31 Crateris

31 Crateris (en abrégé 31 Crt), également désignée TY Corvi, est une étoile binaire de cinquième magnitude de la constellation du Corbeau. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle réalisée par le satellite Gaia, elle est distante d'environ 1 600 a.l. (491 pc) de la Terre[1]. Elle s'éloigne quelque peu du système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de +2 km/s[4].

31 Crateris
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 12h 00m 51,1598s[1]
Déclinaison −19° 39 32,326[1]
Constellation Corbeau
Magnitude apparente 5,19 à 5,23[2]

Localisation dans la constellation : Corbeau

Caractéristiques
Type spectral B1,5 V + ?[3]
Variabilité Ellipsoïdale[2]
Astrométrie
Vitesse radiale 1,7 ± 2 km/s[4]
Mouvement propre μα = −17,680 mas/a[1]
μδ = 6,456 mas/a[1]
Parallaxe 2,053 0 ± 0,237 0 mas[1]
Distance ~1 600 al
(~490 pc)
Caractéristiques physiques
Masse 15,5 M[5]
Luminosité 52 262 L[5]
Température 23 700 K[5]

Autres désignations

TY Crv, 31 Crt (Flamsteed), HR 4590, HD 104337, HIP 58587, BD−18 3295, FK5 , SAO 157042[6]

Propriétés

31 Crateris est une étoile binaire spectroscopique composée d'une étoile chaude bleutée de type spectral B1,5 V et d'un compagnon dont on sait peu de choses. Les deux étoiles complètent une orbite tous les 2,96 jours. L'étoile primaire du système est possiblement une traînarde bleue (blue straggler en anglais) du groupe des Hyades[3]. C'est une grosse étoile 15,5 fois plus massive et environ 52 000 fois plus lumineuse que le Soleil[5].

31 Crateris est par ailleurs une étoile variable ellipsoïdale, dont la magnitude apparente varie entre 5,19 et 5.23 sur une période de 1,48 jour, d'où sa désignation d'étoile variable TY Corvi[2]. Elle a été dans le passé suspectée d'être une binaire à éclipses[7].

Histoire

L'astronome britannique du XVIIIe siècle John Flamsteed incluait 31 Crateris dans la constellation qu'il nommait Hydra and Crater (la Coupe et l'Hydre), qui incluait en plus des étoiles de la Coupe à proprement parler, les étoiles de l'Hydre localisées en dessous de cette première. Cependant, lorsque les frontières des constellations ont été formellement définies en 1922, 31 Crateris s'est retrouvée incluse au sein des frontières de la constellation voisine du Corbeau, dont elle fait partie désormais[8].

Le , la sonde Mariner 10 a détecté des émissions dans l'ultraviolet lointain en provenance de la planète Mercure. Ces émissions ont d'abord été interprétées comme signant la présence d'un satellite orbitant la planète la plus proche du Soleil, avant que les astronomes ne se rendent compte qu'elles venaient de 31 Crateris[9],[7].

Références

  1. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. (en) Christopher Watson, « TY Corvi », sur The International Variable Star Index, American Association of Variable Star Observers, (consulté le )
  3. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  4. (en) Ralph Elmer Wilson, General Catalogue of Stellar Radial Velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode 1953GCRV..C......0W)
  5. (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4, , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  6. (en) * 31 Crt -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) R. L. Stratford, « 31 Crateris reexamined », The Observatory, vol. 100, , p. 168 (Bibcode 1980Obs...100..168S)
  8. (en) Morton Wagman, Lost Stars : Lost, Missing and Troublesome Stars from the Catalogues of Johannes Bayer, Nicholas Louis de Lacaille, John Flamsteed, and Sundry Others, Blacksburg, Virginie, The McDonald & Woodward Publishing Company, , 390–91 p. (ISBN 978-0-939923-78-6)
  9. (en) Patrick Moore, The Data Book of Astronomy, Boca Raton, Floride, CRC Press, , 340 p. (ISBN 978-1-4200-3344-1, lire en ligne), p. 79

Lien externe

  • Portail de l’astronomie
  • Portail des étoiles
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.