Étiquette de bouteille de champagne
L’étiquette d'une bouteille de champagne, qui peut être complétée par une contre-étiquette, est une marque ou une fiche placée sur une bouteille de champagne qui rassemble les mentions légales.
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Histoire
Les vins ont été commercialisés jusqu'au XVIIe siècle en tonneau estampillé au fer chaud pour identifier l'origine du fabricant ou du négociant . Aujourd'hui encore les tonneliers marquent un des deux fonds du tonneau au fer rouge à leur nom, parfois avec un label (exemple « Qualité CTBA[1] Certifié »). Les premières étiquettes pour les bouteilles de champagne, écrites à la main, sont apparues vers 1820[2].
L'invention de la lithographie par l'allemand Aloys Senefelder en 1796 rend possible une impression d'étiquettes plus complexe avec des graphismes et des couleurs à des prix raisonnables car réalisées en série. Ces premières étiquettes apparaissent en Allemagne puis en France pour le champagne avant de s'étendre pour toutes les appellations au cours du XIXe siècle[3].
Indications
Le champagne comporte neuf mentions obligatoires. Soit les huit mentions obligatoires pour tous les vins et une neuvième pour les vins mousseux relative à la teneur en sucre (brut, sec, etc.). Les vins AOP et IGP doivent comporter une dixième mention relative à l’apposition des termes « appellation d’origine protégée » ou « indication géographique protégée » ainsi que la dénomination protégée[4].
Le champagne est une AOC/AOP[5].
Champagne est la seule AOC en France à ne pas être soumise à l’obligation d’étiqueter la mention « appellation d’origine contrôlée »[6].
Mentions obligatoires
- Nom d’appellation Champagne,
- Type de vin en fonction de la proportion de sucre :
- brut nature : aucun sucre ajouté et moins de 3 gr / litre de sucres résiduels
- extra-brut : entre 0 et 6 gr / litre de sucres résiduels
- brut : entre 7 et 12 gr / litre de sucres résiduels
- extra-sec : de 12 à 17 gr / litre de sucres résiduels
- sec : de 17 à 32 gr / litre de sucres résiduels
- doux : plus de 50 gr / litre de sucres résiduels
- Le volume de vin (la quantité sans emballage, par exemple « 75 cl »)
- La teneur en alcool : min. 10, max. 13 % vol. alcool,
- Nom ou le numéro de code du vigneron,
- Le lieu de fabrication du vin (village ou commune),
- Le siège social et le nom «France» (+ le nom de la commune où le vin est élaboré si différent du siège social),
- Le nom commercial de la maison ou du producteur,
- Et enfin le numéro d’enregistrement officiel du Comité Champagne attribué à chaque viticulteur de Champagne précédé des initiales qui renseignent sur la catégorie professionnelle de l’élaborateur :
- RM : récoltant manipulant, c’est le vigneron qui élabore son Champagne et sa marque.
- R : Récoltant, qui vend ses raisins à une coopérative qui lui rétrocède quelques bouteilles
- RC : Récoltant Coopérateur manipulant
- SR : Société des Récoltants, réunion des vignerons
- NM : négociant manipulant, marque principale appartenant à un négociant manipulant.
- ND : Négociant-Distributeur
- CM : coopérative de manipulation, plusieurs vignerons élaborent un champagne collectivement.
- MA : marque auxiliaire ou marque d’acheteur, c’est une marque secondaire.
- SR : Société des Récoltants, réunion des vignerons
Les mentions sanitaires
- Présence d'alcool : la France impose depuis 2007 une mise en garde à l’adresse des femmes enceintes, soit par le pictogramme représentant une femme enceinte dans un cercle barré, soit par la mention « la consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant. »
- Présence de sulfites (conservateur du vin) : depuis 2005 si la teneur est supérieure à 10 mg/L.
- Présence d’allergènes comme les dérivés du lait (lactose) et des œufs (albumine), depuis le [7]
Mentions obligatoires le cas échéant
Le producteur de champagne peut ajouter des informations supplémentaires :
- L’année de vendange (millésime). Le millésime figure également sur le bouchon. Le champagne impose que 100% des raisins doivent provenir du millésime inscrit alors que pour les autres vins 85% suffit ;
Mentions facultatives
- R.D : cela signifie Récemment Dégorgé ;
- La date du dégorgement : elle permet par rapport à un millésime de connaître le temps passé à vieillir sur lattes[8].
- Des informations sur les cépages utilisés.
Le logo « point vert » : lorsque l'élaborateur a souscrit un contrat pour la récupération des emballages avec une société agréée ;
- Méthode Champenoise : la Champagne est la seule région de l'UE à pouvoir utiliser la mention « Méthode Champenoise » sur l’étiquette, d’autre part c’est la seule à y être soumise aussi. Les autres régions peuvent inscrire « Méthode Traditionelle » ;
- Caractéristiques de la cuvée :
- "blanc de blancs" pour une cuvée issue exclusivement des seuls raisins blancs : chardonnay,
- "blanc de noirs" " pour une cuvée uniquement élaborée à partir de raisins noirs : pinot noir et Meunier,
- "rosé",
- "grand cru", pour une cuvée provenant exclusivement de vignobles classés à 100 % dans l'échelle des crus,
- "premier cru" pour une cuvée composée uniquement de crus côtés entre 90 et 99 % dans l'échelle des crus, ...).
Collection
Collectionner les étiquettes de vins est aussi appelé « œnographilie » ou « œnosémiophilie ».
Notes et références
- Centre technique du bois et de l'ameublement.
- https://maisons-champagne.com/fr/appellation/elaboration-les-etapes/pretes-a-etre-expediees/article/etiquetage
- David Cobbold, émission In vino BFM sur BFM Business, 29 octobre 2011.
- https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Etiquetage-des-vins
- https://www.inao.gouv.fr/produit/13951
- https://www.economie.gouv.fr/particuliers/etiquette-bouteille-vin#
- Règlement (UE) n° 1266/2010 de la commission du 22 décembre 2010 modifiant la directive 2007/68/CE en ce qui concerne les obligations en matière d’étiquetage applicables aux vins.
- https://www.idealwine.net/champagne-quelle-importance-accorder-date-degorgement/
Voir aussi
Articles connexes
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