Étienne de Raulin

Comte Étienne de Raulin de Gueutteville de Realcamp (sous le pseudonyme Colonel Laboureur pendant la résistance intérieure) ( - Laval, † - Erquy) était un ingénieur, journaliste et un homme politique français du XXe siècle, membre de la première Assemblée nationale constituante pour le Maine-et-Loire, député de la Seine (1946-1951).

Biographie

Origine

Fils d'André de Raulin (1872[1]-1935) et de Marie-Thérèse Varangot[2] (1875-1961), marié à Bernadette Braye de Chéreille en 1921, à Thiphaine de Launoy en 1933, il est ingénieur agronome.

Il ne s'appelait que Raulin à sa naissance ; son état civil est rectifié par jugement du du tribunal civil de Mayenne.

Action française

Il milite à partir des années 1920 à l'Action française. Il rédige des articles à La Gazette de l’Ouest de Rennes. Secrétaire des Jeunes patriotes de l'Ille-et-Vilaine. Il tire plusieurs balles dans la direction de son bureau le en faisant croire qu'il s'agit d'un attentat communiste. Il est alors exclu de l'Action française.

Extrême droite

Il fonde et dirige à Lyon, en 1929 L’Union française, qui devient en 1931 le journal de la Ligue nationale populaire.

Il est l'auteur en 1932 de Vers un ordre social nouveau, où il propose une réforme des assurances sociales basée sur le mutualisme en cas de victoire des républicains modérés. Selon Henry Coston, il est membre du Parti social français.

Résistance

Lors de la seconde guerre mondiale, il rejoint le réseau Résistance et joue un rôle actif à la direction du Mouvement de libération nationale. Il organise les régiments de transports de l'Ouest, et est commandant du 1er Régiment de Bretagne.

Il est lieutenant-colonel FFI, membre du BCRA. Le , une réunion rassemble entre autres des responsables Sarthois mais également Jacques Foccart, le général Allard, et Raulin, responsable de la Mayenne. Les débats mettent l'accent sur la pénurie d'armes provoquée par la capture des dépôts et la nécessité de contacter les maquis formés en Mayenne, dotés en armement par les Britanniques.

Il est en juin- en Mayenne. Il cherche alors selon Paul Janvier à se faire passer comme commandant civil de la Mayenne. Il se met en relation avec Claude de Baissac et se présente comme autonome, sachant que Baissac obtient régulièrement des parachutages, et qu'il est hostile au BCRA. Baissac ayant appris les vraies fonctions de Raulin, le fait arrêter le .

À la fin de la seconde guerre mondiale, il redevient cultivateur. Résistant, il est membre de l’Assemblée consultative provisoire délégué par le mouvement Franc-tireur.

Gaulliste

Sous le nom de Raulin-Varangot[3], il est élu dans la liste d’union gaulliste de Maine-et-Loire en 1945 pour l'Assemblée nationale constituante. Il siège au Groupe de la résistance démocratique et socialiste. Il vote la confiance au général de Gaulle, puis à Félix Gouin, et rejette le projet de Constitution de 1946. Il échoue lors des élections législatives de mai 1946 sous la liste d'Union gaulliste. Il est élu dans la quatrième circonscription de la Seine en , à la tête de la liste d’Union contre le tripartisme.

Il soutient l’action du général de Gaulle. Il est avec lui lors du Discours de Strasbourg amenant la création du rassemblement du peuple français. Il est élu conseiller municipal de Montrouge sous l'étiquette RPF en . Il reçoit en 1947 la médaille de la Résistance avec rosette.

Fin de vie politique

Le , Raulin-Laboureur est légèrement blessé lors d’un attentat qui coûte la vie à sa secrétaire, Mademoiselle Nemirowski. Il est l'un des trois parlementaires qui soutiennent publiquement Antoine de Récy dans l’affaire des bons d’Arras. Désapprouvé par le groupe d’action démocratique et sociale (RPF), il devient député non inscrit. Il est alors mêlé à plusieurs scandales. Il échoue en Ille-et-Vilaine et dans la Seine aux élections de 1951 et 1952.

Notes et références

  1. Né le 7 janvier 1872 à Mayenne, mort le 17 juin 1935 à Paris. Il est le fils de Jules Raulin (1843-1902), avocat puis notaire à Mayenne, et auteur de plusieurs ouvrages sur la région de Mayenne.
  2. Elle est la fille de Gustave Varangeot, chevalier de la Légion d'honneur. Lieutenant de vaisseau, il démissionne en 1857. Il effectue une seconde carrière de capitaine au long cours dans la marine de commerce, jusqu'en 1878.
  3. Du nom de jeune fille de sa mère.

Sources partielles

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