Johann Wolfgang von Goethe, né le 28 août 1749 à Francfort et mort le 22 mars 1832 à Weimar, est un poète, romancier, dramaturge, théoricien de l’art et homme d’État allemand, passionné par les sciences, notamment l’optique, la géologie, et la botanique.

Citations

Les Souffrances du jeune Werther, 1774

La vie humaine est un songe : d'autres l'ont dit avant moi, mais cette idée me suit partout. Quand je considère les bornes étroites dans lesquelles sont circonscrites les facultés de l'homme, son activité et son intelligence ; quand je vois que nous épuisons toutes nos forces à satisfaire des besoins, et que ces besoins ne tendent qu'à prolonger notre misérable existence ; que notre tranquillité sur bien des questions n'est qu'une résignation fondée sur des chimères, semblables à celles des prisonniers qui auraient couvert de peintures variées et de riantes perspectives les murs de leur cachot ; tout cela mon ami, me rend muet. Je rentre en moi-même, et j'y trouve un monde, mais plutôt en pressentiments et en sombres désirs qu'en réalité et en action ; et alors tout s'embrouille en moi, et, perdu dans mes rêves, je poursuis en souriant ma route dans le monde.

  • Les Souffrances du jeune Werther (1774), Johann Wolfgang von Goethe, éd. Le livre de poche, coll. « Classiques de poche », 2006  (ISBN 978-2-253-09640-5), p. 49

Quelquefois je ne puis comprendre comment un être peut l'aimer, ose l'aimer, quand je l'aime si uniquement, si profondément, si pleinement ; quand je ne connais rien, ne sais rien, n'ai rien qu'elle.

  • Les Souffrances du jeune Werther (1774), Johann Wolfgang von Goethe, éd. Le livre de poche, coll. « Classiques de poche », 2006  (ISBN 978-2-253-09640-5), p. 130

Faust, 1808 et 1832

Goethe vers 1775.
Goethe peint par Joseph Karl Stieler (1828).
Toute théorie est sèche, et l'arbre précieux de la vie est fleuri.
  • Faust, Johann Wolfgang von Goethe (trad. Gérard de Nerval), éd. Gosselin, 1840, t. I, partie 1, chap. Cabinet d'étude (II), p. 58 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
  • Citation choisie pour le 24 juillet 2011.


Aie confiance en toi-même, et tu sauras vivre.
  • Faust, Johann Wolfgang von Goethe (trad. Gérard de Nerval), éd. Gosselin, 1840, t. I, partie 1, chap. Cabinet d'étude (II), p. 59 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Un bon Allemand ne peut souffrir les Français, mais pourtant il boit leurs vins très-volontiers.
  • Faust, Johann Wolfgang von Goethe (trad. Gérard de Nerval), éd. Gosselin, 1840, t. I, partie 1, chap. Cave d'Auerbach, à Leipzig, p. 68 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
  • Citation choisie pour le 31 décembre 2010.
Écraser l'innocent qui résiste, c'est un moyen que les tyrans emploient pour se faire place en mainte circonstance.
  • Faust, Johann Wolfgang von Goethe (trad. Gérard de Nerval), éd. Gosselin, 1840, t. I, partie 1, chap. « Jour sombre, un champ », p. 149 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
  • Citation choisie pour le 21 juin 2009.

Maximes et Réflexions, 1833

À vrai dire, la tolérance ne devrait être qu'une attitude temporaire : elle doit conduire à la reconnaissance. Souffrir autrui, c'est l'outrager.
  • (de) Toleranz sollte eigentlich nur eine vorübergehende Gesinnung sein : sie muß zur Anerkennung führen. Dulden heißt beleidigen.
  • Maximen und Reflexionen, Johann Wolfgang von Goeth (trad. Wikiquote), éd. Christian Wegner, Hambourg, 1967, t. XII, 151 de l’édition hambourgeoise (Hamburger Ausgabe) des œuvres complètes, p. 385 (texte intégral sur Wikisource)
Qui ne connaît pas de langues étrangères ne sait rien de la sienne.
  • (de) Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß nichts von seiner eigenen.
  • Maximes et réflexions, Johann Wolfgang von Goethe (trad. S. Sklower), éd. Brockhaus et Avenarius, 1842, partie 2, p. 35 (texte intégral sur Wikisource)

Citations rapportées

De ce lieu et de ce jour date une nouvelle ère dans l'histoire du monde et vous pourrez dire : J'y étais !
  • Après la bataille de Valmy, première victoire de la Nation naissante contre ses ennemis.
  • (fr) Le Mètre du monde, Denis Guedj, éd. Points, 2003  (ISBN 2-02-049989-4), chap. 8 (« La guerre aux deux bouts de la méridienne »), p. 126 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
C'est lui, l'auteur de Werther et de Faust, et qui s'y connaissait, qui a dit ce mot si juste : J'appelle le classique le sain, et le romantique le malade.
  • Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992  (ISBN 2-7056-6179-4), partie De la tradition en littérature, 12 avril 1858. Causeries du lundi, t. XV, p. 8
Tout ce qui est isolé est mauvais.
Où, quand, comment ? Les dieux demeurent muets : tenez-vous en au parce que, ne vous demandez pas pourquoi.
  • Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999  (ISBN 2-7081-1803X), p. 35
Ce qui importe c'est que l'homme croie ; ce qu'il croie est absolument indifférent.
  • Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999  (ISBN 2-7081-1803X), p. 245

D'autres auteurs le concernant

Qu'il me soit permis d'invoquer l'exemple du plus grand des critiques, Goethe, de celui de qui l'on peut dire qu'il n'est pas seulement la tradition, mais qu'il est toutes les traditions réunies : laquelle donc en lui, littérairement, domine ? l'élément classique. J'aperçois chez lui le temple de la Grèce jusque sur le rivage de la Tauride. Il a écrit Werther, mais c'est Werther écrit par quelqu'un qui emporte aux champs son Homère et qui le retrouvera, même quand son héros l'aura perdu. C'est ainsi qu'il a gardé sa sérénité dominante. Personne n'habite moins que lui dans les nuages. Il a grandit le Parnasse, il l'étage, il le peuple; il ne le détruit pas.
  • Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992  (ISBN 2-7056-6179-4), partie De la tradition en littérature, 12 avril 1858. Causeries du lundi, t. XV, p. 8


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