Édouard Glotin (dirigeant sportif)

Édouard Glotin, né le à Bordeaux (Gironde) et mort le à Bordeaux également, est une personnalité bordelaise, dirigeant de la maison Marie Brizard et attachée au développement des patronages locaux.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Glotin.

Biographie

L'entreprise Marie Brizard

Édouard Glotin né le à Bordeaux est le fils du lieutenant de vaisseau Pierre-Joseph Glotin (1828-1884) et de Suzanne Legrand, héritière par sa mère, Laure Roger, de la maison Marie Brizard[1].

Activités professionnelles

En 1882, il est appelé à la direction de cette importante entreprise à l’âge de vingt-quatre ans, tâche qu'il assume, jusqu'à son décès, avec son frère Paul (1870-1933), héros de la guerre 1914-1918, conseiller général et député de la Gironde sous l'étiquette de l'Entente républicaine démocratique en 1919.

Président de la 2e section du tribunal de commerce et membre de la chambre de commerce de Bordeaux[2], président du syndicat national des vins, cidres, spiritueux et liqueurs de France et vice-président du syndicat des vins et spiritueux de la Gironde, Édouard Glotin est membre du jury des expositions universelles d’Anvers, Amsterdam, Lyon, Bordeaux, Paris et Chicago en 1893 dont il est commissaire-rapporteur[3].

Engagements civiques

En , il crée le Comité catholique de la Gironde qui devient en 1907 l'Union régionale des patronages du Sud-ouest (URPSO) dont il assume la présidence jusqu'en 1924[U 1]. Pendant la Première Guerre mondiale il initie et gère l’hôpital auxiliaire de la rue Calvé[U 2]. Il décède à Bordeaux le [N 1] léguant à l'archevêque de Bordeaux la maison qu'il fait construire rue Croix-de-Seguey pour devenir le siège de l'archevêché.

Les patronages bordelais

Affiche annonçant la conférence du Dr Paul Michaux à Bordeaux en 1902

Une première rencontre sportive regroupe en 1901 les patronages du Bordelais. Ceux-ci invitent le Dr Paul Michaux, président de la commission des patronages et de la Fédération des sociétés catholiques de gymnastique (FSCG)[4], à donner une conférence à Bordeaux, lors d’une seconde fête sportive, le . Le Comité catholique de la Gironde créé par Édouard Glotin[5] organise un cross-country à Sainte-Marie de la Bastide le  dont c'est la première manifestation  pour 112 participants. L’organisation, déclarée en préfecture le sous le nom d'Union régionale des patronages du Sud-ouest[U 2], tient le de la même année sa première assemblée en présence de dix-huit associations qui choisissent Édouard Glotin comme président[U 2] et adoptent les règlements de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) pour toutes leurs rencontres[U 2].

Sous sa présidence, l'URPSO connaît immédiatement un remarquable développement et les affiliations se multiplient : 32 au cours de la seule année 1908, 32 autres en date de et autant jusqu’à la déclaration de la Première Guerre mondiale où l'on enregistre 144 patronages affiliés pour l'ensemble des quatre départements d'Aquitaine[6]. Durant cette guerre l’URPSO maintient une activité importante[U 2]. Après la guerre apparaissent le hockey sur gazon, la pelote basque, le tennis. En 1924, Édouard Glotin atteint d'une « trop longue maladie qui l'empêche de déployer toute son activité » demande à être remplacé se proposant pour une vice présidence. Après une longue discussion, le baron de Pelleport-Burète[N 2] est élu nouveau président de l’URPSO[U 3].

Distinctions

Édouard Glotin est :

Notes et références

Notes

  1. la même année que son frère
  2. Descendant d'un sénateur-maire de Bordeaux, Charles de Pelleport-Burète

Références

  • Historique du comité départemental FSCF Gironde
  1. « Historique du comité départemental FSCF Gironde : Avant 1907 » [PDF], sur fscfgironde.free.fr (consulté le )
  2. « Historique du comité départemental FSCF Gironde : 1907-1918 » [PDF], sur fscfgironde.free.fr (consulté le )
  3. « Historique du comité départemental FSCF Gironde : 1919-1930 » [PDF], sur fscfgironde.free.fr (consulté le )
  • Autres références

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Pierre Augustin, « La percée du football en terre de rugby : L'exemple du sud-ouest français et de l'agglomération bordelaise », Revue d'histoire, no 26, , p. 97 à 110 .
  • Paul Butel, Histoire de la chambre de commerce et d'industrie de bordeaux, des origines à nos jours (1705-1985), Bordeaux, Presses de l'UFI, , 303 p. .
  • Jean Guérin et Bernard Guérin, Des hommes et des activités, autour d’un demi-siècle, Bordeaux, B.E.B., .
  • Jean-Marie Jouaret, La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L'Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, notice BnF no FRBNF42598758, lire en ligne) .
  • Yvon Tranvouez, Sport, culture et religion, les patronages catholiques (1898-1998), Brest, Presses de l’université de Bretagne occidentale, , 383 p. (ISBN 2-901737-39-0, notice BnF no FRBNF37084091) .

Liens externes

    • Portail de Bordeaux
    • Portail de la production industrielle
    • Portail des patronages sportifs catholiques
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.