Roland-Garros a lieu en 1933, année où arrive dans l'île le premier aéroplane destiné à être basé localement. Ce dernier est importé par Maurice Samat, petit-fils d'Alix Samat, celui-là même qui avait fait venir dans la colonie la première bicyclette et le premier tricycle à moteur à la fin du XIXe siècle[1]. Maurice Samat organise avec l'appareil à peine livré de nombreux meetings[1]. Très populaires, ces derniers bénéficient aussitôt de l'engouement du public pour les engins volants, engouement qui fait suite l'atterrissage du premier avion à La Réunion, celui de Marcel Goulette en 1930[1].

L'aéro-club prend, dès sa création, le nom de Roland Garros, héros réunionnais de l'aviation française auquel on donne également le nom d'un stade[1]. Outre Maurice Samat, ses appareils sont pilotés par des hommes comme les frères Genet[1]. D'après André Jean Benoît, qui a écrit sur l'histoire du sport dans les Mascareignes, ils n'ont alors pas à se plaindre, car on établit rapidement des pistes dans toutes les localités d'importance, notamment à Grands Bois, près de Saint-Pierre, mais aussi à La Possession, à la plaine des Cafres ou sur la plaine du Gol[1].

Aidées par la compagnie gérant le chemin de fer de La Réunion, qui n'hésite pas à affréter des trains spéciaux pour les grandes occasions, ces installations ad hoc permettent une diffusion rapide des festivités aériennes[1]. Ainsi, ces dernières deviennent en cinq ans « des distractions du dimanche » comprenant des baptêmes de l'air et autres sauts en parachute exécutés par Marcel Genet[1]. Selon André Jean Benoît, on peut donc dire que « le spectacle était garanti, avec un soupçon de risque qui faisait frémir les foules, risque d'ailleurs réel surtout depuis qu'un équipage local avait disparu en mer entre La Réunion et Maurice »[1].

Depuis lors

Après une période faste, la proximité de la guerre éloigne l'aviation locale de son destin sportif[1], mais l'aéro-club continue d'exister. Il était, à l'occasion de son soixante-dixième anniversaire, le troisième plus ancien aéro-club de France toujours en fonctionnement[2].

Références

  1. Sport colonial, André Jean Benoît, Éditions L'Harmattan, Paris, 1996 (ISBN 978-2-7384-4094-5).
  2. « Le Cessna phénomène », Alain Dupuis, Journal de l'île de La Réunion, 2003.

Annexe

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