Jealous CirceJohn William Waterhouse (1892)

La jalousie peut être définie comme le dépit que l’on a de ne pas obtenir ou posséder ce qu’un autre obtient ou possède. De nos jours, son acception est plus fréquemment la crainte que la personne aimée n’éprouve un sentiment de préférence pour quelque autre, ne soit infidèle.

Cinéma

Baz Luhrmann/Craig Peace, Moulin rouge, 2001

D'abord il y a le désir, puis la passion, ensuite le soupçon, la jalousie, la colère, la trahison. Quand l'amour va au plus offrant, la confiance est impossible, et sans la confiance il n'y a pas d'amour. La jalousie, oui, la jalousie… te rendra démon !
  • Jacek Koman, Moulin rouge (2001), écrit par Baz Luhrmann, Craig Peace

Ecrits

Salvador Dalí, Journal d’un génie adolescent, 1964

La jalousie des autres peintres a toujours été le thermomètre de mon succès.
  • Journal d’un génie adolescent, Salvador Dalí, éd. La Table ronde, 1964, p. 99

Denis Diderot

A. Et la jalousie ?
B. Passion d'un animal indigent et avare qui craint de manquer; sentiment injuste de l'homme; conséquence de nos fausses mœurs, et d'un droit de propriété étendu sur un objet sentant, pensant, voulant et libre.

Renée Vivien, La Dame à la Louve, 1904

On a de drôles d’idées à ces moments-là, tout de même… Moi, un très honnête garçon, en somme, estimé de tout le monde, excepté de quelques jaloux, aimé même de quelques-unes, me reprocher aussi amèrement une existence qui ne fut ni pire ni meilleure que celle de tout le monde !… Je dus avoir une passagère folie. Nous étions tous un peu fous, du reste…
  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Dame à la louve, p. 18

Roger Peyrefitte, Propos secrets, 1977

La jalousie est la maladie spécifique des gens de lettres et, généralement, une maladie française.
  • Propos secrets, Roger Peyrefitte, éd. Albin Michel, 1977  (ISBN 2-226-00502-1), p. 161 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions, XVIIè s.

Ce qui rend les douleurs de la honte et de la jalousie si aiguës, c'est que la vanité ne peut servir à les supporter.
  • Maximes et Réflexions, suivies des œuvres mêlées de Saint Evremond, François de La Rochefoucauld, éd. Les Grands Classiques Illustrés, ~1935?, p. 84

Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976

Ne sachant pas qu'il existe dans un milieu différent, l'enfant va mémoriser [...] l'odeur de sa mère, sa chaleur et son visage. […] Lorsque vers le huitième ou dixième mois, son action progressive sur le milieu lui fera prendre conscience de son existence distincte du milieu qui l'entoure, il va découvrir que sa mère [...] n'appartient pas qu'à lui seul. L'enfant comprendra d'un seul coup qu'il peut perdre en partie sa gratification et découvrira l'œdipe, la jalousie et l'amour malheureux.
  • Éloge de la fuite (1976), Henri Laborit, éd. Édition Robert Laffont, Gallimard, collection Folio essais, 1985  (ISBN 2-07-032283-1), p. 55

René Girard, Shakespeare. Les feux de l’envie, 1990

L’amitié est cette coïncidence parfaite de deux désirs. Mais l’envie et la jalousie ne sont pas autre chose. La mimesis du désir est à la fois le ressort de ce que l’amitié offre de meilleur et de ce que la haine a de pire.
  • Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990  (ISBN 2-246-24991-0), p. 19
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