Aliment biologique
L'appellation aliment biologique désigne des produits certifiés (par diverses entreprises) comme étant cultivés selon les principes de production de l'agriculture biologique. L'objectif du « bio » n'est pas de produire des aliments parfaits, mais de refuser tout apport de synthèse (que ce soit des engrais, des pesticides ou des fongicides) à la production alimentaire de afin de ne pas introduire dans le cycle écologique des éléments crées par l'humain qui s'y accumulent et ce afin de tenter de préserver l'environnement.
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Définitions
- Engrais : substances, le plus souvent des mélanges d'éléments minéraux, destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments nutritifs de façon à améliorer leur croissance et augmenter le rendement et la qualité des cultures. L'on distingue les engrais traditionnels (compostage, etc.) des engrais de synthèse.
- Pesticide : terme générique utilisé pour désigner toutes les substances destinées à contrôler, d'attirer, de repousser ou de détruire des organismes vivants (microbes, animaux ou végétaux) considérés comme nuisibles ou de s'opposer à leur développement. Les pesticides entrent dans la chaîne alimentaire de deux façons : les insectes sont mangés par les oiseaux ou autres prédateurs, etc. et les pesticides se retrouvent pulvérisés (entre autres) sur les produits agricoles qui doivent alors être soigneusement nettoyés par le consommateur humain.
- Fongicide : une substance phytosanitaire utilisées pour lutter contre la prolifération des macromycètes (qu'on appelle abusivement champignons dans le langage courant).
Contraintes
Les contraintes de l'agriculture biologique ont une double conséquence pour le consommateur :
- d'une part, une reéduction du nombre des polluants introduit dans l'environnement par la production de nourriture, par l'interdiction des produits de synthèse; mais l'éfficacité étant moindre cela amène à une augmentation de la quantité de produit utilisé et un retour de certaines maladies mieux contrôlées par les produits de synthèse.
- d'autre part, un retour des rendements à un niveau d'avant le passage à l'agriculture intensive, et donc une augmentation des coûts de revient et des prix de vente, du moins dans l'état actuel des choses (l'agriculture biologique ne représente en France que quelques pour-cents de la production totale, 1 % de la surface agricole utile en 1999).
Sur le plan de la valeur nutritionnelle des aliments biologiques, un rapport récent, 2003, de l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a conclu qu'il y avait « peu de différences significatives, et reproductibles, entre la composition chimique des matières premières issues d'agriculture biologique et celles issues d'agriculture conventionnelle. »
Législation
Législation européenne
Au niveau européen, le premier règlement sur l'agriculture biologique est entré en vigueur en 1992 (Règlement n° 2092/91), suivi en août 1999, de règles relatives à la production, l'étiquetage et l'inspection en matière d'élevage (Règlement n° 1804/1999). Un plan d'action pour favoriser le développement des modes de production biologiques est en cours d'élaboration, début 2004, par la Commission européenne. Les règles de base sont l'interdiction d'utiliser des engrais et pesticides ou herbicides de synthèse. L'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est également extrêmement restreinte. Les produits de l'agriculture biologique bénéficient de marques et de logos protégés au niveau européen.
Il faut remarquer que cette législation définit ce qu'on appelle une « obligation de moyens », mais ne garantit pas la qualité des produits elle-même. Mais des taux de pesticides, le poids de matière sèche ou la quantité en micronutriments démontrent une qualité phytosanitaire moyenne supérieure de cette production, les enquêtes sur le facteur gustatif ont montré des résultats variables selon les produits concernés.
Le terme agriculture biologique est maintenant légalement protégé en France depuis la loi d'orientation agricole du 4 juillet 1980 et le décret du 10 mars 1981, lesquels l'ont définie, et ont fixé les conditions d'homologation des cahiers des charges et précisé les substances pouvant être utilisées dans la production, la conservation et la transformation des produits agricoles.
Législation canadienne
Il n'existe actuellement au Canada aucune réglementation gouvernementale gérant l'étiquetage et les appellations concernant les aliments biologiques. Pour nous guider cependant, nous pouvons compter entre autres sur la présence de deux organismes privés qui régissent et contrôlent les normes en place. Il s'agit de l'Association de biodynamie du Québec et de l'Organic Crop Improvement Association (OCIA) qui délivrent des contrats d'agrément. Après une inspection de la ferme, ils émettent une attestation certifiant que les méthodes de production respectent les normes de culture, d'élevage ou de transformations prescrites. Émise pour une période de 12 mois, l'attestation est renouvelable sous réserve d'une nouvelle inspection.
L'association de biodynamie du Québec (note: la biodynamie est une branche du courant ésotérique de l'anthroposophie de Rudolf Steiner mis en cause par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) émet pour sa part la certification allemande Déméter, qui est d'ailleurs plus répandue en Amérique du Nord. Cette pratique exige le respect d'un calendrier de plantation élaboré à base de plantes pour le traitement du sol. L'association internationale OCIA se compose d'un comité d'accréditation qui est responsable des demandes de certification. À cet effet, un inspecteur indépendant visite les exploitations avant de présenter des recommandations au comité.
Législation d'autres pays
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Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Bibliographie
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