1959 en dadaïsme et surréalisme

Pour l'année, voir 1959.

Éphémérides

Janvier

Septembre
Benjamin Péret

Octobre

Décembre

  • Dans l'appartement de Joyce Mansour, Jean Benoît présente son Exécution du testament du marquis de Sade devant un public restreint dont Breton et Matta. Au terme de cette présentation, Jean Benoît s'applique sur la poitrine un fer rougi portant les quatre lettres SADE. Matta en fait de même[1].

  • Exposition internationale du surréalisme dédiée à Éros, à la Galerie Daniel Cordier.

L'affiche reprend Masculin-Féminin de Mimi Parent[2].

    • Élisa Claro-Breton, La Loi du vison, boîte surréaliste,
    • Marcel Duchamp, Boîte alerte (Missives lascives), emballage de carton vert ayant la forme d'une boîte à lettres et contenant, dans sa version de luxe, non seulement le catalogue de l'exposition mais 27 œuvres de divers artistes : lettres, collages, pénis d'étoffe, touffe de fausse fourrure, disque 45-Tours[3]...
    • Maria Martins, Brûlant de ce qu'il brûle, sculpture[4],
    • Meret Oppenheim présente Le Festin : un buffet dressé sur le corps d'une femme nue au visage doré[5],
      • Méduse, sculpture[6].

Cette année-là

Œuvres
Roberto Matta
  • Jean Arp
    • Le Petit Théâtre, sculpture[7]
  • Fernando Arrabal
    • Baal Babylone, poèmes[8]
  • André Breton
    • La Galvanisation, corset de dentelle rose collé sur une toile peinte à l'huile
    • Le Hasard objectif, objet : plaque de liège, ficelle et amande dans une boîte vitrée[9]
    • Minuit juste, poème-objet, bois, porte-jarretelle, métal (partiellement détruit)[10]
  • André Breton et Elisa Claro-Breton
  • André Breton & Joan Miró
    • Constellations, en regard de 22 gouaches répondent 22 textes automatiques prenant pour point de départ les sensations provoquées par ces gouaches : « Femme et oiseau. Le chat rêve et ronronne dans la lutherie brune. Il scrute le fond de l'ébène et de biais lappe à distance le tout vif acajou. C'est l'heure où le sphinx de la garance détend par milliers sa trompe autour de la fontaine de Vaucluse et où partout la femme n'est plus qu'un calice débordant de voyelles en liaison avec le magnolia illimitable de la nuit. »
  • Élisa Claro-Breton
  • Roberto Crippa
    • Personnage, huile sur toile[12]
  • Paul Delvaux
    • Le Paradis terrestre, huile sur panneau d'isorel : projet pour la fresque du Palais des Congrès de Bruxelles[13]
  • Marcel Duchamp
    • Boîte alerte (missives lascives), boîte à lettres en carton[14]
  • Jean-Pierre Duprey
    • La Fin et la manière : « Une main rose clouée sur un objet noir…
      Que reste-t-il, que reste-t-il ?
      Du ciel, il n'est qu'un grand tissu froissé de revenants et
      les yeux n'emplissent que les orbites du vide.
      Une araignée déplace la nuit, elle est le rêve d'une morte.
      Elle a en elle le sexe ouvert de la nuit et ses petits iront
      noircir le sommeil des vivants
      Un pas secret ferme le trou du silence.
      Et l'étoile pâlit. »[15]
  • Marcel Jean
    • Histoire de la peinture surréaliste[16]
  • Robert Lebel
  • René Magritte
    • Le Château des Pyrénées, huile sur toile[18]
  • Maria Martins
    • Brûlant de ce qu'il brûle, sculpture
  • Meret Oppenheim
    • Le Festin, installation et performance
    • Le Spectateur vert ou quelqu'un qui regarde quelqu'un mourir, sculpture, huile et cuivre sur bois[19]
  • Mimi Parent
    • Masculin/Féminin, matériaux divers (veste, chemise, cheveux, épingle à cravate)[20]
  • Max Walter Svanberg
    • Exposée aux flèches du Jamais-Vu, huile sur toile[21]
  • Remedios Varo
    • Exploration des sources de l'Orinocque[22]
    • Rencontre[23], huiles sur toile

Notes et références
  1. Adam Biro & René Passeron (sous la direction de), Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre, Genève & Presses universitaires de France, Paris, 1982, p. 56 et p. 263 et Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, éditions Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, p. 108 pour la date.
  2. Reproduction dans Ottinger, op. cit., p. 9.
  3. Reproduction et description de chacune des œuvres dans Ottinger, op. cit., p. 24.
  4. cité dans Ottinger, op. cit., p. 184.
  5. Cette installation a été présentée à Berne (Suisse), plus tôt dans cette même année à l'occasion de la Fête de printemps. C'est à la demande de Breton que Meret Oppenheim la présente une nouvelle fois. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, éditions Jean-Michel Place, Paris, 1999, p. 218.
  6. Colvile, op. cit., p. 42
  7. José Pierre, L'Univers surréaliste, Somogy, Paris, 1983, p. 257.
  8. Jean-Louis Bédouin, La Poésie surréaliste, éditions Seghers, Paris, 1964, p. 272.
  9. 34,6 x 24,6 x 5,4 cm. Paris, Centre Pompidou. Description dans Ottinger, op. cit., p. 308.
  10. Hauteur : 84 cm ; diamètre : 10,5 cm. Collection André Breton jusqu'à sa dispersion en 2003. .
  11. 18,5 × 16,5 × 4,2 cm. Collection André Breton jusqu'à sa dispersion en 2003. .
  12. Biro, op. cit., p. 220.
  13. 123,5 x 122 cm. Reproduction dans Connaissance des arts no 766, janvier 2018, p. 12.
  14. 28 x 17,9 x 6,4 cm. Reproduction dans Beaux Arts Magazine no 353, novembre 2013, p. 116.
  15. Bédouin, op. cit., p. 120 et p. 280.
  16. Cité dans Ottinger, op. cit., p. 154.
  17. Bédouin, op. cit., p. 283.
  18. Reproduction dans Pierre, L'Univer surréaliste, op. cit., p. 1.
  19. 166 x 49 x 15 cm. Musée des Beaux-Arts de Berne. « L'idée du motif datait de 1933, métamorphosée en une première sculpture en 1959, puis, en 1978, en une seconde. » Reproduction dans Connaissance des arts no 723, février 2014, p. 14.
  20. 47,5 × 38 × 12,2 cm. Reproduction dans Connaissance des arts no 673, juillet-août 2009, p. 143.
  21. Reproduction en couverture de Érotique du surréalisme de Robert Benayoun, Jean-Jacques Pauvert, Paris, 1965.
  22. 44 × 39,5 cm, collection particulière, Mexico. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 299.
  23. 40 × 30 cm, collection particulière, Mexico. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 293.

Article connexe
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