Église Saint-Léger de Guebwiller

L'église Saint-Léger (St. Leodegar Kirche en allemand) est une église catholique située à Guebwiller, en France[1].

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Église Saint-Léger de Guebwiller

Photographie de la façade occidentale de l'église paroissiale Saint-Léger de Guebwiller.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Strasbourg
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux Années 1230
Style dominant Architecture romane pour la façade et la nef

Architecture gothique pour le choeur

Protection  Classé MH (1842, église)
Site web https://www.paroisses-catholiques-guebwiller.fr
Géographie
Pays France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Commune Guebwiller
Coordonnées 47° 54′ 42″ nord, 7° 12′ 33″ est
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Géolocalisation sur la carte : France

Localisation

L'église est située dans le département français du Haut-Rhin, sur la commune de Guebwiller. L'édifice a été construit au cœur du noyau urbain d'origine dans l'actuelle "ville haute".

Histoire

L'église au XIXe siècle

L'église recouvre les fondations de deux édifices antérieurs qui se situaient au même emplacement depuis le VIIIe siècle [2].

Sa construction s'est déroulée sous l'impulsion de l'abbé de Murbach. La date du début de sa construction reste incertaine: elle se situerait entre 1142 et 1182 [2],[3]. La date de l'achèvement est estimée entre 1200 et 1230. L'église a subi de nombreuses modifications. Au XIVe siècle, l'abside romane de l'église est détruite et remplacée par une abside gothique. Des travées latérales sont rajoutées au XVIe siècle et la toiture est remodelée au cours du XIXe siècle. À la même époque, la façade est restaurée dans son état d'origine, hormis les contre-forts qui ont dû être modifiés[4].

Lors de la révolution, en 1794, l'église est désaffectée. Il faut attendre 1831 pour que la pratique du culte soit rétablie[3]. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1842[1]. Suite aux bombardements des deux guerres mondiales, les anciens vitraux sont remplacés par de nouveaux, réalisés par le maître verrier Chapuis[4].

Les fouilles archéologiques menées entre 1978 et 1982 ont permis de mieux comprendre l'édifice et de connaître son passé. En effet, des édifices plus anciens étaient présents en lieu et place de l'actuelle église. Le plus ancien daterait du VIIIe siècle.

Architecture

L'église Saint-Léger est l'une des plus grandes réalisations de l'architecture romane tardive en Alsace.

Extérieur

La construction de cet édifice a été réalisée en grès des Vosges. L'église comporte une tour de croisée (fin du XIIe, début du XIIe siècle), une tour sud (fin du XIIe siècle), des marmousets (fin du XIIe siècle), une rose, une nef et chœur, une base de pilier, une clef de voûte (XIVe siècle), un maître-autel (1775-1779) et les tableaux Saint-Léger au Siège d'Autun (1875) et L'Assaut des Armagnacs (1455). Au XIVe siècle l'Église subit une reconstruction.

Quatre statues, appelées marmousets, représentant des hommes accroupis se trouvent sur les glacis de la tour de croisée. Plusieurs légendes existent sur celles-ci. L'une prétendait qu'ils tournaient autour du clocher les nuits de pleine lune. Une autre soutenait qu'ils s’asseyaient sur la poitrine des habitants pendant leur sommeil pour leur donner des cauchemars. Leur signification reste cependant obscure[3]. Au-dessus du porche d'entrée se trouve le tympan : le Christ est représenté trônant et bénissant. Il est entouré de saint Léger et de la Vierge. Cette dernière est représentée couronnée puisqu'elle est la reine des Cieux. Saint Léger, lui, est représenté nimbé. Il tient un phylactère qui devait originellement être peint.

Les fouilles archéologiques ont également permis de trouver des fragments de roses autour de l'édifice. Cela a mené à leur reconstitution et à leur mise en place dans les bras du transept.

L'aspect général de la façade occidentale rappelle l'église Sainte-Foy de Sélestat. La tour de croisée octogonale et la présence à sa base des marmousets rappelle l'église Saints-Pierre-et-Paul de Rosheim.

Intérieur

Les chapiteaux de la nef sont dépourvus de décors excepté à l'entrée du chœur. Un des vitraux situé dans le chœur illustre l'assaut des Armagnacs sur Guebwiller en 1445[4].

La structure de la nef est typique des édifices de son époque et de son ère géographique, notamment dans la présence d'alternance des supports : il y a des piles fortes et des piles faibles. Il y aurait eu un fort lien entre le chantier de l'église et celui de la cathédrale de Bâle. Il faut savoir qu'à l'époque, l'actuel Haut-Rhin appartenait au diocèse de Bâle, et non pas à celui de Strasbourg comme c'est le cas aujourd'hui.

En outre, la présence d'une chapelle haute au dessus du porche rappelle les traditions que l'on appelle carolingiennes, c'est-à-dire qui font écho avec les façons de faire qui datent de l'époque de Charlemagne. Ce type de résurgence est très présent dans le Saint-Empire romain germanique et cela peut s'expliquer par le fait que celui-ci se veut être le successeur de l'Empire de Charlemagne.

Cette chapelle peut servir de tribune d'honneur pour des invités de marque ou pour le clergé. Il est difficile d'avoir une idée précise de son utilisation ancienne. Cette chapelle a été occupée par l'orgue de l'église jusqu'à ce qu'il soit démonté et remplacé par un autre dans le bras sud du transept.

Notes et références

  1. « Église Saint-Léger », notice no PA00085440, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Brunel G.-P. Guebwiller (Haut-Rhin). Église Saint-Léger. In: Archéologie médiévale, tome 13, 1983. pp. 265-269.
  3. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, 1972
  4. Le patrimoine des communes du Haut-Rhin, tome I, 1998

Voir aussi

Liens internes

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