Uza

Uza est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Uza

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes Côte Landes Nature
Maire
Mandat
Jean-Jacques Leblond
2020-2026
Code postal 40170
Code commune 40322
Démographie
Population
municipale
196 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 02′ 02″ nord, 1° 11′ 57″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 44 m
Superficie 12,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Côte d'Argent
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Uza
Géolocalisation sur la carte : Landes
Uza
Géolocalisation sur la carte : France
Uza
Géolocalisation sur la carte : France
Uza
Liens
Site web http://www.uza40.fr/

    Les habitants d'Uza se nomment les Uzaquois.

    Géographie

    Localisation

    Commune située dans le Pays de Born.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Uza[1]
    Saint-Julien-en-Born Mézos
    Lévignacq
    Lit-et-Mixe

    Hydrographie

    L'étang de la forge d'Uza est un plan d'eau artificiel d'environ 6 ha propriété des « Domaines d'Uza »[2].

    La commune est traversée par les cours d'eau suivants :

    • ruisseau du Vignac, alimentant l'étang précité
    • ruisseau de la Coste Heince, affluent droit du ruisseau précité
    • le courant, exutoire de l'étang de la forge d'Uza
    • ruisseau du pas du Kaa, affluent droit du courant

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 210 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Michel Escalus », sur la commune de Saint-Michel-Escalus, mise en service en 2008[9]et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 188,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,8 °C pour la période 1971-2000[13], à 14,3 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Uza est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), zones urbanisées (3,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Uza vient du gascon Busar, signifiant fougeraie[22].

    Histoire

    L'ancien quartier d'Uza est érigé en commune en 1872, par prélèvement territorial des communes de Lévignacq, Lit-et-Mixe et Saint-Julien-en-Born[2].

    En arrivant à Uza depuis Saint-Julien-en-Born, se trouve sur le côté droit le château construit sur une ancienne motte féodale. Ce château passe durant le Moyen Age dans les mains de plusieurs familles, avant que son héritière, Isabeau de Montferrand, n’épouse messire de Lur en 1396. Les Lur sont vicomte d'Uza[23]. Trois siècles plus tard, la famille de Lur s’allie à celle de Saluces. Les Lur-Saluces bâtissent à partir de cette époque leur fortune sur l’exploitation des forges et des terres qu’ils possèdent autour du château. Ce dernier est de nos jours de style italien. La chapelle leur appartient également[24].

    L'activité sidérurgique se développe autour de la forge d'Uza, exploitée à partir de 1759 par Henri de Lur-Saluces et sa sœur Marie, épouse du comte de Rostaing. En 1981 le travail de la forge cesse. On peut encore de nos jours en apercevoir certains vestiges. L'étang, destiné jadis à alimenter les forges, est riche aujourd'hui d'une faune et d'une flore remarquables.

    Uza compte une aspergeraie biologique[25], qui a vu le jour après la tempête Klaus qui a détruit le massif forestier familial pluricentenaire en 2009. Elle produit 90 tonnes d'asperge des Sables des Landes par an, partiellement exportées, et assure des revenus permettant l'entretien des différents massifs forestiers de la famille Lur-Saluces.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Raymond Demarcq PS  
    mars 2001 2008 Bertrand Marraud Des Grottes    
    mars 2008 2014 Rémy Jumel   Commerçant retraité
    mars 2014 En cours Jean-Jacques Leblond DVG Artiste retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27]. En 2018, la commune comptait 196 habitants[Note 5], en augmentation de 23,27 % par rapport à 2013 (Landes : +3,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    613644586570558551587578521
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    451436398372332347354313307
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 -
    234184160160160159195196-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Jean-Jacques Fénié et Jean-Jacques Taillentou, Lacs, étangs et courants du littoral aquitain : Au temps des galups et des vaches marines, éditions Confluences, , 159 p. (ISBN 2-914240-79-1), p. 152
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Saint-Michel Escalus - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Uza et Saint-Michel-Escalus », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Saint-Michel Escalus - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Uza et Dax », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Jean-Jacques et Bénédicte Fénié, Dictionnaire des Landes, Éditions Sud Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-958-1).
    23. Alain Garric, « Généalogie des Lur-Saluces (vicomtes d'Uza) », sur geneanet.org (consulté le ).
    24. Paroisse Saint-Joseph du Born, annuaire paroissial 2008
    25. « Le domaine d'Uza - Domaine d'Uza », sur Domaine d'Uza (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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