Érin

Érin est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Erin.

Érin

L'église Sainte-Marie-Madeleine.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes du Ternois
Maire
Mandat
Cédric Leclercq
2020-2026
Code postal 62134
Code commune 62303
Démographie
Population
municipale
239 hab. (2018 )
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 26′ 23″ nord, 2° 12′ 38″ est
Altitude Min. 46 m
Max. 123 m
Superficie 6,36 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Pol-sur-Ternoise
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Érin
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Érin
Géolocalisation sur la carte : France
Érin
Géolocalisation sur la carte : France
Érin

    Géographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Érin
    Tilly-Capelle Teneur
    Humerœuille Fleury

    Bermicourt

    Urbanisme

    Typologie

    Érin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,1 %), prairies (9,7 %), forêts (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), zones urbanisées (4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

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    • Hirinz (1123), Erin (1137), Ering (1175), Ezin (1801). Herin en flamand[8].

    Histoire

    Guillaume d'Erin, seigneur d'Erin, a combattu et trouvé la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[9].

    Première Guerre mondiale

    Lors de la Première Guerre mondiale, le quartier général du tank corps de l'armée anglaise, placé sous les ordres du lieutenant-colonel Elles et des capitaines, Martel et Hotblack, s'installe en au château de Bermicourt[10]. Cet état-major décide d'implanter à Érin les ateliers de tanks de l'armée britannique, le « Central Workshops and Stores ». Le site prévu pour accueillir 1 200 soldats et 25 officiers, demeurera en service jusqu'en 1921. À partir d’, trois compagnies de 500 ouvriers chinois arrivent dans le Ternois pour travailler dans les ateliers[11]. En , des avions allemands font des repérages aériens, et bombardent l'atelier, la nuit du 24 au 25, tuant quatre travailleurs[12].

    La création d'un musée est envisagée par l'association Groupe de recherches historiques des ateliers des tanks[13] (GRHAT), qui souhaite acheter en 2018 le bâtiment de l'ancienne mairie et de l'école d'Érin, afin de rappeler l'histoire du l'« Central Workshops and Stores »[12].

    Seconde Guerre mondiale

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, deux rampes de lancement de V1 ont été construites par l'amée nazie l'une sur la route Bernicourt - Érin, l'autre entre Érin et Fleury[14].

    Politique et administration

    Érin dans son ancien canton et dans l'arrondissement d'Arras.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription du Pas-de-Calais.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Heuchin[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Saint-Pol-sur-Ternoise.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la petite communauté de communes du pays d'Heuchin créée fin 1993.

    Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales françaises, par la loi de réforme des collectivités territoriales du [16] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, la communauté de communes du Pays d'Heuchin, formant le la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.

    Un nouveau mouvement de regroupement intercommunal intervient dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[17]. À l'initiative des intercommunalités concernées[18], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le le principe de la fusion de :
    - la communauté de communes de l'Auxillois, regroupant 16 communes dont une de la Somme et 5 217 habitants[19] ;
    - la communauté de communes de la Région de Frévent, regroupant 12 communes et 6 567 habitants ;
    - de la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois, regroupant 58 communes et 19 585 habitants
    - de la communauté de communes du Pernois, regroupant 18 communes et 7 114 habitants. Le Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), intégrant notamment cette évolution, est approuvé par un arrêté préfectoral du [20],[21].

    La communauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le [22].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 2014[23] Charles du Hays Divers droite  
    2014[24],[25] En cours
    (au 11 janvier 2015)
    Cédric Leclercq   Coiffeur

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2018, la commune comptait 239 habitants[Note 3], en augmentation de 21,32 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    386286338360383397411417413
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    420425430388395382374358386
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    359347322344322297268235243
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    242231207187157152179199228
    2018 - - - - - - - -
    239--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,7 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 25 %, 15 à 29 ans = 13,6 %, 30 à 44 ans = 18,2 %, 45 à 59 ans = 20,5 %, plus de 60 ans = 22,8 %) ;
    • 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 17,6 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 24,2 %, 45 à 59 ans = 15,4 %, plus de 60 ans = 28,6 %).
    Pyramide des âges à Érin en 2007 en pourcentage[29]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    1,1 
    11,4 
    75 à 89 ans
    12,1 
    11,4 
    60 à 74 ans
    15,4 
    20,5 
    45 à 59 ans
    15,4 
    18,2 
    30 à 44 ans
    24,2 
    13,6 
    15 à 29 ans
    14,3 
    25,0 
    0 à 14 ans
    17,6 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[30]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
    écartelé : au 1) et au 4) d’argent aux trois fasces de gueules, au 2) et 3) d’argent aux trois doloires de gueules rangées en bande ; sur le tout d’or au créquier arraché de gueules.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Saint-Pol-sur-Ternoise », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « proussel.voila.net/pages/noms_… »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    9. « Azincourt 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? ».
    10. Alexis Degroote, « Ternois : le « tank corps » britannique avait pris ses quartiers à Bermicourt », Pas-de-Calais, La Grande Guerre, (consulté le ).
    11. Alexis Degroote, « Il y a 100 ans, les chars britanniques arrivaient dans le Ternois : Jeune Ternésien passionné d’histoire, Antoine Berthe prépare avec son association, le Groupe de recherches historiques des ateliers des tanks d’Érin, une exposition sur l’arrivée des chars britanniques dans le Ternois. Une histoire passionnante… », La Voix du Nord, (lire en ligne).
    12. Ch. D., « Installation d’un musée dans l’ancienne mairie Un appel aux dons est lancé sur Internet », L'Abeille de la Ternoise, nos 8666-1811, , p. 24.
    13. Site du GRHAT
    14. Laurent Bailleul, « Mise à jour du livre « Les sites V1 en Flandres et en Artois » », sur Les sites V1 du Nord de la France (consulté le ).
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance, et notamment son article 35.
    17. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    18. « Vertes collines du Saint-Polois: la fusion avec ses voisines est déjà sur de bons rails : C’est l’actualité du moment : dans la plupart des communautés de communes, les élus s’arrachent les cheveux pour se mettre dans les clous de la loi NOTRe (elle les oblige à fusionner pour créer des intercommunalités de plus de 15 000 habitants). Mais dans le Ternois, les Vertes collines du Saint-Polois et ses trois voisins (Pernois, Auxilois, Région de Frévent) font office de très bon élève et en sont déjà à discuter des modalités de l’« après-fusion », La Voix du nord, (lire en ligne).
    19. Le populations mentionnées dans les actes concernant les intercommunalités sont des populations totales, au sens de l'INSEE, c'est-à-dire regroupant la population municipale, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune à laquelle s'ajoute la population comptée à part, qui regroupe principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons…).
      Dans les tableaux de population mentionnés dans les articles de wikipédia ne sont habituellement mentionnés que les populations municipales, ce qui explique l'écart entre les chiffres mentionnés dans le SDCI et ceux des tableaux démographiques
    20. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2017 portant schéma départemental de coopération intercommunale du Pas-de-Calais » [PDF], SDCI, Préfecture du Pas-de-Calais (consulté le ).
    21. « Dix-neuf atouts pour la carte intercommunale », L'actualité de L'Institution, Conseil départemental du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    22. « Arrêté interpréfectoral du 30 août 2016 portant création d'une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes de l'Auxilois, de la région de Frévent, du Pernois et des Vertes Collines du Saint-Polois », Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Somme, nos 2016-069, , p. 37-39 (lire en ligne).
    23. Aline Chartrel, « Bilan du maire à Érin : l’école ferme, « on hésite à y installer la mairie » : C’est son quatrième mandat à la tête de la commune, vingt-quatre ans que Charles du Hays tient les rênes du village. Son mot d’ordre : la continuité. Pour celui selon qui « tout est une affaire d’équipe », la question des municipales n’a cependant pas encore été soulevée. Elle le sera, promet-il, « au moment opportun ». », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    24. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    25. Aline Chartrel, « Érin – « Nous voulons transférer la mairie dans l’ancienne école » : Charles du Hays ayant pris sa retraite, son ancien premier adjoint lui a succédé. Outre la création d’une gazette communale (« Le Petit Érinois ») ou son envie de redynamiser la commune, Cédric Leclercq entend s’atteler à un gros morceau : le transfert de la mairie dans l’ancienne école. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Évolution et structure de la population à Érin en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    30. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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