Échoppe
Stricto sensu, une échoppe est une boutique de second rang : moins bien bâtie, adossée à un mur porteur existant. Aujourd'hui le terme s'utilise comme synonyme de magasin.
Pour l'habitation du sud-ouest de la France, voir échoppe bordelaise. Pour le terme de gravure, voir Burin (gravure).
Étymologie
Le mot échoppe pourrait venir de « choppa », mot signifiant en langue d'oc, boutique, et en gascon, vieille geôle ou boutique.
En 1230, on trouve le mot escope (Ernoul, État de la cité de Jérusalem, éd. H. Michelant et G. Raynaud, p. 34) et en 1349 eschope (Livre Roisin, éd. Brun-Lavainne, p. 318 ; Arch. mun. Lille, ms. 15 910), emprunté au moyen néerlandais schoppe.
En 1482, où le mot apparaît dans les comptes du Trésorier de la Ville de Bordeaux, Makanam, il s'écrit « eschoppe ». Vers la même époque, en 1499, dans plusieurs textes, c'est le mot « choppe » ou « choppa » (1501) qui est rencontré.
Échoppes médiévales
Les échoppes médiévales sont généralement bordées de bancs de bois ou de pierre, appelés « bansches » dans les villes du Midi. Leur comptoir à l'extérieur expose les produits à vendre sur des tréteaux ou parfois sur le vantail inférieur des fenêtres qui se rabat, le vantail supérieur se relevant à la manière d'un châssis à tabatière. Les artisans et les boutiquiers travaillent sous les yeux des passants, derrière la fenêtre de leur ouvroir, ce qui permet de contrôler la réalisation. La concurrence est d'autant plus forte que ces artisans se groupent souvent dans un quartier dédié, certains métiers (comme les tanneurs et les bouchers) étant relégués dans des quartiers périphériques à cause de leurs nuisances[1].
Notes et références
- Jean-Pierre Leguay, La rue au Moyen Âge, Ouest France, , p. 127
Voir aussi
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