Église Saint-Germain d'Alairac

L'église Saint-Germain d'Alairac est une église située en France sur la commune d'Alairac, dans le département de l'Aude en région Occitanie[1].

Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le .

Description

  • Bâti sur un plan est-ouest, de forme rectangulaire, auquel vient s'ajouter l'arrondi du chœur, au sud la sacristie et un clocher à huit côtés à l'angle nord qui la complète.
  • Cette église est une parfaite illustration du gothique méridional de la plupart des églises de la région.
  • On remarquera que la façade nord est quasiment dépourvue d'ouvertures ou de vitraux, hormis la rosace du baptistère et un vitrail du chœur, les trois vitraux de l'abside se retrouvent sur la façade sud et encadrent la porte d'entrée, c'est à l'équinoxe de printemps, au soleil de 11h que ces vitraux peuvent s'admirer dans toute leur beauté.

Localisation

  • L'église est située sur la commune d'Alairac, dans le département français de l'Aude (11). L'expression : L'église au milieu du village prend tout son sens lorsque l'on sait qu'un boulevard circulaire, le Rond Saint-Germain l'entoure. Cette disposition fait que ce village est donc l'une des 90 circulades du Languedoc-Roussillon.

Historique

  • L'église Saint-Germain d'Alairac date des XIIIe siècle et XIVe siècle avec son clocher octogonal, l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1948[1]. À l'origine, c'est la maison forte du seigneur local, une tour de guet octogonale flanque l'angle Nord, une fortification l'encercle, elle est constituée des maisons des habitants, aux ouvertures tournées vers l'intérieur, qui forment un rempart continu ("La circulade"), seulement percé de deux portes, l'église primitive, aujourd'hui disparue, est incluse entre ces maisons[2].
  • Puis vint l'hérésie Cathare, suivie par la répression des barons du Nord commandée par Simon de Monfort ; la demeure du seigneur, convaincu de sympathie envers les Bons Hommes, fut rasée jusqu'à deux mètres du sol, puis reconstruite avec une voûte gothique et la tour de guet transformée en clocher, pour affirmer la prééminence de la foi catholique ; l'historienne Anne Brenon parle d'église de la reconquête, qui devint l'église paroissiale, ce qu'elle est encore aujourd'hui.

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  • Les peintures intérieures, réalisées par un artiste de la région, sont du XIXe siècle, Au début du XXIe siècle, une rénovation complète, rendue nécessaire par la dégradation liée au temps et à des fuites de la toiture, provoqua un débat dans la commune : devait-on blanchir les murs comme au Moyen Âge ou restaurer les fresques naïves du XIXe?
  • La seconde proposition fut retenue, les travaux menés en 2006 et 2007 par un artiste aidé d'artisans locaux nous restituent ce monument dans toute sa beauté.
  • Dans le même temps, les 6 vitraux et la rosace en tympan du baptistère ont été nettoyés et pour certains réparés, l'installation électrique refaite aux normes.
  • Une douzaine de statues grandeur nature décorent l'église, elles datent toutes du XIXe siècle, elles ont également fait l'objet d'une restauration soignée.
  • Cette église présente une excellente acoustique, aussi en dehors des célébrations cultuelles, plusieurs concerts y sont organisés tout au long de l'année.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. « Église paroissiale Saint-Germain », notice no PA00102513, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Seule l'église d'Alaigne, autre circulade, a été conservée à son emplacement d'origine
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