Île de Tibidy
Tibidy est un îlot situé à l'embouchure de la rivière du Faou, au fond de la rade de Brest, sur le territoire de la commune de L'Hôpital-Camfrout. L'île a été reliée au continent par un cordon artificiel et a donc été transformée en tombolo (elle l'était déjà naturellement à marée basse avant les travaux, l’île étant alors reliée au continent par un gois submergé 2 fois par jour, à marée haute). La grève située à proximité est fréquentée par les baigneurs et les adeptes des sports nautiques. L'île devenue presqu'île accueille un manoir privé.
Île de Tibidy Enez Tibidi (br) | |||
Géographie | |||
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Pays | France | ||
Localisation | Rade de Brest (océan Atlantique) | ||
Coordonnées | 48° 18′ 00″ N, 4° 14′ 51″ O | ||
Point culminant | non nommé (15 m) | ||
Géologie | Île continentale | ||
Administration | |||
Région | Région Bretagne | ||
Département | Finistère | ||
Commune | L'Hôpital-Camfrout | ||
Autres informations | |||
Découverte | Préhistoire | ||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | ||
Géolocalisation sur la carte : rade de Brest
Géolocalisation sur la carte : France
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Îles en France | |||
Tibidy est l'ancienne Topaja (en latin : insula Thopopegya ou insula Thopepigia).
Histoire
La légende, confortée par la Vie de Saint Guénolé (Cartulaire de l'abbaye de Landévennec) veut que Saint Guénolé, accompagné de onze autres disciples de Saint Budoc, arrivant de l'Île Lavret (archipel de Bréhat), débarque sur l'île de Tibidy en 482, s'y installe et établisse un oratoire. Trois ans plus tard, il quitte l'île et gagne Landévennec. L'île est donnée par la suite à l'abbaye de Landévennec par Gradlon[1]:
« En quittant la rivière de l'Hôpital pour entrer dans celle du Faou, on passe devant la petite île de Tibidy, sur la rive gauche de cette dernière, en face de Landévennec. C'est dans ce lieu que saint Guénolé aborda vers 490, avec onze autres cénobites, et qu'il préluda à la fondation de l'abbaye de Landévennec. On y voit une pierre sculptée, ou plutôt un bas-relief que l'on croit y avoir été transporté de Landévennec, et où l'on voit figurer (...) deux saints présentant à Gradlon le plan de l'église et du couvent. Cette pierre est dans le pays l'objet d'une légende. On dit qu'un jour on voulut l'emporter et qu'on y attacha quarante-huit bœufs qui ne purent la transporter qu'à quelques pas de là. On en conclut naturellement qu'il y avait un obstacle occulte à son enlèvement, et l'on se décida à la reconduire à sa place, ce à quoi deux bœufs suffirent. »
Cette pierre est, selon Adolphe Joanne, un devant d'autel et on pouvait aussi voir encore, à la fin du XIXe siècle « dans deux niches de la Renaissance, décorées de pilastres ioniques, la Scène de l’Annonciation en bas-relief et, au centre, un écusson abbatial »[2].
XXe siècle
L'île fut propriété de la famille Bolloré avant d'être acquise par l'évêché de Quimper en 1935, le château existant sur l'île étant transformé en école primaire catholique.
Personnalités
- Jean Keromnès nait le sur l'île de Tibidy, ses parents étaient les gardiens du château[3].
Notes et références
- Onésime Pradère, "Brest, son château, son port, sa rade et ses environs : guide du touriste", Société anonyme d'imprimerie, Brest, 1889, lire en ligne sur Gallica
- Adolphe Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 7, Se-Z", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73395g/f367.image.r=Camfrout.langFR
- Jean Keromnes, un destin du XXe siècle
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