Église Sainte-Eulalie de Bordeaux

L'église Sainte-Eulalie est une église catholique située à Bordeaux, en France[1].

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Localisation

L'église est située dans le département français de la Gironde et la commune de Bordeaux. Son ancienne paroisse s'étend dans la partie sud-ouest de la ville.

Restée longtemps à l'écart de la ville hors les murs du castrum construit au IIIe siècle, la paroisse est enfin incluse par la 3e enceinte élevée au XIVe siècle, englobant également les paroisses de Saint-Michel et Sainte-Croix.

Historique

Élevée sur une chapelle du VIIe siècle, à laquelle succéda un monastère fondée par le roi des Francs de la dynastie mérovingienne Dagobert Ier, (629-638), en l'honneur de saint Pierre. Puis après le don par Sigebert III, fils de Dagobert, de la relique d'un des bras de sainte Eulalie, jeune martyr espagnole de la fin du IIIe siècle, l'église du monastère prend le nom de Sainte-Eulalie.

En 732, les Sarrasins, incendient le monastère, lors de la bataille de Bordeaux. Les textes mentionnent une église au IIIe siècle. Selon la légende, Charlemagne aurait fait batir une chapelle vers 811 afin de déposer et d'abriter les reliques de sept saints, évangélisateurs de la Novempopulanie, afin de les soustraire aux destructions des grandes invasions : saint Clair, saint Géronce, saint Sever, saint Babyle, saint Policarpe, saint Jean et saint Justin.

L’église fut construite à l’époque gothique marquant un angle de rempart. Sa voûte occidentale est achevée en 1398, en atteste une inscription de l'époque. Au XVe est reconstruite toute la partie Est pour construire l'abside polygonale. Deux chapelles sont ajoutées au nord-est et au sud-est, ainsi que la chapelle Saint-Clair (ou des Corps-Sains) abritant le bâton de Saint Roch et les reliques de Saint Clair[2].

Son clocher, endommagé par la foudre, fut détruit au XVIIIe siècle. Pendant la Révolution française, l'église est utilisée comme entrepôt d’œuvres d'art en provenance des autres églises de Bordeaux. Le cimetière longeant l'église sur son côté nord disparaît. Au début du XXe siècle l’église fut fortement remaniée : le portail gothique occidental est supprimé et la façade occidentale est entièrement reconstruite, l'église est agrandie.

Le bâton de Saint Roch avait la réputation de guérir la maladie, ainsi était-il vénéré par les lépreux de la ville (disposant d'une entrée séparée par la porte nord, dite Porte des lépreux). Plus tard les reliques furent restituées à leurs sanctuaires actuels (Saint Clair à Lectoure en 1855, saint Sever à l’abbaye de Saint-Sever en 1875). Au début des années 1970, Jean-Louis Tauran a été vicaire à Sainte-Eulalie.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840 et inscrit en 2004[1].

Bibliographie

  • Anne-Céline Lhuillier, « Etude architecturale de l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux », Revue archéologique de Bordeaux, vol. XCV, , p. 63-82 (ISSN 1154-1342)
  • Jacques Fourcaud (préf. Didier Monget, photogr. Pierre Lauroua), Au coeur de Bordeaux, l'église Sainte-Eulalie : Entrez dans son histoire... et laissez-vous séduire, éditions Brière, , 77 p. (ISBN 978-2-85276-112-4)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Église Sainte-Eulalie », notice no PA00083178, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Ezéchiel Jean-Courret, Sandrine Lavaud, Atlas historique de Bordeaux, Editions Ausonius, 2009, (ISBN 978-2-35613-019-8), tome III, pp. 142-143
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