Littérature

Prose poétique

André Breton, Poisson soluble, 1924

SATAN : [...] La cascade pourpre charriait des revolvers dont les crosses étaient faites de petits oiseaux.
  • Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996  (ISBN 2-07-032917-8), partie 31, p. 117

Roman

Virginia Woolf, Les Vagues, 1952

On voit briller les yeux d'oiseaux qui s'approchent à petits sauts — des aigles, des vautours. Ils nous prennent pour des arbres abattus. Ils picorent un ver — plutôt un cobra à lunettes — et le laissent avec sa cicatrice brune purulente se faire déchiqueter par des lions. C'est notre monde à nous, éclairé par des croissants de lune et des étoiles de lumière ; et de grands pétales à demi transparents bloquent les ouvertures comme autant de fenêtres pourpres.
  • Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012  (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 52
Le reflet pourpre, dit Rhoda, dans l'anneau de Miss Lambert va et vient sur la tache noire de la page blanche du missel. C'est un reflet lie-de-vin, c'est un reflet érotique.
  • Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012  (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 65
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