168e régiment d'infanterie

Le 168e régiment d'infanterie (168e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé en 1913[1] qui a appartenu aux unités surnommées « les Loups » ou « les Loups de Bois le Prêtre ».

168e Régiment d'Infanterie

Insigne régimentaire du 168e régiment d'infanterie de forteresse (1939).

Création 1913
Pays France
Branche Armée de terre
Type régiment d'infanterie
Rôle infanterie
Ancienne dénomination Régiment de la Moselle
Surnom Les loups
Inscriptions
sur l’emblème
Les monts 1917
Verdun 1917
L'Aisne 1918
Soissonnais 1918
Vauxaillon 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Bataille de France
Batailles 1917 - Chemin des Dames
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918
4 palmes
1 étoile de vermeil

Création et différentes dénominations

  • Il n'existe pas, avant 1912, de régiment ayant porté ce numéro.
  • 1913 : 168e Régiment d'Infanterie
  • 1914 : à la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 368e Régiment d'Infanterie
Entre le et le , Les offensives furent menées à Bois-le-Prêtre par la 73e division commandée par le Général Lebocq, renforcé par la brigade mixte dite « de Toul » sous les ordres du général Riberpray. Ces unités, surnommés les « Loups du Bois-le-Prêtre », étaient assistées de trois formations d'artillerie et d'éléments du 10e Génie.
  • 1935 : 168e Régiment d'Infanterie de Forteresse de la Moselle.
  • 1940 : dissous.

Chefs de corps

  • -  : Colonel Lebocq
  • 1914 - 1918 : Colonel Mathieu
  • 1934 - 1936 : Colonel Caille
  • 1936 - 1939 : Colonel Tournade
  • 1939 - 1939 : Colonel O'Sullivan
  • 1939 - 1940 : Lieutenant-Colonel L. Ferroni

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

Historique des garnisons, combats et batailles du 168e RI

De 1871 à 1914

En application de la loi du , créant 10 nouveaux régiments (de 164 à 173)

Première Guerre mondiale[2]

En 1914 ; Casernement : Toul, fort de Frouard, Régiment affecté à la défense de la forteresse de Toul, Constitution en 1914 : 3 bataillons

Brigade active de Toul (septembre - décembre) (?)

Rattachements :

1914

  • août : en garnison dans les forts de Toul Manonville, bois de la Rape () Woëvre : Beaumont ()
  • septembre - décembre : reprise de l'offensive, Bois-le-Prêtre, Bois de Mort-Mare (1er Bataillon) en décembre.
insigne de béret d'infanterie

1915

  • janvier - juin : Woëvre, bois le Prêtre, Croix des Carmes, tranchée de Fey. Quart en Réserve.
  • juillet - septembre : Argonne, bois de la Gruerie, Secteur de Saint-Thomas, La Harazée
  • bataille de Champagne : Servon ()

1916

  • Lorraine (jusque juin) : Reillon, Blémerey, La Vezouze
  • Bataille de Verdun : ravin de Froideterre, Fleury (juin juillet) Saint-Mihiel (juillet-décembre) : forêt d'Apremont, bois d'Ailly
  • Verdun (décembre) : Louvemont

1917

  • 15 avril : Bataille du Chemin des Dames.
  • en Champagne : Mont sans Nom, Vaudesincourt puis Souain (juillet-août)
  • Verdun : Caurières, ravin du Bazil, Samogneux, Les Chambrettes ( - ) Les Fond des Caures ()
  • En , un bataillon du 417e RI dissous, rejoint le 168e RI

1918

  • Lorraine (décembre 17-avril) : Badonviller
  • Marne (15-) Moulin de Laffaux, bois de Cresnes, Faverolles, Vouty, Violaine
  • Soissons (août) : Autrêches (lieu-dit Chevillecourt), Morsain, Vézaponin, Montécouvé
  • Flandres (septembre-novembre) Langemarck, Staden, Izegem, La Lys

Régiment superbe de bravoure, d'ardeur et de résistance morale. Général Mangin, 1918[3].

Entre-deux-guerres

Caserne Prince-Carl à Worms

Le 168e régiment d'infanterie de forteresse : Avant la Deuxième Guerre mondiale, le 168e RIF était stationné à la caserne Jeanne d'Arc à Thionville qu'il partageait avec le 13e RTA. Le 168e s’installe aux abris de Sainte Marie. Au début, les troupes de forteresse et d’intervalles tiennent garnison à Thionville même, située à une heure et même deux heures de marche à pied des lieux de combat : ces unités ne possèdent pas de transports automobiles. Afin d’avancer les premiers échelons de combat le plus près possible des ouvrages, trois camps sont construits à partir de 1930 : Elzange pour le premier bataillon du 168e RIF, Cattenom pour le deuxième bataillon et Angevillers pour le troisième bataillon. Ces camps avancés sont occupés en 1932 mais ne donnent pas entière satisfaction. La décision est prise après l’alerte de 1936 de construire le camp avancé de Hettange-Grande pour épauler celui de Cattenom. Le 168e RIF est stationné à Hettange-Grande et fait partie des troupes de forteresse du secteur fortifié de Thionville de la ligne Maginot.

Seconde Guerre mondiale

Formé en août 1939. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; réserve A RIF type Metz/Lauter; il est mis sur pied par le CMI 61 Thionville.

De 1945 à nos jours

L'un de ses lieux de casernement sur la commune de Cattenom, au plus proche des ouvrages du Galgenberg et du Kobenbusch, est maintenant occupé par la centrale nucleaire de Cattenom.

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :

La fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire

Décorations

sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 4 palmes et 1 étoile de vermeil (4 citations à l'ordre de l'armée et 1 citation à l'ordre du corps d'armée).

Il porte la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le .

Devise

Les loups

Refrain: "Toujours la… en l'air"[3].

Campagnes

Sources et bibliographie

  • Archives militaires du Château de Vincennes.
  • À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
  • GENEMILASSOC à publier sur le site de l'association, l'ensemble des historiques collectés.

Notes et références

  1. Historique du 168e régiment d'infanterie
  2. Historique du 168e RI (Librairie Chapelot, Paris, sd.)
  3. Andolenko (général), Recueils d'Historiques de l'Infanterie Française, Paris, Eurimprim éditeurs, (réimpr. 2e édition), 413 p.
    Imprimerie de Clairvivre Dordogne, relié 31,5 × 23,5 cm
  4. Worms entre-deux-guerres
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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