Édouard Houssin
Édouard Charles Marie Houssin, né à Douai le et mort à Paris (5e arrondissement) le , est un sculpteur français.
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Biographie
Édouard Houssin entre aux Écoles académiques de Douai en 1856 et y reçoit de nombreuses récompenses. En 1864, il s'installe à Paris où il est admis à l'École des beaux-arts en 1866 dans les ateliers d'Henri Lemaire et de François Jouffroy.
En 1868, il expose pour la première fois un buste à la Société des amis des arts de Douai. De 1871 à 1877, il est nommé professeur de sculpture aux Écoles d'art de Douai. Houssin regagne Paris et expose régulièrement au Salon. Ses travaux y sont récompensés par plusieurs mentions et médailles.
Au début de l'année 1894, il est nommé professeur de modelage à la Manufacture nationale de Sèvres, poste qu'il conserve jusqu'à son décès en 1919. Le , il participe à la conférence suivie d'un banquet, organisée par Charles Bodinier au théâtre d'Application, en l'honneur la poétesse Marceline Desbordes-Valmore en compagnie de Paul Verlaine, Émile Gallé, Robert de Montesquiou et d'autres personnalités du monde des arts. C'est au cours de cette conférence qu'est lancé l'idée d'un monument à la poétesse[1]. Il réalise le Monument à Marceline Desbordes-Valmore, inauguré le à Douai et envoyé à la fonte sous la régime de Vichy[2].
Édouard Houssin réalise de nombreuses commandes publiques, notamment dans le nord de la France[3]. En 1895, Fernand Lefranc écrit dans La Revue du Nord : « Ses bustes, tous d'une exactitude irréprochable et admirablement enlevés ne se comptent plus. »[4]
Il a une propriété à Wissant dans le Pas-de-Calais.
Œuvres
Sur 144 œuvres qui lui sont attribuées, 99 sont des portraits. Seules 27 œuvres sont à ce jour localisées.
- Bar-le-Duc : Monument à Pierre et Ernest Michaux, 1894, bronze[5].
- Briançon, jardin Jean Rousson : Phaëton, 1888, statue en bronze[6].
- Douai :
- jardin des plantes : Jeune fille à la chèvre, ou Esméralda, vers 1880, fonte et bronzure[7],[8].
- musée de la Chartreuse :
- Germanicus, vers 1867, haut-relief en plâtre ;
- L'Amérique du Sud, 1877, plâtre, modèle demi-grandeur d'une statue exécutée en fonte pour la cascade de l'ancien palais du Trocadéro en collaboration avec Aimé Millet[9] ;
- Paul-Louis Courier, vers 1882, plâtre patiné, modèle original demi-grandeur d'une statue en pierre pour l'hôtel de ville de Paris, œuvre disparue ;
- Monument à Dupleix, 1884, plâtre, projet pour le Monument à Dupleix à Landrecies[10] ;
- Fronton du nouveau musée de Douai, 1885, haut-relief en plâtre ;
- Abel Desjardins, 1886, buste en plâtre, œuvre disparue ;
- Ferdinand Dutert, 1891, buste en plâtre ;
- Colonel Guerin, 1893, buste en plâtre, œuvre disparue ;
- Jules Breton, 1893, buste en plâtre patiné. La terre cuite est conservée à Arras[11] ;
- Alfred Trannin, ancien député, 1893, buste en plâtre, œuvre disparue ;
- Le Bateau de sauvetage, 1901, bas-relief en bronze[12] ;
- Marceline Desbordes-Valmore, statuette en marbre[13] ;
- M. Hanotte, adjoint de l'hôtel de ville de Douai, terre cuite, œuvre disparue ;
- M. Cardon, buste en plâtre, œuvre disparue ;
- Marsyas, haut-relief en plâtre.
- square Jemappes : Monument à Marceline Desbordes-Valmore, 1896, statue en bronze. Disparue pendant la première guerre mondiale[14].Statue de Marceline Desbordes-Valmore par Édouard Houssin, à Douai, disparue pendant la première guerre mondiale
- Lille, bibliothèque Georges Lefebvre : Abel Desjardins, 1886, buste en bronze[15].
- Paris :
- cimetière du Montparnasse : Jules Breton, buste en bronze, et Profils de Jules Breton et de sa femme Élodie de Vigne, daté 1908, bas-relief en bronze représentant les époux au moment de leur mariage en 1858.
- musée d'Orsay : L'Amérique du Sud, 1877, fonte de fer, statue pour la cascade de l'ancien palais du Trocadéro en collaboration avec Aimé Millet à l'occasion de l'Exposition universelle de 1878.
Hommages
- Une place de Wissant (Pas-de-Calais) porte son nom.
Notes et références
- Pierre Brunel et André Guyaux, Paul Verlaine, Paris, Presses Universitaires Sorbonne, 2004, pp. 33-34.
- Notice sur le site e-monumen.net
- Certaines d'entre elles, en bronze, ont été envoyées à la fonte sous l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale.
- Revue du Nord, 1895, p. 201 ([Gallica(https://gallica.bnf.fr/ark:/12148bpt6k124611b/f205) en ligne]).
- Notice sur le site e-monumen.net.
- Notice sur le site e-monumen.net.
- « Esméralda », notice no 000SC019457, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice sur le site e-monumen.net.
- « L'Amérique du Sud », notice no 000SC019453, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Monument Dupleix », notice no 000SC019488, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Jules Breton », notice no 000SC019432, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Le Bateau de sauvetage », notice no 06190000517, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Marceline Desbordes-Valmore », notice no 000SC019445, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Chronique. Douai. - Inauguration d'un nouveau monument à Marceline Desbordes-Valmore », Revue du Nord, vol. 22, no 87, , p. 243 (lire en ligne, consulté le )
- Notice sur le site bsa.biblio.univ-lille3.fr.
Annexes
Bibliographie
- Arnaud Debève, La Vie et l'Œuvre du sculpteur Édouard Houssin (1847-1919), Paris, Mare et Martin, 2006, 223 p. (ISBN 2849340103). Catalogue raisonné recensant près de 150 sculptures illustrées par un fonds familial d'archives photographiques.
- Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, notice BnF no FRBNF43504839), p. 274-279.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (en + nl) RKDartists
- « Édouard Houssin » dans la base Joconde.
- Christophe Hugot, « À propos d’un buste d’Abel Desjardins : une œuvre retrouvée d’Édouard Houssin », sur le site Insula.
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