L’immortalité désigne le fait d’échapper à la mort.

Jorge Luis Borges

À l'impression d'antiquité inouïe, d'autres s'ajoutèrent, celle de l'indéfinissable, celle de l'atroce, celle du complet non-sens. J'étais passé par un labyrinthe, mais la très nette Cité des Immortels me fit frémir d'épouvante et de dégoût… Un labyrinthe est une chose faite à dessein pour confondre les hommes ; son architecture, prodigue en symétries, est orientée à cette intention. Dans les palais que j'explorai imparfaitement, l'architecture était privée d'intention.

  • L'Aleph (1949), Jorge Luis Borges (trad. L'imaginaire), éd. Gallimard, 1995  (ISBN 2-07-029666-0), chap. L'immortel, p. 23

Il n'y a pas de mérites moraux ou intellectuels. Homère composa L'Odyssée ; aussitôt accordé un délai infini avec des circonstances et des changements infinis, l'impossible était de ne pas composer, au moins une fois, L' Odyssée. Personne n'est quelqu'un, un seul homme immortel est tous les hommes. Comme Corneille Agrippa, je suis dieu, je suis héros, je suis philosophe, je suis démon et je suis monde, ce qui est une manière fatigante de dire que je ne suis pas.

  • L'Aleph (1949), Jorge Luis Borges (trad. L'imaginaire), éd. Gallimard, 1995  (ISBN 2-07-029666-0), chap. L'immortel, p. 30, 31

Edmund Cooper

Je crois que notre seul espoir d'immortalité est dans nos actes, en ce que nous faisons aux autres, pour les autres, et en nos enfants.

Sigmund Freud

dans l’inconscient, chacun de nous est convaincu de son immortalité
  • Œuvres complètes de Freud - Psychanalyse, Sigmund Freud (trad. André Bourguignon, Jean Laplanche, Janine Altounian), éd. Presses universitaires de France, 1988  (ISBN 2-13-042148-2), t. 13, p. 145
  • Citation choisie pour le 1 juillet 2010.


Marcel Proust

Notre amour de la vie n’est qu’une vieille liaison dont nous ne savons pas nous débarrasser. Sa force est dans sa permanence. Mais la mort qui la rompt nous guérira du désir de l’immortalité
  • À la recherche du temps perdu, Marcel Proust, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1989, chap. Albertine disparue, p. 224

Ludwig Wittgenstein

6.4312 - L'immortalité de l'âme humaine, c'est-à-dire la survie éternelle après la mort, non seulement n'est en aucune manière assurée, mais encore et surtout n'apporte nullement ce qu'on a toujours voulu obtenir en en recevant la croyance. Car quelle énigme se trouvera résolue du fait de mon éternelle survie ? Cette vie éternelle n'est-elle pas aussi énigmatique que la vie présente ? La solution de l'énigme de la vie dans le temps et l'espace se trouve en dehors de l'espace et du temps.
(Ce n'est pas la solution des problèmes de la science de la nature qui est ici requise.)
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