Étoile guide laser

En astronomie, une étoile guide laser est un système qui utilise un laser pour créer une étoile guide lors des observations, c'est-à-dire une étoile brillante artificielle, dans le champ des observations, permettant d'utiliser l'optique adaptative. Cette étoile est obtenue quand le laser excite les atomes de sodium de la couche de sodium[1]. Ces atomes ont une très intense bande d'émission dans le jaune orange (doublet jaune des raies D du sodium à ~ 590 nm)[2]. Sans cette étoile artificielle, l'utilisation de l'optique adaptative dépendait de la proximité d'une étoile brillante avec l'objet observé. Une étoile guide laser a été installée sur Yepun, le quatrième télescope du Very Large Telescope, sur le Cerro Paranal, au Chili. L'observatoire Keck à Hawaii possède également une étoile guide laser.

L'étoile guide laser installée au Very Large Telescope. Source : Observatoire européen austral.
L'étoile guide laser de l'observatoire Keck fonctionne par fluorescence des atomes de sodium dans la mésosphère.

Précautions nécessaires

Le laser utilisé est un laser puissant afin d'exciter les couches de sodium de la mésosphère, située bien au-delà de l'altitude des vols longs-courriers. Il est donc impératif d'éviter que les avions (civils ou militaires) passant au-dessus des observatoires dotés de telles étoiles guides soient illuminés par celui-ci. Les télescopes équipés d'étoile guide laser sont aussi équipés de systèmes de détection des avions qui coupent le faisceau laser lorsqu'un avion risque d'être illuminé. Ces systèmes de détection se résument souvent à un poste de surveillance tenu par un duo de techniciens qui surveillent le ciel[3].

Notes et références

  1. N. Moussaoui, B. R. Clemesha, R. Holzlöhner, D. M. Simonich et D. Bonaccini Calia1, W. Hackenberg et P. P. Batista, Statistics of the sodium layer parameters at low geographic latitude and its impact on adaptive-optics sodium laser guide star characteristics , Astronomy and Astrophysics, 2010; vol. 511,A31. (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/200913281, lire en ligne [archive], consulté le 10 juin 2018).(en) John M. C. Plane, « Atmospheric Chemistry of Meteoric Metals », Chemical Reviews, vol. 103, no 12, , p. 4963–4984 (ISSN 0009-2665 et 1520-6890, DOI 10.1021/cr0205309, lire en ligne, consulté le ).
  2. James Lequeux (avec le concours d'Édith Falgarone et Charles Ryter), Le milieu interstellaire, Les Ulis et Paris, EDP Sciences et CNRS Éditions, coll. « Savoirs actuels / Astrophysique », , 1re éd., XV-487 p., 23 cm (ISBN 2-86883-533-3 et 2-271-05955-0, OCLC 50144913, notice BnF no FRBNF38932111, présentation en ligne), p. 64 [lire en ligne (page consultée le 4 septembre 2016)].
  3. Elsa Huby, Cours Instrumentation et méthodes associées, Observatoire de Paris Meudon,


  • Portail de l’astronomie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.