Littérature

Prose poétique

André Breton/Philippe Soupault, Les Champs Magnétiques, 1919

Ah ! descendre les cheveux en bas, les membres à l'abandon dans la blancheur du rapide. De quels cordiaux disposez vous ? J'ai besoin d'une troisième main, comme un oiseau, que les autres n'endorment pas.

Roman

James Joyce, Ulysse, 1922

La blancheur de cire du visage le spiritualisait par sa pureté d'ivoire tandis que le bouton de rose de sa bouche, d'un dessin digne de l'antique, rappelait l'arc même l'Eros. Ses mains étaient de l'albâtre le plus finement veiné, ses doigts effilés et, bien que leur blancheur pût devoir quelque chose au jus de citron et à la reine des crèmes, il n'était pas exact qu'elle eût l'habitude de porter des gants de chevreau au lit ni qu'elle prît des bains de pieds au lait.
  • Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957  (ISBN 2-07-040018-2), p. 538
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