Émile Bise
Émile Bise, né le à Fribourg et mort dans la même ville le , est une personnalité politique suisse membre du Parti conservateur.
Biographie
Émile-François Bise est le fils de Modeste Bise (1829–1907), commissaire général et conseiller d’État (1878–1881), et de Marie-Elisabeth Bruegger, de Fribourg. Émile Bise épouse, le , Thérèse-Augustine Esseiva, fille de Jacques-Julien-Casimir Esseiva, de Fribourg, Maules et Le Crêt.
Émile Bise fait sa scolarité primaire dans sa ville natale. Il fréquente ensuite le Collège Saint-Michel et, pendant deux semestres, le collège des Jésuites d’Innsbruck. Il obtient son baccalauréat en 1879 et entreprend des études juridiques : école de droit de Fribourg (1880–1881), faculté de droit de Munich (1881–1882) et de Paris (1882–1883). Il est licencié en droit à Fribourg le et obtient son brevet d’avocat le , puis sa patente le . Il effectue son stage d’avocat à l’étude de Louis Wuilleret, leader des conservateurs fribourgeois. Il mène une carrière militaire et devient capitaine au bataillon 14 en 1887. Il est juge au Tribunal territorial de la 2e division en 1914–1918.
Émile Bise est appelé à remplacer Louis Bourgknecht à la Chancellerie d’État et il exerce ce mandat de 1885 à 1894. Il a été aussi membre du Cercle de l’Union, mais il s’est rallié aux conservateurs prononcés. Il est professeur à l’école de droit, où il remplace Georges Python, devenu conseiller d’État (1886). En 1899, il devient professeur de droit au sein de la nouvelle Université de Fribourg[1](droit international, droit pénal, procédure pénale, histoire du droit et, dès 1923/24, procédure civile). Il occupe ce poste jusqu'à son décès en 1931, assurant les fonctions de doyen de la Faculté de droit en 1896–1897, 1906–1907 et 1919–1920, de vice-recteur en 1900–1901, et de recteur de l'université de 1899 à 1900[1]. Il publie notamment Le Droit pénal de demain et Le Droit pénal de la Handfeste de Fribourg en Uechtland.
Dès qu’il abandonne la Chancellerie, Bise continue à cumuler ses fonctions universitaires avec celles de président du Tribunal de la Sarine (1894–1904), puis de rédacteur à La Liberté (1904–1906) et enfin de receveur d’État pour la Sarine (1906–1931). Il est juge suppléant au Tribunal cantonal (1894–1931). Il est aussi conseiller général de la capitale (1893–1923), député au Grand Conseil (1896–1906), qu’il préside en 1903. Il prépare la révision du code pénal fribourgeois (1894) et il élabore avec les conseillers d’État Georges Python et Louis de Weck la loi fribourgeoise d’application du code civil suisse (1910). Il est aussi conseiller paroissial à Saint-Nicolas (1909–1930). Il est très actif en 1914–1918 dans l’aide aux enfants de la Belgique occupée et il recevra la Médaille de la reconnaissance belge.
Esprit curieux et cultivé, Bise est membre de la société d’histoire du canton de Fribourg depuis 1880. Il est aussi actif dans la société économique, dans la société de développement de la capitale et dans la société des intérêts du Vieux Fribourg qui défend les intérêts du quartier du Bourg en matière de tramways, de ponts et de chemins de fer régionaux.
Bibliographie
- Georges Andrey, John Clerc, Jean-Pierre Dorand et Nicolas Gex, Le Conseil d’État fribourgeois : 1848-2011 : son histoire, son organisation, ses membres, Fribourg, Éditions de la Sarine, 2012, (ISBN 978-2-88355-153-4)
Notes et références
- « Bise, Emile (1859 - 1931) », sur Base de données des élites suisses au XXe s. (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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