Éléonore de Beaulieu de Béthomas
Léonor ou Éléonore de Beaulieu de Béthomas[1] dit le « chevalier de Bethomas », mort à Paris le , est un officier de marine et aristocrate français du XVIIe siècle. Il sert au sein de la Marine royale dans la corps des galères pendant la guerre de Sept Ans et termine sa carrière au grade de chef d'escadre.
Éléonore de Beaulieu de Béthomas | |
Biographie | |
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Naissance | XVIIe siècle |
Décès | Paris |
Ordre religieux | Ordre de Saint-Jean de Jérusalem |
Chevalier de l'Ordre | |
Autres fonctions | |
Fonction laïque | |
Chef d'escadre des galères de la Marine royale française | |
Biographie
Éléonore de Beaulieu descend de la Maison de Beaulieu, seigneur de Béthomas et de Richebourg en Normandie, dans la généralité de Rouen. Sa famille est maintenue dans sa noblesse le [2].
Il est reçu dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le [3]. Il passe dans la Marine royale et reçoit un brevet de capitaine de galère en France, le . Il sert pendant la guerre de Hollande lors de la compagne de Sicile menée en 1676 par Abraham Duquesne et le duc de Vivonne contre les flottes combinées du royaume d’Espagne et des Provinces-Unies, commandées par Michiel de Ruyter. Il s'y distingue particulièrement, en compagnie de son frère le sieur de Beaulieu[4]. Le , à la bataille de Palerme, le chevalier de Béthomas commande sur l'Invincible « un détachement de sept galères […] pour fortifier le détachement des vaisseaux dans l’attaque de cette tête des ennemis et servir à remorquer ceux qui pourraient avoir besoin de secours. » À la fin de la même année, il commande un bataillon à la prise de Taormine[4].
Il est nommé chef d'escadre des galères, le . En , il est sous les ordres du chevalier de Noailles, lieutenant général des galères, commandant des vingt galères qui accompagnent la flotte de Duquesne envoyée bombarder Gênes. La même année, il obtient une pension de 4 000 livres sur l'évêché de Marseille[4]. Il est abbé de Notre-Dame d'Inverneaux.
Il quitte le service en 1697. Dans son Journal, le marquis de Dangeau écrit en date du jeudi : « M. de Béthomas, chef d'escadre des galères et très-estimé dans ce corps, est obligé par ses incommodités de quitter le service et le roi lui donne une pension de 2,000 écus ; sa place n'est point remplie »[5]. Il meurt à Paris le . Il résidait rue du Bac à Paris et est inhumé en l’église de Sainte-Marie du Temple.
Notes et références
- Eugène Sue et le marquis de Vilette-Mursay dans ses « Mémoires » orthographient son nom « Berthomas », mais plusieurs lettres autographes attestent qu’il
- Boulainvilliers dans son État de la France, écrit que cette famille figure au nombre des plus anciennes de la Normandie
- René Aubert de Vertot, Histoire des chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, appelés depuis chevaliers de Rhodes, et aujourd'hui chevaliers de Malte, Paris, Lequien Fils, 1830, p. 259
- Renaudot 1766, p. 119
- Dangeau 1836, p. 99
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Philippe de Courcillon de Dangeau, Journal, vol. 6, Paris, (lire en ligne), p. 99
- Henri Carré, Du Quesne et la marine royale de Richelieu à Colbert (1610-1688), Paris, , 318 p. (OCLC 9656063), p. 240-241
- Théophraste Renaudot, Gazette de France, t. 1er, Paris, (lire en ligne), p. 119
Article connexe
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