Caulerpa taxifolia

Littérature

Écrit intime

Salvador Dali, Les moustaches radar, 1964

Nous entrons dans l'ère de la grande peinture. Quelque chose s'est achevé en 1954 avec la mort de ce peintre d'algue tout juste bon à favoriser la digestion bourgeoise, je veux dire Henri Matisse, peintre de la révolution de 1789.
  • Les moustaches radar (1964), Salvador Dali, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008  (ISBN 9782070317004), p. 31-32

Poésie

Benjamin Péret, Jack l'égareur, 1923

Amour haut parleur sirènes à corps d'oiseaux,
je vous quitte.
Je vais goûter le silence cette belle algue où dorment les requins.

  • « Jack l'égareur », Benjamin Péret, Littérature Nouvelle Série, nº 11/12, Octobre 1923, p. 7

Prose poétique

André Breton/Philippe Soupault, Les Champs Magnétiques, 1919

L'avarice est un beau péché recouvert d'algues et d'incrustations soleilleuses.

Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927

Un jour, il avait jonché la promenade des Anglais d’une multitude de camélias et d’anémones auxquelles se mêlaient des algues rares recueillies à grands frais dans les profondes fosses des mers équatoriales et des arbres entiers de corail blanc, une autre fois il avait distribué par millier des pièces étranges d’une monnaie d’or inconnue, à l’avers de laquelle un signe inquiétant était gravé ; au revers de laquelle resplendissait le chiffre 43 que nul n’avait pu expliquer.
  • La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962  (ISBN 978-2-07-027695-0), XII. Possession du rêve, p. 115

Roman

James Joyce, Ulysse, 1922

Sous l'influence du flux il voyait les algues convulsées s'élever avec langueur, balancer des bras qui éludent quand leurs cotillons elles troussent, balancer dans l'eau chuchotante, et lever de timides frondes d'argent. Jour après jour, nuit après nuit : soulebées, inondées, laissées à plat. Seigneur, elles sont lasses, et au chuchotement de l'eau elles soupirent. Saint Ambroise l'entendit, le soupire des feuillages et des vagues, en attente, dans l'attente depuis toujours de la plénitude de leurs temps, diebus ac noctibus iniurias patiens ingemiscit. Pour nulle fin rassemblées, puis en vain relâchées, s'avançant avec le flot, avec lui revenant en arrière : écheveaux du métier de la lune.
  • Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957  (ISBN 2-07-040018-2), p. 79
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