Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Vallorcine

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Vallorcine est une église catholique française, située dans le département de la Haute-Savoie, dans la commune de Vallorcine.

Historique

En 1264, le prieur de Chamonix fait installer des colons du haut Valais à Vallorcine. L’église est construite en 1272[1],[2], au lieu-dit « Le Clos ». En 1288, on précise les droits seigneuriaux sur la paroisse. À cette même date, le prieur Richard de Villette fait reconstruire l'église, détruite, peut être par une avalanche[2].

En 1594 l’église, mal protégée par la turne en bois, est endommagée par une avalanche. Par la suite, l'entourage de l'église semble avoir déserté en raison des risques naturels, liés à la montagne qui la surplombe, la pointe de la Terrasse[3]. Ce danger est à l'origine de l'orientation de l'église, qui n'est pas dressée sur un plan Est-Ouest, et la construction d'un mur épais pour la protéger en amont. Ainsi, une grande avalanche en 1720 a lieu aux alentours de minuit, ensevelissant le cimetière[3]. L'édifice fut épargné. Cependant, en 1756, lors d'une reconstruction de l'édifice, on choisit une nouvelle orientation et la construction d'une turne.

Le lieu de l’emplacement de l’église pendant la reconstruction donna lieu à de nombreux débats et contestations, les habitants du Couteray et du Métan riverains toute l’année de la commune voulaient qu’elle soit construite au hameau du Nant, éloigné des avalanches et à égale distance du Métan et de Barberine, mais ceux de l’aval veulent la reconstruire à la même place, finalement la nouvelle église sera entourée d’une « turne » au-dessus d’Icelle (la tourne, turne en patois est une étrave, en forme de proue de navire, énorme rempart destiné à dévier les avalanches).

En 1843, une avalanche encore plus violente détruit le clocher, décoiffe l'église et endommage le presbytère. L'étrave protégeant l'église est renforcée[4].

Cette église frappe par l'originalité de sa situation entourée de l'énorme rempart en forme d'étrave (tourne) censé la protéger des avalanches.

Description

Sa façade est éclairée par trois fenêtres et le portail protégé par un large avant-toit..

Le clocher est refait en 1844.

La nef abrite les fonts baptismaux en mélèze de 1960 et des tableaux de Daniel Bricotte, élève de Bernard Buffet.

L'église a été entièrement restaurée en 2006.

Depuis, l'intérieur s'est fortement dégradé et nécessiterait une nouvelle restauration à très court terme.

Classement

Trois cloches de l'église des XVIIIe siècle et XIXe siècle sont classées au titre des Monuments historiques en 1929[5].

Références et sources

  1. Louis Binz, Vie religieuse et réforme ecclésiastique dans le diocèse de Genève pendant le grand schisme et la crise conciliaire (1378-1450), vol. Mémoires et Documents, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 550 p. (lire en ligne), p. 236.
  2. Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 978-2-7171-0159-1), p. 218-219.
  3. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 204.
  4. Françoise Gardelle et Charles Gardelle, Vallorcine : Histoire d'une vallée entre Aoste, Mont-Blanc et Valais, La Fontaine de Siloé, , 172 p. (ISBN 978-2-907421-02-7, lire en ligne), p. 28.
  5. « Œuvres mobilières de Vallorcine », base Palissy, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Bibliographie

  • Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 259.

Articles connexes

Liens externes

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