31e régiment du génie

Le 31e régiment du génie est l’héritier et le conservateur des traditions et des valeurs de nombreuses unités qui se sont succédé au Maroc. Chaque sapeur du 31 se doit de les connaître et les perpétuer. La marraine du 31 est aussi là pour lui parler du passé.

31e régiment du génie

Insigne régimentaire du 31e régiment du génie

Création 1946
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment du Génie
Rôle appui génie au combat de contact et appui au déploiement spécialisé
Fait partie de 3e division
Garnison Castelsarrasin
Devise "Ouvrir la route"
Inscriptions
sur l’emblème
Haute-Alsace 1944
Allemagne 1945
Indochine 1949-1954
AFN 1952-1962
Batailles Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures
Décorations Croix de guerre 1939-1945
une palme
Croix de Guerre T.O.E.
une palme
une étoile de vermeil
Croix de la Valeur militaire
une étoile d'argent pour son engagement en Afghanistan
Croix de la Valeur militaire
une étoile d'argent pour son engagement au Mali

Histoire

De 1920 à 1938, sous le commandement et la direction de chefs, tel le Maréchal Lyautey, le 31e bataillon du génie participe à toutes les opérations au Maroc. Le 31e B.G. construit une énorme infrastructure routière et ferroviaire, ainsi que tous les ouvrages d'art y afférents, créant ainsi des pôles de sédentarisation auprès des postes militaires[1].

Seconde Guerre mondiale

En 1939-40, le 31e B.G. forme plusieurs bataillons qui participent à la campagne de France, notamment aux batailles de Lille et Dunkerque (voir bataille de Dunkerque).

Recréé le , le 31e B.G. renforcé du 33e B.G. rentrant de Syrie, est réorganisé au Maroc pour reprendre la lutte contre l'Allemagne. Une partie du bataillon quitte Port-Lyautey, le pour rejoindre l'Algérie, puis participer à la campagne de Tunisie.

De retour au Maroc, le 31e B.G. devient dépôt de guerre du génie 31-33, et donne naissance à de nombreuses unités dont il assure l'instruction. Ces unités participent à la campagne d'Italie, puis au débarquement en Provence avec la Première Armée en 1944. Ce bataillon participe aux combats dans la vallée du Rhône, d'Alsace, au franchissement du Rhin, aux combats d'Allemagne, à la prise de Stuttgart et termine la guerre dans le Tyrol autrichien.

De 1945 à nos jours

De 1944 à 1945, le 31e B.G. s'est transformé en 88e B.G. (Bataillon blindé). Il participe à l'occupation de Berlin, et organise le secteur français. Puis, le bataillon est mis à la disposition du camp de Coëtquidan pour contribuer à l'aménagement de la future « école spéciale militaire inter armes » (Saint CYR / E.S.M.I.A.).

Après la remise sur pied, le à Port-Lyautey, les hommes du 31e Régiment du Génie se remettent à la tâche, lançant des dizaines de ponts et réalisant des centaines de kilomètres de routes et de pistes, tout en renforçant d'autres unités dans leur mission de sécurité.

Du au , le 31e R.G. met sur pied le 31e Bataillon de Marche du génie, pour servir dans la guerre d'Indochine. Dans toute la péninsule indochinoise, mais surtout au Tonkin, le 31e B.M.G. participe aux combats et particulièrement à Dien-Bien-Phu, assurant travaux, création et entretien d'axes routiers et de pistes d'aviation, construisant ponts et abris, protégeant ou déminant, combattant avec l'infanterie dans les contre-attaques au lance-flammes, jusqu'à la chute du camp retranché, perdant ainsi 25 % de ses effectifs[2],[3]

Le 31e B.M.G. se voit distingué par de nombreuses citations collectives et confier la garde du drapeau du Génie d'Extrême-Orient. De retour au Maroc, le 31e B.M.G est dissous et devient le 62e B.G. Il reprend ses missions, avec pour base Port Lyautey.

Le régiment est dissous, puis recréé sous forme de bataillon, le . Il renaît par modification nominale du 62e bataillon du génie. Il participe aux opérations en Algérie en particulier dans l'Oranais. Le 31e B.G. devient l'unité organique de la zone Ouest Oranais. Ses personnels participent outre leurs missions de sapeurs, à de nombreux engagements entre la Méditerranée et le Sahara, en appui des unités de la Légion étrangère et des Fusillers marins, combattants les bandes (H.L.L.) rebelles.

Insigne de béret du génie

Engagées sur de nombreux chantiers opérationnels, les unités du 31e bataillon du génie sont très dispersées. La principale mission reste la réalisation et l'entretien de la ligne Morice, un barrage électrifié et miné de la frontière algéro-marocaine. Ce barrage est composé de plusieurs centaines de kilomètres de réseaux barbelés, minés et électrifiés, desservis par autant de kilomètres de pistes ponctuées de postes de surveillance, équipés de groupes électrogènes et de projecteurs. Le bataillon participe au démontage de la base de Mers El Kébir et quitte l'Algérie, puis est dissous le au camp de Sissonne.

Recréé à Libourne en 1964, le 31e régiment du génie est un régiment non endivisionné assurant l'instruction de nombreux spécialistes en mécanique, travaux et acconage (chalands de débarquement et aménagement de plages). En 1971, le 31e régiment du génie s'installe à Castelsarrasin devenant successivement régiment du génie de corps d'armée, puis régiment de Travaux lourds pour les grands camps. Depuis 1999, le 31e RG professionnalisé est le régiment de combat du génie de la 3e brigade légère blindée de Clermont-Ferrand. Les personnels qui le compose, servent actuellement, sous toutes les latitudes, dans des structures nationales et internationales, et partout où les troupes françaises sont engagées (Liban, Kosovo, République de Côte d'Ivoire…)

Depuis 2016, et dans le cadre du modèle Au contact !, il est le régiment du génie d'appui divisionnaire de la 3e division Scorpion.

Missions

Les missions principales du 31e régiment du génie sont :

L'appui au combat de contact :

  • fournir à la 3e division des capacités à haute valeur ajoutée (plongeurs, démineurs, fouille opérationnelle spécialisée),
  • mener des missions de rétablissement d'axes ou de flanc-garde au profit de la division,
  • renforcer les régiments du génie des brigades interarmes de la division en cas de saturation de leurs moyens,
  • apporter un appui génie spécifique à la 4e brigade aérocombat

L'appui au déploiement spécialisé :

Le 31e régiment du génie remplit également des missions d'appui au déploiement spécialisé avec sa capacité de production d'énergie et de réalisation d'infrastructures. Depuis l'été 2016 et l'arrivée d'une seconde compagnie de production d'énergie, le régiment est devenu le principal producteur d'énergie de l'Armée de terre.

Fort de ce très large éventail de capacités, allant de l'appui au combat de contact à l'appui au déploiement des unités de l'Armée de terre, le 31e régiment du génie est sans cesse projeté sur de nombreux théâtres d'opérations extérieures et missions de courte durée.

Composition

Fort d'environ 1 100 hommes et femmes, le 31e régiment du génie est articulé en :

  • 1 compagnie de commandement et de logistique (21e CCL) ;
  • 1 compagnie d'appui (22e CA) ;
  • 2 compagnies de combat du génie (1re CCG et 2e CCG) ;
  • 2 compagnies de production d’énergie[4] (971e CPE et 972e CPE);
  • 1 compagnie d'appui au déploiement opérationnel (973e CADO);
  • 1 unité d'intervention et de réserve (5e UIR).

Chefs de corps

  • 2021- ... - Colonel Mereuze
  • 2019-2021 - Colonel Catherine BUSCH
  • 2017-2019 - Colonel Vallaud
  • 2014-2017 - Colonel Venard
  • 2012-2014 - Colonel Le Gal
  • 2010-2012 - Colonel Contamin
  • 2008-2010 - Colonel Chary
  • 2006-2008 - Colonel Abad ****GCA 2020 Gouverneur militaire de PARIS
  • 2004-2006 - Colonel Schmitt
  • 2002-2004 - Colonel Lemaire
  • 2000-2002 - Colonel Chaumard
  • 1998-2000 - Colonel Dodane
  • 1996-1998 - Colonel Roger
  • 1994-1996 - Colonel Sommier
  • 1992-1994 - Colonel Retur
  • 1989-1992 - Colonel Corion
  • 1986-1989 - Colonel Leestmans
  • 1984-1986 - Colonel Prévost
  • 1982-1984 - Colonel Paturel
  • 1980-1982 - Colonel Gantelmi d'Ille
  • 1978-1980 - Colonel Dyevre
  • 1976-1978 - Colonel Delahaye
  • 1974-1976 - Colonel Dupeyrot
  • 1972-1974 - Colonel Bock
  • 1971-1972 - Lieutenant-colonel du Boucher
  • 1968-1971 - Colonel Jourand
  • 1965-1968 - Colonel Prudhomme
  • 1964-1966 - Colonel Deleu
  • 1958-1959 - Colonel Dorinet
  • 1957-1958 - Colonel Margerite
  • 1956-1957 - Colonel de Sachy
  • 1954-1956 - Colonel Forceville
  • 1951-1954 - Colonel Marcel Friedling
  • 1947-1949 - Lieutenant-colonel Pierre de Lesquen

La garnison

Sous-préfecture de Tarn-et-Garonne, la ville de Castelsarrasin, deuxième site économique du département avec environ 14 000 habitants (2016), est située à moins de deux heures des plages de l’Atlantique ou de la Méditerranée, comme des premières stations de ski des Pyrénées ou de l’Espagne.

Drapeau

Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5],[6]:

Les deux compagnies du 31e B.M.G qui disparaissent dans les combats de Diên-Biên-Phu portent la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures. seul la 21CCL porte la fourragère TOE

Décorations

  • Croix de guerre 1939-1945 avec une citation à l'ordre de l'armée.
  • Croix de guerre des théâtres des opérations extérieure avec une citation à l'ordre de l'armée et une citation à l'ordre du corps d'armée.
  • Croix de la valeur militaire avec une citation à l'ordre de la division. Le drapeau du régiment a été décoré à deux reprises de la Croix de la Valeur Militaire avec étoile d'argent : en 2013 pour son engagement en Afghanistan et en 2014 pour son action au Mali.
  • Les unités du 31 totalisent :
    • 7 citations à l'ordre de l'armée.
    • 6 citations à l'ordre du corps d'armée.
    • 3 citations à l'ordre de la division.

Insigne

La couleur noire symbolise le génie.

L'étoile verte à fond rouge, représente l'empire chérifien, champ d'action des unités du 31e bataillon du génie pendant plus de 30 années.

La cuirasse et le pot-en-tête d'or constituent les insignes de tradition du génie.

Homologation service historique de l'Armée de terre : G 2997, année 1982.

Sources et bibliographie

  • Ivan Cadeau, Le Génie au combat – Indochine 1945-1956, Vincennes, SHD, coll. « Études », , 510 p. (ISBN 978-2-11-129054-9)

Notes et références

  1. Historique du 31e régiment du génie, point d'impression de l'Armée de terre de Saint-Maixent l'Ecole
  2. Castelsarrasin. Le 31e honore ses sapeurs morts à Diên Biên Phu
  3. Le génie en Indochine, Ecole du génie, 94 p.
  4. <abbr%20class="abbr"%20title="Trente%20et%20unième">31e.html « Une nouvelle compagnie de production d'énergie au 31e RG », sur La Dépêche du Midi,
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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