École d'horlogerie de Cluses

L'École d'horlogerie, anciennement École royale puis nationale d'horlogerie, aujourd'hui le lycée général Charles Poncet, est un établissement créée en 1848 pour accompagner et stimuler le développement économique de la vallée de l'Arve, dans la ville de Cluses, alors dans le duché de Savoie et aujourd'hui situé dans le département de la Haute-Savoie. La ville est aujourd'hui considérée comme la capitale française de l'industrie du décolletage.

Le lycée Charles Poncet à Cluses avec l'entrée principale au centre.

Histoire

À la suite de l'incendie qui a détruit la ville de Cluses en 1844, la municipalité menée par Firmin Guy cherche à faire renaître la cité. Parmi les projets, on installe, sur le modèle de l'école de Genève, une École royale d'horlogerie, dont le premier directeur sera l'horloger parisien Achille Benoit. Celle-ci outre l'implantation d'une nouvelle institution dans la ville avait pour but aussi de donner une formation aux hommes qui en cette période effectuaient des migrations de travail à travers l'Europe et ainsi les maintenir au pays[1].

La formation en horlogerie est complétée par la mécanique et l'électricité dans les années 1890.

Installée dans un bâtiment de trois étages, elle avait pour vocation de diffuser les innovations techniques et sa réputation a dépassé les frontières de la Haute-Savoie.

L'industriel Louis Carpano, qui a marqué l'industrie locale, y a étudié sous la direction du fondateur de l'école Achille Benoit.

Ouvert en 1848, l'établissement est devenu en 1960 un lycée professionnel jusqu'à sa fermeture en 1989 avec la dernière promotion de sept élève, pour devenir le lycée général Charles-Poncet[2],[3].

Émile Peltre, qui dirigea l’École de 1889 à 1899, a tenté de reconstituer l’histoire horlogère de la vallée de l’Arve depuis ses origines, mais les machines récupérées par le lycée technique n'ont pu être exposées au public qu'à partir de 1993, lorsque a été créé un musée sur le site de l'ancienne Manufacture de coton de Cluses, devenue ensuite usine d'horlogerie puis de décolletage[4].

Depuis 2015, dans le cadre de la formation Baccalauréat Professionnel Microtechniques, le lycée Charles Poncet et la ville de Cluses ont renoué avec leur passé horloger. Une initiation au métier d'horloger est dispensée aux élèves de cette section (au sein de la SEP Paul Béchet) leur permettant d'accéder après leur diplôme à un complément de formation en Horlogerie via un CAP, un BMA ou même un DMA[précision nécessaire].

Anecdotes

Bibliographie

  • Présentée par Paul Guichonnet. Narcisse Perrin, L'Horlogerie savoisienne et l'École nationale d'horlogerie de Cluses, Raffin et C* éditeurs puis Editions Cheminements, 1902, 2004, 171 p. (ISBN 978-2-84478-032-4, lire en ligne).

Références

  1. Michel Germain et Gilbert Jond, Le Faucigny autrefois, La Fontaine de Siloé, coll. « Chroniques de l'autrefois », , 203 p. (ISBN 978-2-84206-017-6, lire en ligne), p. 56.
  2. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 174.
  3. Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 174.
  4. Page sur la création du Musée de l'horlogerie et du décolletage, sur le site www.decolletage-usinage.fr.
  5. Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « Alain SOUCHON sur ses années d'internat », sur Ina.fr (consulté le )
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