Éterpigny (Pas-de-Calais)
Éterpigny est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Éterpigny.
Éterpigny | |||||
La place Michel-de-Warenghien. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Osartis Marquion | ||||
Maire Mandat |
Thomas Meurillon 2020-2026 |
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Code postal | 62156 | ||||
Code commune | 62319 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sterpiniens | ||||
Population municipale |
258 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 74 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 15′ 31″ nord, 2° 58′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 41 m Max. 67 m |
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Superficie | 3,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Brebières | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Éterpigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), zones urbanisées (8,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,9 %), forêts (2,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Eterpigny, anciennement Estrepignies ou Estraypagny, située au point de jonction de la Sensée et du Lugy, tire son nom du voisinage de la chaussée qui rejoignait la voie de Cambrai à Tournai et se dirigeait sur Vitry. Le village est mentionné dans les titres de Saint-Vaast, à la date de 1045 et 1136.
Histoire
Éterpigny était anciennement divisée en trois seigneuries : (i) celle d'Artois, sur laquelle Saint-Vaast avait des prétentions, appartenait à la famille de Coupigny ; (ii) la seigneurie du péage, avec le manoir féodal, relevait du château d'Arras et fut le patrimoine des seigneurs de Rémy jusqu'en 1668 ; (iii) le fief de Ligny, qui relevait du Cambraisis. En 1789, le château du Péage appartient à Théodore-François de Cornouailles, qui l'a probablement fait reconstruire peu de temps avant la Révolution, comme en témoigne la date « 1786 » figurant sur le pigeonnier en brique, rare vestige d'avant la Première Guerre mondiale. En 1803, le château est acquis par Jacques Vaillant, ancien membre du Conseil d'Artois, député du Tiers en 1789 et membre de l'Assemblée constituante puis du Conseil des Anciens. Jacques Vaillant devient le premier président du conseil général du Pas-de-Calais en 1800. Maire d'Arras (nommé) de 1804 à sa mort en 1813, il reçoit le titre de baron d'Empire. Son gendre Pierre-Mathias Wartelle (1773-1856) lui succède à la mairie d'Arras (jusqu'en 1815) ainsi qu'au château d'Éterpigny et devient lui-même baron d'Empire par réversion du titre de son beau-père. Il prend le nom de Wartelle d'Herlincourt (du nom de l'ancien domaine de sa famille dans le canton de Saint-Pol, confisqué sous la Révolution) et est député du Pas-de-Calais de 1816 à 1824. Éterpigny connaît son apogée de la monarchie de Juillet à la Première Guerre mondiale, grâce à un haras de chevaux boulonnais créé par Léon Wartelle d'Herlincourt (fils du précédent). Élu député bonapartiste en 1846 et président de la Société d'Agriculture du Pas-de-Calais, lui et ses descendants font d'Éterpigny l'élevage de boulonnais le plus connu en France au début du XXe siècle (cf. Les races chevalines françaises et anglaises - comte de Comminges - 1913). Un bâtiment d'écuries de plus de 100 m de long en témoigne encore aujourd'hui. Éterpigny souffre particulièrement de la Première Guerre mondiale et est occupée par les Allemands de 1914 à 1918. Arras, située à 15 km à l'ouest, est reconquise et tenue par les Anglais à compter de la bataille de la Marne en 1914, de sorte que la ligne de front et de bombardements se situe pendant quatre ans à quelques kilomètres d'Éterpigny. Le haras est vidé sur ordre du Kronprinz (fils aîné du Kaiser Guillaume II) et le château incendié par les Allemands en 1917. Ce qui reste du village est presque entièrement détruit pendant l'offensive anglo-canadienne de mars-. Le haras de boulonnais ne se relève pas de la Première Guerre mondiale mais le château est reconstruit par l'architecte Maurice Boutterin de 1923 à 1926 sous la houlette de Léon Wartelle d'Herlincourt (petit-fils du précédent) maire d'Éterpigny pendant et après la guerre.
Le château, racheté en 2016, sera entièrement rénové en un lieu de réception et chambres d’hôtes de haut standing et deviendra « Le Clos Barthélémy-Château d’Eterpigny ».
Le village est également reconstruit, selon un plan substantiellement modifié par rapport à celui d'avant-guerre. De 1940 à 1944, le château est de nouveau occupé et sert de logement à des aviateurs allemands affectés à la base aérienne de Vitry-en-Artois.
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2018, la commune comptait 258 habitants[Note 3], en augmentation de 3,2 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,9 % d'hommes (0 à 14 ans = 19 %, 15 à 29 ans = 12,4 %, 30 à 44 ans = 27,6 %, 45 à 59 ans = 26,7 %, plus de 60 ans = 14,3 %) ;
- 52,1 % de femmes (0 à 14 ans = 26,3 %, 15 à 29 ans = 13,2 %, 30 à 44 ans = 23,7 %, 45 à 59 ans = 22,8 %, plus de 60 ans = 14 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin.
- Le monument aux morts.
- Stèle en hommage au
Capitaine Bowen .
- L'église.
- Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Louis Nicolas Vaillant (1742 - 1813), homme politique.
- Pierre Mathias Joseph Wartelle d'Herlincourt (1773 - 1856), homme politique.
- Léon-Marie Wartelle d'Herlincourt (1806 - 1866), homme politique.
- Major Bell-Irving, 16th Canadian Scotish, il repose au cimetière anglais.
- André Street, résistant, mort en déportation, il repose au cimetière communal.
- Adjudant Daniel Bernard, mort en AFN en 1956, natif du village, il repose au cimetière communal de Givenchy-en-Gohelle.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’argent à l’arbre arraché de sinople, au chef du même. |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- G. Cs., « Bilan des maires - Eterpigny : de nombreux chantiers de voirie et une réforme scolaire complexe pour les communes rurales, selon Régis Baes : Régis Baes repartira en mars pour un second mandat de maire, « avec une partie, la moitié, de l’équipe actuelle. » », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Éterpigny: Régis Baes repart pour un second mandat : Dimanche matin, les habitants pouvaient assister à l’élection du maire et des adjoints dans la salle de la mairie », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Éterpigny en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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