Étrabonne

Étrabonne est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Étrabonnais et Étrabonnaises.

Étrabonne

Château d'Étrabonne.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes du Val Marnaysien
Maire
Mandat
Alexandra Pharisat
2020-2026
Code postal 25170
Code commune 25225
Démographie
Gentilé Étrabonnais[1]
Population
municipale
189 hab. (2018 )
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 05″ nord, 5° 44′ 36″ est
Altitude Min. 234 m
Max. 340 m
Superficie 5,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Étrabonne
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Étrabonne
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Étrabonne
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Étrabonne

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Étrabonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,3 %), forêts (26,5 %), prairies (20 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le lieu était désigné comme Strabunne en 1166 ; Strabona en 1223 ; Estrabeigne en 1266 ; Estrabonne en 1307[9].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Besançon du département du Doubs. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la première circonscription du Doubs.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Audeux [10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Saint-Vit.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la petite communauté de communes du val Saint-Vitois, créée fin 2001.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (et 5 000 habitants en zone de montagnes), le préfet du Doubs a arrêté le nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit notamment l'éclatement de cette communauté de communes et le rattachement de certaines de ses communes à la communauté de communes du Val marnaysien, d'autres à Grand Besançon Métropole, et deux, enfin, à la communauté de communes Loue-Lison[11]

    C'est ainsi que la commune est membre depuis le de la communauté de communes du Val marnaysien.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      mars 1983 Louis Tournier    
    mars 1983 mars 2001 Claude Léonard    
    mars 2001 mai 2020 André Pharisat DVD Retraité de l'enseignement
    mai 2020[12] En cours Alexandra Pharisat    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 189 habitants[Note 3], en diminution de 0,53 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    229274278318301267273253248
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    206184195203200191157156146
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    13814013510011197938596
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    799291101101111158165172
    2013 2018 - - - - - - -
    190189-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui regroupe Mercey-le-Grand - Cottier - Étrabonne et compte quatre classes pour l'année scolaire 2017-2018[16].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château d'Étrabonne, d'époque médiévale, inscrit aux monuments historiques en 1968.
    • La maison du Bailly.
    • Église sous le vocable de Saint-Martin.
    • Les fontaines.

    Personnalités liées à la commune

    La maison d'Étrabonne (Strabonâ, Strata Bonna = la Bonne route) portait pour armes d'or au lion d'azur, elle a subsisté dans le comté de Bourgogne jusqu'à la fin du XVe siècle. La terre qui lui avait donné son nom était une ancienne baronnie de la région. Le fief était constitué des terres de Courchapon, Lantenne, Rouffange, Mercey, Vertières, Berthelange et Tacenne. Le plus ancien membre connu de cette famille est Gérard, sire d'Étrabonne, fils ou petit-fils de Narduin, nommé dans une charte de donation à l'intention des chanoines de l'église Saint-Étienne de Dijon datée de 1124 et dans celle confirmant les dons de Renaud III de Bourgogne à l'abbaye Notre-Dame de Corneux, Saint-Broing) en 1134. Il fonda, avec le comte de Bourgogne Renaud III et Hugues de Montmirey, l'abbaye d'Acey. Plusieurs membres de cette maison sont cités dans différents actes dont Narduin, comme bienfaiteur de l'abbaye de Corneul en 1157 ; Guy nommé dans un titre en 1189 ; Eudes et son fils Jacques en 1203 ; Gérard, chevalier, son épouse Béatrix et leur fils Guy sont mentionnés dans une charte de l'abbaye de la Charité en 1222 ; Alix, dame de Janly citée en 1314[17].

    • Eudes d'Étrabonne, (? - 1206), seigneur d'Étrabonne.
      Avec sa femme Dameron, ils eureut comme enfant Jacques qui suit.
    • Jacques d'Étrabonne, seigneur d'Étrabonne.
      Avec son épouse est inconnue, ils eurent :
      • Jean Ier qui suit,
      • Marguerite, elle épouse Martel III de Mailly, (? - 1273).
    • Jean Ier d'Étrabonne, seigneur d'Étrabonne, chevalier, chargé d'exécuter le testament de Philippe de Percelx en 1318[17]. Avec sa femme demeurée inconnue, ils eurent :
      • Guillaume Ier qui suit,
      • Isabelle, elle épouse Jean de Goux.
    • Guillaume Ier d'Étrabonne (? - 1303), chevalier, seigneur d'Étrabonne, mentionné dans le testament de Jean Humbert de Grandson, chanoine de Besançon en 1364[17]. Avec sa femme Marguerite de Vayte, il a comme enfant Jean II qui suit.
    • Jean II d'Étrabonne, dit "le Viel", chevalier, seigneur d'Étrabonne. Il sert en 1358 sous la bannière d'Henry de Vienne, sire de Mirebeau[17]. Il a comme enfants :
      • Guillaume II qui suit,
      • Isabelle/Jeanne, (? - 1322), elle épouse Jean de Joux,
      • Simonette (fille naturelle), qui épouse Jacques Sellat dit de la Tour, écuyer.
    • Guillaume II d'Étrabonne, (? - après 1366), seigneur d'Étrabonne, épouse en 1388 Étiennette, fille de Renaud de Corcondray et de Jeanne de Rougemont, de qui il a comme enfants :
      • Jean III, qui suit,
      • Guillemette, qui épouse Jean de Bouclaus,
      • Pierrette, qui épouse Pierre de Montclay,
      • Étiennette.
    • Jean III d'Étrabonne, dit "le Jeune", chevalier, seigneur d'Étrabonne, qui épouse en 1356 Guillemette, (? - 1388), fille de Gauthier de Ray et de Cunégonde de Blâmont. Ils ont comme enfant Jean IV, qui suit.
    • Jean IV d'Étrabonne, (? - avant 1417), seigneur d'Étrabonne, marié en premières noces Philiberte, dame de Nolay, fille de Philibert de Damas de Montagu (fief d'une branche cadette capétienne de Bourgogne, issue d'Alexandre fils du duc Hugues III) et de Jeanne de Vienne, puis en secondes noces Jeanne, fille de Jean d'Antigny ou d'Étienne de Sainte-Croix et d'Alix de Verdun. Du premier mariage il a Guillaume III qui suit.
    • Guillaume III d'Étrabonne, (? - avant ), seigneur d'Étrabonne et de Nolay, marié à Philiberte de Montaigu, dame de Nolay, de qui il a Guillaume IV, qui suit.
    • Guillaume IV d'Étrabonne, chevalier, seigneur d'Étrabonne, de Nolay, de Vauvry, de Nantoul, de Charrecey et d'Avanne. Il sert le duc de Bourgogne lors de son voyage d'Arras à Saint-Denis en 1413. Il épouse en premières noces Marguerite, fille de Guy Ier de Rougemont et d'Étiennette de Ruffey-sur-l'Ognon, puis en secondes noces en 1450 Jeanne, fille de Jean de Vienne et de Catherine Rogier de Beaufort. Du premier mariage il a :
      • Jean V,
      • Catherine, dame d'Étrabonne et de Nolay, elle épouse en 1453 Jacques d'Aumont, conseiller et chambellan de Philippe le Bon,
      • Louise, (? - 1472), elle épouse en 1454 Pierre de Brion,
      • Claude, dame de Remiremont.

    Héraldique

    Blason
    Coupé voûté et haussé : au 1) d’azur à la comète d’argent posée en fasce au 2) d’or au lion d’azur
    Détails
    Création N. Vernot, adopté par le C.M. le 2 juin 2003.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne : avec des notes historiques et généalogiques sur l'ancienne noblesse de cette province, t. 1, Besançon, Édition Jean-Antoine Vieille, , 200 p. (lire en ligne), p. 31-35 sur Google books.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/doubs-25
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. « Arrêté du 29 mars 2016 du Préfet du Doubs arrêtant le schéma départemental de coopération intercommunale du Doubs », Recueil des actes administratifs de la préfecture du Doubs, vol. numéro=25-2016-013, , p. 44 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    12. « Étrabonne 25170 », Résultats aux municipales 2020, sur https://www.lemonde.fr (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Une 4e classe dans le RPI Mercey-le-Grand - Cottier - Etrabonne », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
    17. Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne ..., ouvrage mentionné en Bibliographie, Volume 1, page 31 à 35
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