Église Notre-Dame-du-Travail de Bellevue

L’église Notre-Dame-du-Travail de Bellevue, située dans le quartier d’El Ouardia de la ville de Tunis en Tunisie, est une église catholique construite en 1926 pendant le protectorat français. Cédée au gouvernement tunisien en 1964, elle abrite maintenant les bureaux de la délégation municipale.

Église Notre-Dame-du-Travail de Bellevue

Façade de l'ancienne église Notre-Dame-du-Travail
Présentation
Culte Catholicisme
Fin des travaux 1926
Architecte Claude Chandioux
Date de désacralisation 1964
Géographie
Pays Tunisie
Gouvernorat Tunis
Ville El Ouardia
Coordonnées 36° 46′ 49″ nord, 10° 11′ 35″ est
Géolocalisation sur la carte : Tunisie
Géolocalisation sur la carte : Tunis

Historique de l’église

L’installation d’entreprises dans la banlieue sud de Tunis au début du XXe siècle est à l’origine de l’installation d’une nombreuse population ouvrière chrétienne qui justifie la création de la paroisse de Dubosville en 1913[1]. Les premières messes se tiennent dans un local « abominable, inconfortable et mal placé » qui sert de chapelle. L’augmentation continue de la population locale attirée par la construction de cités ouvrières rend urgente la construction d’une église définitive. L’origine sociale des fidèles justifie qu’elle soit dédiée à Notre-Dame du Travail[2].

Sa conception est confiée à l’architecte Claude Chandioux. Celui-ci fait le choix de combiner les styles néo-roman et Art déco pour bâtir une église « simple et élégante de forme ». La façade principale de l’édifice est renforcée par de hauts contreforts assurant l’effet d’élévation. Elle est surmontée par un clocher-tour trapu. Un soubassement en pierres de taille jalonne la base de deux contreforts d’angles. Les façades latérales sont percées de fenêtres cintrées, à deux baies géminées, séparées par des contreforts. À l’intérieur, la haute nef unique de l’église est couverte par un plafond plat soutenu par des contreforts croisés. Une autre série de contreforts soutient les murs[3]. Contrairement à la plupart des églises tunisiennes qui privilégient l’usage de la pierre, l’ossature de l’édifice est réalisée en béton armé[2].

L’indépendance de la Tunisie en 1956 provoque le départ de beaucoup d’Européens. L’église est finalement fermée à l’occasion du modus vivendi signé entre le gouvernement tunisien et le Vatican le . Le bâtiment est cédé gratuitement avec l’assurance qu’il ne sera utilisé qu’à des fins d’intérêt public compatibles avec son ancienne destination[4].

Il abrite actuellement la délégation de la municipalité[5].

Vie de la paroisse de Bellevue à l’époque du protectorat[6]
Baptêmes Mariages Sépultures
19201763
1930273123
19401243736
19501903740
1960581616

Notes et références

  1. François Dornier, Les catholiques en Tunisie au fil des jours, éd. Imprimerie Finzi, Tunis, 2000, p. 639
  2. Saloua Ouerghemmi, Les églises catholiques de Tunisie à l’époque coloniale. Étude historique et architecturale, éd. Université de Tunis-Université François Rabelais de Tours, Tours, 2011, p. 285
  3. Saloua Ouerghemmi, op. cit., p. 325
  4. « Modus vivendi entre le Saint Siège et la République tunisienne » [PDF], sur iuscangreg.it (consulté le )
  5. « Arrondissement El Ouardia », sur commune-tunis.gov.tn (consulté le )
  6. François Dornier, op. cit., p. 631
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