Éric Fournier (diplomate)

Éric Fournier, né le , est un diplomate français, ambassadeur de France à Tbilissi pendant le conflit russo-géorgien de 2008. Il s'illustre dans la négociation de la sortie de crise, qu'il relate dans un article publié par "Les Cahiers du Quai d'Orsay" (Mondes,N°2, Hiver 2010). Il occupe ensuite les fonctions de directeur de l'Europe continentale au ministère des Affaires étrangères, et participe à la négociation entre les autorités ukrainiennes, la France, la Pologne, l'Allemagne et la Russie, qui conduisent à la signature d'un accord en , qui met fin aux violences de "Maïdan". En , alors que sa mission d'ambassadeur en Hongrie touche à sa fin, une polémique se développe après la publication par Mediapart d'extraits d'une note interne et confidentielle sur la Hongrie.

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Biographie

Il a fait des études de lettres modernes (maîtrise et DEA à la Sorbonne), il a une licence d’histoire et un diplôme de l’Institut national des langues et civilisations orientales où il a étudié l'hindi et l'ourdou.

Il a été en poste notamment à Islamabad, à Téhéran, à New York, à New-Delhi, et à Moscou.

Il est directeur adjoint du cabinet du ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie de 2004 à 2007, puis rejoint le cabinet du ministre des Affaires étrangères, entre 2005 et 2007. Il est alors nommé ambassadeur à Tbilissi, en Géorgie, poste qu'il occupe jusqu'au mois d'. Avant son départ, le président Mikheil Saakachvili l'élève à la dignité de chevalier dans l'ordre de l'Excellence. Il est ensuite nommé directeur d'Europe continentale. A ce poste, il est notamment chargé de gérer la crise ukrainienne et participe aux négociations ministérielles du qui précèdent la fuite du président Ianoukovytch en Russie.

Il est ambassadeur de France à Budapest de à . Son successeur, Pascale Andréani[1], a reçu l'agrément des autorités hongroises le .

Avant de quitter ses fonctions, il est décoré des insignes de Commandeur de l’Ordre du Mérite de Hongrie par le ministre Péter Szijjártó[2],[3].

En , il est nommé ambassadeur à Saint-Domingue[4].

Polémique

En , sa note au ministre des Affaires étrangères dans laquelle il s'interroge sur la magyarophobie, dont seulement quelques extraits sont publiés, relève que la Hongrie « passe pour un modèle auprès d'un nombre croissant d'États » et que l'antisémitisme serait principalement le fait de certains musulmans[5] suscite la polémique après avoir été dévoilée par Mediapart[6]. Emmanuel Macron condamne publiquement ses propos[7]. Plusieurs médias se font l'écho d'un « limogeage » du diplomate par le président de la République, ce à quoi le ministère français des Affaires étrangères apporte un démenti[8]. Aucune enquête n'est lancée pour trouver l'origine de la fuite de cette note.

Références

Liens externes

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