Épinay-Champlâtreux

Épinay-Champlâtreux est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Épinay (homonymie).

Épinay-Champlâtreux

L'église Saint-Eutrope de 1766.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité Communauté de communes Carnelle Pays-de-France
Maire
Mandat
Emmanuel de Noailles
2014-2026
Code postal 95270
Code commune 95214
Démographie
Gentilé Spinaciens
Population
municipale
69 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ 00″ nord, 2° 25′ 00″ est
Altitude 156 m
Min. 85 m
Max. 173 m
Superficie 3,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fosses
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Épinay-Champlâtreux
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Épinay-Champlâtreux
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Épinay-Champlâtreux
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Épinay-Champlâtreux

    Géographie

    La commune se situe au cœur de la plaine de France, à 25 km au nord de Paris, sur la RD 316, au sud de Luzarches. Le territoire communal se partage entre le domaine du château de Champlâtreux, des surfaces agricoles et des bois privés interdits d'accès : le bois de Champlâtreux au centre, le bois de Goulette au nord-ouest et un troisième petit bois au nord. Hormis la RD 316 et l'ancienne RN 16, la commune ne compte que deux routes ouvertes à la circulation : une voie communale reliant le château à Lassy, et une autre contournant le domaine du château par le nord et menant vers Belloy-en-France. L'allée d'Écouen est un chemin forestier traversant le bois de Champlâtreux du nord au sud ; il correspond à l'ancien tracé de l'actuelle RD 316 jusqu'en 1755[1]. La commune a décidé de sortir du parc naturel régional Oise-Pays de France ne comprenant pas, après 10ans d'adhésion, à quoi servait cette association.

    Communes limitrophes d’Épinay-Champlâtreux
    Luzarches Lassy
    Belloy-en-France Jagny-sous-Bois
    Villiers-le-Sec Mareil-en-France

    Épinay-Champlâtreux compte six communes limitrophes. Les limites communes avec trois de ces communes sont toutefois assez courtes : 800 m pour Villiers-le-Sec, 600 m pour Lassy et 400 m pour Lassy[2]. Bien que le territoire communal soit de petite dimension avec 3,56 km2, il dépasse largement la superficie de celui du Plessis-Luzarches, de 0,9 km2, ou de Lassy, de 1,92 km2. En effet, la densité de population est particulièrement faible à Épinay-Champlâtreux, avec 19 hab./km2. À titre de comparaison, la commune de Fosses, dans le canton de Luzarches également, dispose d'une superficie quasiment identique à celle d'Épinay-Champlâtreux (3,61 km2), mais compte 9 700 habitants, et la densité de population y est de 2 687 hab./km2.

    Il n'existe pas de village d'Épinay-Champlâtreux, la commune se composant du château et des trois hameaux de Champlâtreux, le long de la RD 316, de Trianon, au nord, et d'Épinay, à l'ouest. Trianon ne compte qu’une ferme avec plusieurs logements ainsi qu'une petite maison vacante, et Épinay se résume aujourd'hui à une unique maison et quelques bâtiments à vocation agricole et utilitaire. Champlâtreux, le chef-lieu, ne présente pas de noyau urbain : l'on trouve deux maisons au sud du château, une sur la RD 316 et une dans la rue de l'ancienne Mairie-École ; deux anciens pavillons de domestiques du château au sud de l'église ; ainsi qu'une alignement de six maisons sur l'ancienne RN 16. Dans le périmètre du château, une maison est habitée.

    Urbanisme

    Typologie

    Épinay-Champlâtreux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].

    Logement

    En 2008, Épinay-Champlâtreux comptait vingt-cinq logements, tous des résidences principales, et tous construits avant 1949. Ce chiffre représente une augmentation d'un logement depuis 1999, mais le nombre de maisons a en même temps reculé de vingt-deux à dix-huit. Deux logements qui n'étaient ni des maisons, ni des appartements, ont disparu. Par contre, sept appartements ont été créés dans des bâtiments qui existaient déjà. Les trois quarts des logements sont occupés par les mêmes ménages depuis dix ans ou plus.

    Les logements ont deux pièces minimum, et treize logements (soit plus que la moitié) ont plus de cinq pièces. Le nombre moyen de pièces est de 4,7 dans les maisons et de 3,4 dans les appartements. Deux logements ne disposent pas de salle de bain. Comme particularité, les occupants de douze logements sont logés gratuitement. Il n'y a pas de HLM sur la commune. Les habitants de huit logements sont propriétaires et les habitants des cinq logements restants sont locataires[8].

    Toponymie

    Le village d'Épinay est mentionné pour la première fois en 1383.

    Histoire

    Raoul Avrillot, époux d'Ambroise Brûlart de Crosne, est dans les années 1550 seigneur de Champlâtreux[9] À partir de 1567, Épinay-Champlâtreux est la propriété de la famille Molé, originaire de Troyes, lorsque Édouard Molé en fait l'acquisition. En 1641, son fils Mathieu Molé (1584-1656) devient Premier président du Parlement de Paris puis, dix ans plus tard, garde des sceaux de France. Son rôle pendant la Fronde sera très important. Entre 1751 et 1757, Mathieu-François Molé fait construire le château actuel. En 1836, le roi Louis-Philippe y organise un conseil des ministres alors que Mathieu Molé est son président du Conseil. Après la mort de ce dernier en 1855, la famille de Noailles hérite du château de Champlâtreux.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Épinay-Champlâtreux fait partie de la juridiction d’instance de Gonesse (depuis la suppression du tribunal d'instance d'Écouen en [10]), et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[11],[12].

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes Carnelle - Pays de France.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1904 1932 Hélie de Noailles    
    1932 mars 2001[13] François de Noailles[14],[15]   9e duc de Noailles
    mars 2001 mars 2008 Hélie de Noailles   10e duc de Noailles
    Diplomate
    mars 2008[16] 2014 Édith Bossuto    
    2014[17] 2020 Emmanuel de Noailles   Duc d'Ayen
    2020 En cours Jean-Marie Cazieux    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Une nouvelle mairie a été inaugurée en . Elle succède à l'ancienne mairie, installée dans une dépendance du château[18].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 69 habitants[Note 3], en augmentation de 1,47 % par rapport à 2013 (Val-d'Oise : +3,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    20098178139129115112105115
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    909611512814212711610693
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    981311241091271491097964
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    697766676675696865
    2018 - - - - - - - -
    69--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2008, Épinay-Champlâtreux comptait quinze habitants de 0 à 14 ans ; quarante-cinq habitants de 15 à 64 ans ; et sept habitants de 65 ans ou plus (dont un de 75 à 89 ans et un de 90 ans et plus). La tranche d'âge la plus représentée était celle de 45 à 59 ans, avec dix-neuf personnes au total[23].

    Économie

    Au , Épinay-Champlâtreux compte cinq entreprises, dont

    • deux dans le secteur du commerce et de la réparation auto (totalisant trois salariés), et
    • trois dans le secteur des transports et services divers (une employant deux salariés, deux n'employant aucun salarié).

    Existaient en outre deux exploitations agricoles (une employant deux salariés, l'autre aucun) ; un établissement du secteur des transports et services divers occupant une personne ; ainsi qu'un établissement du secteur de l'administration publique / enseignement / santé / action sociale, occupant une personne également. En total, neuf établissements actifs ont ainsi été recensés sur la commune, employant au total sept salariés. Aucun établissement ou entreprise n'a été créé en 2010.

    En 2008, la population active d'Épinay-Champlâtreux présentait un taux d'activité de 72,3 % et comptait trente-trois personnes, dont deux chômeurs. Vingt-quatre personnes étaient salariés et sept personnes non salariés, et 28,1 % de ces personnes travaillaient en temps partiel. Les deux tiers des salariés étaient fonctionnaires ou en CDI. Sept personnes parmi la population active travaillait sur la commune même. Parmi les trente foyers fiscaux sur la commune, douze n'étaient pas imposables (soit 40 %)[24].

    Culture locale et patrimoine

    Monument historique

    Épinay-Champlâtreux ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire.

    • Château de Champlâtreux, sur la RD 316 (ancienne RN 16), au sud de Luzarches : Entouré d'un vaste parc à l'anglaise au nord et Jardin français à la française à l'ouest, le domaine de ce château du XVIIIe siècle comprend plusieurs autres éléments classés également Monuments historiques par l'arrêté du , à savoir la grille d'entrée avec ses pavillons de garde, les douves et les grandes écuries avec leur fontaine-abreuvoir[25]. Ce bâtiment se trouve à gauche de l'allée du château, c'est-à-dire au sud du domaine. Un peu plus à l'ouest, l'on trouve les petites écuries et l'ancienne glacière. La mairie a été aménagée dans un pavillon près du château, avec la particularité de se situer au milieu d'un domaine dont des panneaux interdisent l'accès au public. Cependant, le parc et les écuries sont ouvertes à la visite pendant cinquante jours par an, récemment du 1er juillet au [26].

    Autres éléments du patrimoine

    • Église Saint-Eutrope, en haut de l'ancienne RN 16 (nom d'une rue de la commune) : Elle a été construite dans le style classique en 1766, selon le plan de l'architecte du château, Chevotet. Le bâtiment est orienté inhabituellement dans un sens nord-sud, avec le portail donnant sur le nord. Ce dernier est de caractère monumental, avec une haute porte plein cintre encadré de larges pilastres stylisés et surmonté d'un fronton surbaissé. La nef de deux larges travées est précédée d'un narthex supportant le petit clocher carré aux pans coupés, coiffé d'une coupole en pierre. Le chœur est en cul de four et plus bas que la nef. - Le cimetière se situe à l'ouest de l'église, et le monument aux morts sur le mur du cimetière, à droite du portail de l'église[27],[28].
    • Ancien manoir fortifié au hameau de Trianon (actuel centre équestre de Trianon) : Cet ancien manoir fait partie d'un corps de ferme, qui, avec une maison d'ouvriers agricoles, constitue le hameau de Trianon. Du manoir fortifié subsistent le porche avec son portail plein cintre, aujourd'hui désaffecté, et deux tourelles rondes à gauche et à droite de ce portail. La tourelle de droite est couvert d'un toit en poivrière et flanquée d'une petite tour d'escalier rectangulaire. Au-dessus du portail, l'on remarquera une niche abritant une statue de saint.

    Personnalités liées à la commune

    • Marie-Louise de Lamoignon (1763-1825), veuve d'Édouard François Mathieu Molé, elle fonda l’Ordre des sœurs de la Charité de Saint-Louis.
    • Anna de Noailles (1876-1933), poétesse.
    • François de Noailles (1905-2009), qui fut maire d'Épinay-Champlâtreux depuis 1932 jusqu'en 2001 ce qui fait de lui le doyen des maires de France (69 ans de mandat). Il n'a jamais fait campagne, n'a jamais eu d'adversaire politique et accueillait très simplement tous ses administrés dans son château. Il prenait la relève de son père, et, tout naturellement, c'est son fils, Hélie, qui a pris la suite jusqu'en 2008.
    • Jean Bruce le créateur de OSS 117 y est décédé dans un accident de voiture le 26 mars 1963[29]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Cf. Jean-Michel Rat et Rénée Baure, Luzarches : Histoire d'une ville en pays de France, des origines à 1914, Luzarches, Syndicat d'initiave de Luzarches, , 164 p. (ISBN 9782904494000) ; p. 68-71.
    2. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Cf. Épinay-Champlâtreux (95214 - Commune) Chiffres clés, op. cit., p. 10-11.
    9. « Brulart », sur Racines & Histoire
    10. Décret du 15 février 2008 publié au Journal Officiel du 17 février 2008
    11. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
    12. Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
    13. Eric Delporte, « Le duc cède la mairie à son fils », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne).
    14. « François, duc de Noailles », Libération, (lire en ligne).
    15. « Décès du 9ème duc de Noailles », sur Noblesse & Royautés, (consulté le ).
    16. Site officiel de la préfecture du Val d‘Oise-liste des maires, 3 août 2009 [PDF]
    17. « Les maires du Val-d'Oise » [PDF], Les élus du Val-d'Oise, (consulté le ).
    18. « Inauguration de la nouvelle mairie d’Épinay-Champlâtreux » [PDF], Jean-Pierre Blazy, (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. [PDF] « Épinay-Champlâtreux (95214 - Commune) Chiffres clés », sur INSEE (consulté le ) ; p. 1 et 3.
    24. Cf. Épinay-Champlâtreux (95214 - Commune) Chiffres clés, op. cit., p. 5-9 et 13-17.
    25. Notice no PA00080055, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Cf. « Découvertes de jardins et de nature : Les parcs et les jardins », sur PNR Oise-Pays de France (consulté le ). Cette possibilité de visite n'est pas signalée sur place, les panneaux donnant toujours l'impression que l'accès serait interdit.
    27. Dominique Foussard, « Épinay-Champlâtreux - Saint-Eutrope », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France, , p. 112 (ISBN 9782953155402).
    28. Yann Audino et Christian Garcia, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Épinay-Champlâtreux », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, , p. 456-457 (ISBN 2-84234-056-6).
    29. L'auteur de romans d'espionnage Jean Bruce trouve la mort au cours d'un accident d'automobile
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