Église Saint-Louis d'Uza

L'église Saint-Louis est un lieu de culte catholique situé sur la commune d’Uza, dans le département français des Landes. De style néogothique, elle est bâtie de 1867 à 1869. Elle est inscrite aux Monuments historiques le [1],[2].

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Église Saint-Louis d'Uza
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Paroisse Saint-Joseph-du-Born
Diocèse d'Aire et Dax
Début de la construction 1867
Fin des travaux 1869
Style dominant Style néogothique
Protection  Inscrit MH (2003)
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Uza
Coordonnées 44° 02′ 05″ nord, 1° 11′ 47″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : France

Présentation

Historique

La vicomté d'Uza est à l'origine un simple hameau, dont le territoire s'étend sur les paroisses de Lévignacq, Lit-et-Mixe et Saint-Julien-en-Born. La fondation de la forge d'Uza en 1759 par la famille de Lur-Saluces, seigneurs d'Uza, fixe en ce lieu une population d'ouvriers qui, pour se rendre à l'office religieux, a le choix entre un de ces trois villages ou la chapelle privée du château d'Uza, appartenant à cette même famille. Mais cette chapelle devient rapidement trop exiguë pour accueillir tous les fidèles, comte tenu du nombre croissant d'ouvriers [3]

Uza est érigé en paroisse indépendante le . Romain-Bertrand de Lur-Saluces s'engage dès lors à faire construire à ses frais une église dédiée à saint Louis pourvue de tous les ornements nécessaires au culte et un presbytère, conformément à sa foi chrétienne et à son orientation politique favorable au légitimisme[4] .

C'est ainsi que l'église Saint-Louis d'Uza, d'une capacité de 500 à 600 places, est bâtie selon le style néogothique par l'architecte bordelais Louis-Michel Garros entre 1867 et 1869 pour un budget de 150 000 francs. Louis-Michel Garros travaille principalement pour de grandes familles du vignoble bordelais pour lesquelles il édifie des châteaux viticoles mais bâtit également quelques édifices religieux, comme l'église Notre-Dame-des-Passes et le couvent Saint-Elme à Arcachon ou le couvent Saint-Pierre à Talence.

Le 6 mai 1867, Louis-Marie Épivent, évêque d'Aire et Dax, pose la première pierre de l'église d'Uza en présence du directeur, des ouvriers et employés des forges d'Uza. Les travaux s'achèvent deux ans plus tard et le 18 janvier 1870, Uza devient une commune à part entière de 1286 hectares comptant 680 habitants.

Le fondateur de l'église Saint-Louis, Romain-Bertrand de Lur-Saluces, ne verra pas son œuvre achevée, il décède dans son domaine de château Filhot le lendemain du démarrage du chantier.

Le premier curé d'Uza se nomme Dominique-Emile Lartigue. Sa mémoire est honorée le 8 octobre 1883 à l'occasion d'une cérémonie où une plaque de marbre est posée par Louis-Eugène-Amédée de Lur-Saluces dans l'église Saint-Louis.

L'église reste la propriété de la famille de Lur-Saluces jusqu’au , date à laquelle le comte Alexandre de Lur-Saluces la cède à la commune d'Uza pour le franc symbolique[5].

Description

La façade occidentale est marquée par un clocher-porche ouvrant sur une nef rectangulaire à trois travées, puis sur une croisée de faux transept menant à un chœur en abside semi-circulaire. Le chœur est cantonné au nord et au sud de deux chapelles latérales se terminant en abside, constituant ainsi un chevet de type bénédictin.

Statues

Trois statues en bois peint finement sculpté se trouvent à l'intérieur. Datant du XVIe siècle, elles proviennent toutes trois de l'ancienne chapelle de Contis, détruite en 1855, et représentent respectivement Notre-Dame de Contis, sainte Anne et sainte Marie-Madeleine[5].

Notre-Dame de Contis

Cette statue en bois sculpté peint et doré de 85 cm de haut représente la Vierge à l'Enfant et date du XVIe siècle. Les mains et les attributs en laiton doré comme la couronne et le sceptre ont été rapportes au XIXe siècle. Marie est présentée debout, couronnée et portant l'Enfant Jésus sur son bras gauche et tenant un sceptre à fleur de lys dans sa main droite. Elle est vêtue d'une robe au corsage plissé, d'un ample manteau et d'un voile retombant en pointe sur son front. L'enfant tend sa main vers le menton de sa mère dans un geste d'une infinie douceur.

L'œuvre est placée sur un piedestal en bois doré supporté par deux colonnes jumelées et sous un dais néogothique à quatre colonnettes, arcs trilobés, gables et toit en double bâtière orné de cabochons en verre coloré rouge et vert. L'ensemble a été réalisé en 1870.

Marie-Madeleine

Marie-Madeleine est placée en pendant de la statue de la Vierge, également de bois.

Elle est de la même facture que la précédente et date de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. La polychromie date du XIXe siècle. Marie-Madeleine est présentée debout dans l'attitude de la marche, pieds nus, et modestement vêtue. Elle porte une robe brune simplement serrée à la taille, couverte d'un manteau vert. Son visage est ceint d'une guimpe blanche protégé par voile brun. Elle tend sa main droite en avant et présente de la gauche son attribut traditionnel, le vase de parfum rappelant l'épisode du repas chez Simon.

Sainte Anne

De part et d'autre des statues de la Vierge et de Marie Madeleine, la statue de sainte Anne provient également de la chapelle de Contis. La statue de bois est datée de la même époque que les deux autres. Sainte Anne est présentée debout vêtue d'une robe serrée à la taille par une ceinture. Elle porte une guimpe blanche et sa tête est couverte d'un long voile bleu vert doublé de rouge et semé de fleurs, faisant manteau. Elle tient dans sa main gauche un livre évoquant sa mission d'éducation auprès de sa fille à qui elle apprit a lire et dans la droite, une quenouille (en laiton argente moderne), rappelant que sainte Anne forma Marie, selon les évangiles apocryphes, aux activités féminines. C'est pendant la durée de son éducation au Temple que Marie aurait appris à tisser.

Notre-Dame d'Aquitaine

Dans la nef, à droite, contre le pilier qui précède le chœur, se trouve une statue de la Vierge en bois lamé d'argent. Il s'agit d'une réplique en noir de Notre-Dame d'Aquitaine, statue qui domine le sommet de la tour Pey Berland à Bordeaux (qui elle est en métal doré). En arrière de l'autel se dresse une statue du Sacré-Cœur, en bois lamé d'argent[5].

Notes et références

  1. « Eglise Saint-Louis », notice no PA40000048, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Dossier de l'inventaire général, ministère français de la Culture
  3. Le réveil des Landes, 30 décembre 1875
  4. Dossier de l'inventaire général, ministère français de la Culture
  5. Paroisse Saint-Joseph-du-Born, annuaire paroissial 2008

Voir aussi

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