Violence

La violence est l’utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer, détruire ou endommager. Elle implique des coups, des blessures, de la souffrance, ou encore la destruction de biens humains ou d'éléments naturels.

Pour les articles homonymes, voir Violence (homonymie).
Taux de violence physique pour 100 000 habitants par pays en 2002[1].
  •      Pas de données
  •      Moins de 200
  •      200-400
  •      400-600
  •      600-800
  •      800-1000
  •      1000-1200
  •      1200-1400
  •      1400-1600
  •      1600-1800
  •      1800-2000
  •      2000-3000
  •      Plus de 3000

Selon l'OMS[2], la violence est l'utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès.

Étymologie

Le mot violence vient du latin vis, qui désigne l'emploi de la force sans égard à la légitimité de son usage[3].

Typologies des violences

Violence mise en scène au théâtre

Plusieurs types de violence sont distinguées. Leurs définitions - parfois contradictoires - varient selon les époques, les milieux, les lieux, les évolutions sociales, technologiques, etc.

  • Violence entre personnes : comportements de domination ou asservissement employant la force, physique (coups, viol, torture…), verbale et psychologiques (injures, injonctions paradoxales, harcèlement, privation de droits ou liberté, abus de position dominante…) ; Ces comportements peuvent être conscients ou non. Cette catégorie inclut la violence entre partenaires ou de parent à enfant, et différentes formes d'embrigadement ; les violences externes sont celles qui sont commises dans le cadre du travail par des tiers extérieurs à l'organisation (clients, usagers, élèves...), En France, en 2013, 70 % des salariés déclarent travailler au contact d'un public selon la DARES[4]. Au début des années 2000, environ 20 % des salariés en contact avec le public estiment subir cette violence[4].
  • Violence d'État : les États pratiquent discrètement ou revendiquent selon la définition célèbre de Max Weber, un « monopole de la violence légitime », pour exécuter les décisions de justice, assurer l'ordre public, ou en cas de guerre ou risque de guerre (on tente alors de la légitimer par les doctrines de la « guerre juste »). Celle-ci peut dégénérer en terrorisme d'État ou d'autres formes de violence les plus extrêmes telles que le génocide ;
  • Violence criminelle : le crime, spontané ou organisé, peut avoir des causes sociales, économiques, ou psychologiques (schizophrénie, etc.). Cette forme de violence est selon certains auteurs l'envers d'une violence étatique et/ou symbolique.
  • Violence politique : la violence politique regroupe tous les actes violents que leurs auteurs légitiment au nom d'un objectif politique (révolution, résistance à l'oppression, droit à l'insurrection, tyrannicide, « juste cause »).

Certaines formes de réponses violentes mais proportionnées (et de résistance ou servant le rétablissement de l' État de droit), quand d'autres solutions ne sont plus possibles sont couramment admises, par la morale et le droit et selon la doctrine des droits de l'homme ; en cas de légitime défense par exemple, ou d'état de nécessité, en cas de résistance à l'oppression d'une tyrannie.

  • Violence symbolique : c'est notamment la thèse de Pierre Bourdieu, qui désigne plusieurs sortes de violences : verbale (éventuelle première étape avant passage à l'acte) ; ou invisible, institutionnelle : c'est aussi la violence structurelle (Galtung) face à laquelle les individus semblent impuissants. Celle-ci désigne plusieurs phénomènes différents qui favorisent la domination d'un groupe sur un autre et la stigmatisation de populations, stigmatisation pouvant aller jusqu'à la création d'un bouc émissaire.
  • Violence économique : en droit civil, la violence économique est une hypothèse récente de vice du consentement, justifiant d'annuler les contrats dont la conclusion reposait sur ce vice. Elle est admise dans certaines limites par les tribunaux. Elle est maintenant considérée par certains juristes comme une nouvelle forme du "vice traditionnel de la violence[5]". En France, la 1re chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrêt du 3 avril 2002, et sur le fondement de l'article 1112 du Code civil, a ainsi jugé que « l'exploitation abusive d'une situation de dépendance économique, faite pour tirer profit de la crainte d'un mal menaçant directement les intérêts légitimes de la personne, peut vicier de violence son consentement[6] ».
  • Violence pathologique : certains désordres mentaux sont accompagnés de bouffées de violence. On a récemment trouvé dans l'urine et le sang des patients touchés par ces maladies mentales une toxine qui semble anormalement produite par leur organisme. Cette toxine (une bufoténine) n'a été trouvée à ces doses que chez des patients présentant des troubles psychiques, et aussi chez des patients non drogués, n'ayant pas eu de contacts avec des amphibiens, mais violents[7]. On la retrouve dans l'urine ou le sang des patients pour toutes les grandes maladies psychiatriques, au point de la proposer comme indicateur de diagnostic[8].
    La toxine est identique à celle qu'on trouve parmi les bufotoxines (hallucinogènes et provoquant des symptômes évoquant une psychose de type schizophrénie) du venin des nombreuses espèces de crapauds. Mais on ignore encore si le même processus est en jeu dans les deux cas[9] et à déterminer si cette molécule est à l'origine des troubles mentaux chez l'homme[10], ou si elle est elle-même un sous-produit d'un autre processus pathologique. Des indices plaident en tous cas pour certaines similitudes entre l'action de bufotoxine sur le cerveau, et en particulier sur la dégradation de la sérotonine et des processus intervenant dans les désordres mentaux[11].
  • Violence naturelle : c'est la violence des forces de la nature ; des tempêtes, inondations, tremblements de terre, incendies de forêt, tsunamis et autres catastrophes naturelles. C'est parfois la violence que l'être humain perçoit du monde animal (instinct de chasse, rituels de dominance, etc). Pour le philosophe Jean-François Malherbe, on ne pourrait à proprement parler de violence dans ces cas-là :

«  C’est dire que les Grecs de l'Antiquité considéraient que la question de la violence (bia) ne se pose pas pour les animaux (zôoi) mais seulement dans le domaine de la vie humaine (Bios). Cela suggère très précisément que la question de la violence a affaire avec la parole qui est le propre de l’humain. Cela suggère aussi que les animaux ne sont pas, à proprement parler, violents : leurs comportements obéissent simplement aux lois inexorables de la nature. La « violence animale » n’est donc qu’une projection anthropomorphique sur le comportement animal[3].  »

Ce sont aussi d'autres types de violences ayant pour caractéristique l'absence apparente de conscience ou de volonté.

  • La cyber-violence: violence qui consiste en ce qu'une personne utilise la violence (physique ou verbale) pour ridiculiser quelqu'un et en fasse une vidéo, une publicité ou toute autre publication sur internet. 7 % des vidéos publiées sur Youtube en 2010, soit 50 000 vidéos, sont des vidéos contenant de la cyber-violence[réf. souhaitée]. Il y a notamment une montée en puissance de la popularité de ce phénomène, soit une augmentation de plus de 57 %.

Perceptions psychologiques

Combat de rue, en Chine.

L'analyse d'une série mensuelle de réponses des Français concernant la violence et la criminalité montre que :

  1. Les fluctuations de l'inquiétude manifestée par l'opinion ne sont pas corrélées avec celles des crimes ou délits tels qu'enregistrés par les statistiques judiciaires;
  2. Les pointes d'inquiétude qui hérissent la courbe de l'opinion correspondent assez systématiquement à des événements violents et impressionnants relayés par la presse et la télévision et dont les victimes sont des gens « ordinaires » auxquels chacun peut s'identifier[12].

Malgré cette perception, la période contemporaine est bien la moins violente de l'histoire de l'humanité. Steven Pinker, professeur de psychologie à Harvard en apporte l'explication à travers son ouvrage "The Better Angels of Our Nature" [13]. En effet les faits de violence ont tous diminué (homicides, tortures, esclavages, abus domestiques, guerres entre États, conflits familiaux ou entre voisinages ainsi que la cruauté envers les animaux) [14].

Effets et conséquences

Au-delà de la mort et des blessures, des formes de violence largement répandues (telles que la maltraitance sur mineur et la violence conjugale) entraînent de sérieux traumatismes non physiques à vie. Il arrive alors que ces victimes adoptent des comportements à risques tels que la consommation d'alcool et l'usage de stupéfiants, la consommation de tabac et les rapports sexuels à risques, ce qui peut dès lors participer au développement de maladies cardio-vasculaires, de cancers, de dépressions, de diabètes et du virus du SIDA ou d'autres maladies conduisant à une mort prématurée[15].

Dans les pays présentant un niveau de violence élevé, la croissance économique peut être ralentie, la sécurité dégradée et le développement social entravé. Les familles sortant peu à peu de la pauvreté et investissant dans l'éducation de leurs enfants peuvent être ruinées par la mort violente ou la sévère infirmité de la principale figure de famille générant les ressources. Les communautés peuvent être prises au piège dans la pauvreté, où la violence omniprésente et la précarité forment un cercle vicieux qui étouffe la croissance économique. Pour les sociétés, le fait de couvrir les dépenses directement liées aux coûts de la santé, de la justice et de la protection sociale résultant de la violence empêche les gouvernements d'investir dans des mesures sociales plus constructives. La majeure partie des coûts indirects de la violence provenant de la productivité perdue et de l'investissement dans l'éducation perdu contribuent ensemble à ralentir la croissance économique, à dessiner davantage les clivages socio-économiques et à dégrader le capital humain et social.

Justifications

Selon les points de vue, ces différentes formes de violences peuvent être légitimes ou non, « bonnes » ou « mauvaises » : on pourra ainsi justifier la contrainte étatique (police, armée) comme nécessaire face au crime ; inversement, on justifiera la « violence révolutionnaire » (Walter Benjamin, Thèses sur le concept d'histoire) des opprimés contre l'État, considéré par Marx et Engels comme le « bras armé de la bourgeoisie », ou encore contre la violence structurelle et symbolique (racisme institutionnel qui justifiait, selon les Black Panthers, la constitution de milices d'auto-défense). Dans la sphère privée, certains justifieront la violence comme moyen légitime d'exercer une autorité (fessée pour les enfants, violence conjugale ou violence contre les femmes : on tentera alors de justifier la violence en distinguant différents seuils : une gifle serait acceptable mais pas une bastonnade, etc.) ; d'autres critiqueront au contraire ces comportements comme sexistes ou autoritaires, conduisant à terroriser les sujets afin de les contraindre à la soumission. La définition même de ce qui constitue une violence, a fortiori une violence « légitime », fait ainsi l'objet de débats politiques et philosophiques. Ce débat entre violence, force et justice est ramassé par Pascal dans un aphorisme célèbre des Pensées :

«  Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force et pour cela faire en sorte que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.

La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste…

Ne pouvant faire qu'il soit forcé d'obéir à la justice, on a fait qu'il soit juste d'obéir à la force. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force, afin que le juste et le fort fussent ensemble, et que la paix fût, qui est le souverain bien. »

Selon Howard Bloom, la violence est l'outil de la nature pour améliorer notre comportement social[16].

Beaucoup de confusions proviennent du manque de précision sur les termes violence, conflit, agressivité, lutte, force, contrainte. Le conflit n'est pas violence : il peut être géré de façon non-violente comme il peut dégénérer dans la violence. De même l'agressivité peut s'exprimer de façon non-violente ou dégénérer en violence. La lutte, la force, la contrainte peuvent être positives ou négatives. La violence, selon Simone Weil, « c'est ce qui fait de quiconque lui est soumis une chose[17]. » "La violence blesse et meurtrit l'humanité de celui qui la subit"[18] Pour Isabelle et Bruno Eliat "« la violence commence dès qu'il y a non-respect de la dignité d'un homme. » La violence commence lorsque, dans mon regard, "l'autre" est tout-négatif. Sortir de la violence, c'est donc, en distinguant la personne et ses actes, reconnaitre la dignité de toute personne[19].

Violence d'État, violence politique

Article détaillé : Violence politique.

Selon la définition classique de Max Weber dans Le Savant et le politique (1919), « l'État revendique le monopole de la violence légitime ». Historiquement, l'État moderne s'est construit en défaisant les autres groupes (féodaux, etc.) du droit d'utiliser la violence pour leur propre compte (pour se faire justice, etc.). Ce monopole peut être contesté (par la mafia, des groupes révolutionnaires ou des guérillas, ou encore par des « justiciers » ou « vigilantes »).

Violence du système économique et social ?

Michel Onfray repose le problème des violences structurelles, et des injustices économiques (précarité, pauvreté, inégalité, non répartition)[20] :« On aurait tort de braquer le projecteur sur les seules violences individuelles alors que tous les jours la violence des acteurs du système libéral fabrique les situations délétères dans lesquelles s'engouffrent ceux qui, perdus, sacrifiés, sans foi ni loi, sans éthique, sans valeurs, exposés aux rudesses d'une machine sociale qui les broie, se contentent de reproduire à leur degré, dans leur monde, les exactions de ceux qui (les) gouvernent et demeurent dans l'impunité. Si les violences dites légitimes cessaient, on pourrait enfin envisager la réduction des violences dites illégitimes. »

Jean Baudrillard nous dit que même si la société de consommation est une société d'abondance, c'est une abondance forcée conduisant nécessairement à des violences de refus, alors que « Si l'abondance était liberté, alors cette violence serait en effet impensable[21]. »

« L'abondance n'est qu'un (ou du moins est aussi) système de contraintes d'un type nouveau pour comprendre aussitôt qu'à cette nouvelle contrainte sociale (plus ou moins inconsciente) ne peut que répondre un type nouveau de revendication libératrice. En l'occurrence, le refus de la "société de consommation", sous sa forme violente et érostratique (destruction « aveugles » de biens matériels et culturels) ou non violente et démissive (refus d'investissement productif et consommatif). Si l'abondance était liberté, alors cette violence serait en effet impensable. Si l'abondance (la croissance) est contrainte, alors cette violence se comprend d'elle-même, elle s'impose logiquement. Si elle est sauvage, sans objet, informelle, c'est que les contraintes qu'elle conteste sont elles aussi informulées, inconscientes, illisibles : ce sont celles mêmes de la « liberté », de l'accession contrôlée au bonheur, de l'éthique totalitaire de l'abondance. »

Débat sur la non-violence

Article détaillé : Non-violence.

Gandhi et Martin Luther King ont critiqué la violence et ont mis en pratique la non-violence, qui est tout de même une force selon Gandhi, ou encore "une méthode politique destinée à résoudre des problèmes politiques"[22] "La lutte non-violente ne peut se réduire à un simple débat d'idées, elle est réellement un combat dans lequel s'opposent plusieurs forces" écrit Jean-Marie Muller[23].

D'autres critiquèrent cette tactique : Léon Trotski, Frantz Fanon, Reinhold Niebuhr, Subhas Chandra Bose, George Orwell, Ward Churchill[24] et Malcolm X étaient de fervents critiques de la non-violence, soutenant de maintes façons que la non-violence et le pacifisme sont des tentatives d'imposer au prolétariat la morale de la bourgeoisie, que la violence est un accompagnement nécessaire au changement révolutionnaire, ou que le droit à la légitime défense est fondamental.

L'histoire a depuis montré que la non-violence et les moyens non-violents (grève, boycott, sit-in, etc.) ont effectivement changé la condition de la population, et en premier lieu, de ses couches les moins favorisées : mouvement ouvrier en Europe, changements en Amérique Latine après l'abandon de la guerilla, changements en Europe de l'Est qui ont mené à la fin de la dictature communiste, etc. Les critiques de la non-violence ont tendance à confondre non-violence et passivité. Or la non-violence est lutte et en ce sens est le contraire de la passivité[25] (par contre, le pacifisme[pas clair] se distingue de la non-violence par son absence de stratégie et d'engagement à lutter concrètement). Par ailleurs le droit à la légitime défense ne signifie pas qu'on ne peut se défendre plus efficacement de façon non-violente. Il faut donc distinguer légitime défense violente et légitime défense non-violente. Les deux s'opposent à la passivité[26]. « La conviction qui fonde l'option pour la non-violence, c'est que la contreviolence n'est pas efficace pour combattre le système de la violence parce qu'en réalité elle en fait elle-même partie, qu'elle ne fait donc que l'entretenir, le perpétuer[27]. »

Violence interpersonnelle

La violence dans les relations interpersonnelles (patron/employé, parent/enfant, entre amis, entre collègue, etc.) est un phénomène qui se manifeste sous de multiples formes : abus de pouvoir, agression physique, intimidation verbale, menaces voilées, insultes et injures, humiliation, etc.[28]. Ces violences sont en relation d'inférence avec la violence globale (institutionnelle, structurelle, systémique…), elles en sont donc liées parfois plus ou moins directement, et parfois sont de réel écho ou feedback/retour de la violence globale. En tous cas, selon le pédopsychiatre et psychanalyste Daniel Schechter, la violence dans les relations interpersonnelles a des conséquences importantes pour les victimes ainsi que pour leurs enfants[29],[30],[31].

  • Violence conjugale, Violence féminine, Homophobie, Violences urbaines
  • Violence à l'école[32]
  • Violence au travail

Violence criminelle

Article détaillé : Crime.

Ces violences criminelles sont également en relation d'inférence avec la violence globale (institutionnelle, structurelle, systémique…), elle en sont donc lié parfois plus ou moins directement, et parfois sont de réel écho ou feedback/retour de la violence globale.

Les quatre causes majeures identifiées comme favorisant la violence criminelle[33],[34] :

  • L'urbanisme ;
  • Les conflits, (violence institutionnelle, structurelle, systémique, patronale, interpersonnelle…) ;
  • La pauvreté ;
  • Les inégalités.

La nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise, ces facteurs sociétaux sont la cause du retour de violence. Il existe des cas de criminels ayant de réels problèmes psychologiques, n'ayant pas pour cause ces facteurs sociétaux, ceci représente un pourcentage minime de ce que l'on considère aujourd'hui comme la violence criminelle.

Les criminels font partie et sont issus de la société, contrairement au processus mental qui voudrait que l'on rejette le mal pour ne pas comprendre l'implication de soi ou du système/société à laquelle on appartient, et que l'on défend alors consciemment ou inconsciemment le statu quo (hypocrisie, cynisme). Ce déni de la réalité et le refus de prendre ses responsabilités, le refus de voir les relations, en éjectant le mal hors et loin de nous est analysé notamment par le sociologue Slavoj Žižek[35]. "La vérité n'est pas hors de nous, elle est en nous. La vérité n'est pas à chercher ou à repousser loin de nous, la vérité est en nous" (ou dans la société).

Ce déni du mal et de ces causes est également décrite par Georges Bernanos au sujet des totalitarismes et fascismes avec pour conséquences des crimes contre l'humanité[36] : « Les imbéciles mettent le nez sur le bubons et ils se disent entre eux : « Comment diables ces choses violacées, dont la plus grosse atteint à peine la taille d'un œuf de pigeon, peuvent-elle contenir tant de pus ! » L'idée ne vient pas aux imbéciles que le corps tout entier refait à mesure cette purulence, qu'il faut en tarir la source. Et si par hasard, une telle idée leur était venue, ils se seraient bien gardés de l'avouer, car ils sont un des éléments de cette pourriture. La Bêtise, en effet, m'apparaît de plus en plus comme la cause première et principale de la corruption des Nations. La seconde, c'est l'avarice. L'ambition des dictateurs ne vient qu'au troisième rang. »

L'historien Robert Muchembled a proposé une explication de l'origine, et a détaillé les mécanismes, de la décrue spectaculaire de la violence homicide en Occident entre la fin du Moyen Âge et le début du XXIe siècle (d'environ 100 à moins de 1 homicides pour 100 000 habitants par an) : civilisation des mœurs, criminalisation de la violence, judiciarisation des conflits ... Il note par ailleurs que, si le nombre de meurtriers chute, la nature de ceux-ci reste identique, étant constitués très majoritairement de jeunes hommes.

En 2016 une équipe de chercheurs espagnols s'est intéressée aux racines phylogénétiques de la violence létale (de la violence entraînant la mort)[37],[38]. Ils ont compilé plus de 4 millions de morts de 1 024 espèces de mammifères appartenant à 137 familles : souris, chevaux, chauve-souris, lapins, singes, etc. Pour l'homme ils se sont basés sur 600 études concernant différentes périodes : 50 000-12 000 ans av. J.-C. (Paléolithique), 12 000-10 200 (Mésolithique), 10 200-5 000 (Néolithique), 5 300-3 200 (âge du bronze), 3 200-1 300 (âge du fer) et périodes récentes. La proportion des morts par violence intraspécifique varie continûment au long de l'arbre phylogénétique des mammifères. Elle est montée régulièrement de 0,3 % à l'origine des mammifères jusqu'à 1,1 % pour les premiers euarchontoglires (primates, rongeurs et lièvres) puis 2,3 % pour les premiers primates, pour redescendre à 1,8 % pour les premiers hominidés. Compte tenu des facteurs majeurs que sont la socialisation et la territorialité chez tous les mammifères, ce même taux est estimé à 2 % chez les premiers Homo sapiens. Au Paléolithique le taux était proche de ces 2 % ; ensuite des facteurs culturels et environnementaux ont modulé et largement supplanté l'héritage phylogénétique : le taux est monté jusqu'à 15-30 % (avec une grande variabilité) dans la période 3 000-500 ans, pour redescendre nettement à l’époque contemporaine jusqu'à atteindre 0,01 % dans les sociétés modernes les plus avancées en termes d'état de droit et d'attitudes culturelles.

Typologie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2009). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

La violence peut être instituante et instituée. Les relations sociales évoluent dans le cadre de rapports de force généralement inégalitaires qui se traduisent par des impositions et l'établissement temporaire d'un statu quo fondé sur cette violence initiale.

  • Karl Marx a décrit la violence qu'a représentée l'accumulation primitive du capital. Avec Friedrich Engels, il a légitimé la violence révolutionnaire qu'ils présentent tous les deux comme l'accoucheuse de l'Histoire.
  • Georges Sorel a typologisé différentes violences d'ordre politique - jacobine, étatique - qui s'appuient sur la force - et c'est comme cela qu'il les nomme - pour leur opposer la violence du prolétariat, qui s'exprime dans les grèves, et qui a pour but d'accroître la scission entre les classes et donc l'identité révolutionnaire du prolétariat[39].
  • Michel Foucault a montré la violence instituée sous la forme de la répression étatique.
  • Pierre Bourdieu a démontré que la violence symbolique recouvre une situation de domination légitime ou non d'une personne sur une autre, d'un groupe de personnes sur un autre, mal vécue par l'une des deux parties. Exemples : autoritarisme d'une hiérarchie d'entreprise ou d'armée, organisation politique d'un pays, vie de famille mal vécue par un membre de la famille.
  • Max Weber considère que tout État possède le monopole de la violence physique légitime. Celle-ci s'exprime par le fait que les sujets de l'État consentent, soit par tradition ou par un désir d'égalité, à ce que l'État soit le seul pouvant, de façon légitime, exercer une violence sur son territoire, que ce soit par les forces policières, militaires ou bien juridiques.
  • Pour Michel Maffesoli, la violence serait consubstantielle à la dynamique de toute société qui, dès lors, se doit de la gérer. C'est pourquoi la violence est tantôt assumée institutionnellement dans le droit de mort que s'arrogent les États (guerres, exécutions capitales), tantôt ritualisée et canalisée dans la vie sociale à travers les arbitrages sociaux (syndicaux, politiques), les extases sportives ou les débordements juvéniles en tous genres ;
  • Pour Charles Rojzman la violence est à distinguer impérativement du conflit : « Les mots « violence » et « conflit » sont souvent pris l’un pour l’autre. Ainsi par peur de la violence, ce sont les conflits que nous taisons. Et c’est l’impossibilité d’exprimer ces conflits qui provoque la violence. Au cours d’un conflit, nous envisageons la personne avec laquelle nous avons un différend et non plus seulement le groupe qu’elle est supposée représenter ou l’image que nous nous faisons d’elle. Nous ne considérons pas l’autre comme mauvais par essence. »[40] Ainsi préconise-t-il la nécessité de « transformer la violence destructrice en conflit constructif ».
  • Le philosophe Krishnamurti affirme que « le conformisme est une forme de violence. » Être soi-même naturellement serait une maladie, une déviance, sortir des rangs être créatif et penser c'est-à-dire être anticonformiste et libre-penseur est un crime car c'est un danger pour le pouvoir et le système en place, qui par nature est une force conformiste, force centripète.
  • Le conformisme des personnes conformistes punit d'eux-mêmes les personnes sortant des rangs (pression ou force sociale), le pouvoir et la violence de l'"État" n'a généralement pas besoin d'intervenir. Pour Krishnamurti le conformisme est un facteur des idéologies, idéologies qui sont pour lui la cause de la quasi-totalité des problèmes de société, ainsi que des conflits, et des actes de violence à l'échelle humaine ou à l'échelle des États, les guerres.
  • Krishnamurti propose également des écoles et systèmes éducatifs plus ouverts, s'éloignant de la conception de l'éducation comme "processus de socialisation" ou d'"institution disciplinaire". La socialisation des organismes sociaux oblige à se conformer, le synonyme en biologie est ici domestication avec des exemples de domestication génétique sur plusieurs générations. De même, tout système organisé doit, dans la pensée humaine ainsi que dans la pensée de celui qui veut avoir l'ascendant, contrôler et exercer un pouvoir - sans pouvoir de plus s'en empêcher (non-agir) -, ce qui équivaut dans la forme à un système fermé et hiérarchique conduisant à une vision du monde, qui peut même être à l'opposé des intentions des personnes composant cette organisation (ex : la gauche).
  • Pour Theodore Kaczynski, la sur-socialisation est parmi les pires choses, la pire violence, qu’un être humain peut infliger à un autre[41].

« La pensée et le comportement d’une personne sur-socialisée sont bien plus aliénées que celles d’une autre modérément socialisée. »

« La personne sur-socialisée ne peut même pas avoir une expérience, sans culpabilité, de pensées ou sentiments qui soient contraires à la morale en place ; elle ne peut avoir de « mauvaises » pensées. Et la socialisation n’est pas juste une question de morale ; nous sommes socialisés pour nous adapter à de nombreuses normes qui n’ont rien à voir avec la morale proprement dite. Ainsi, la personne sur-socialisée est maintenue en laisse et sa vie avance sur les rails que la société a construit pour elle. Pour beaucoup de personnes sur-socialisées, cela se traduit par un sentiment de contrainte et de faiblesse qui peut être un terrible handicap. Nous affirmons que la sur-socialisation est parmi les pires choses qu’un être humain peut infliger à un autre." »

  • Le tiqqun invite à s'éloigner de toute "organisation", et à se diriger vers des "non-organisations", des systèmes ouverts et libres, et des auto-organisations.
  • Les libertaires placent la liberté comme valeur sine qua non pour un humain, et reconnaissant la violence systémique présente dans la société et les organisations, ils proposent également des sociétés plus ouvertes, humanistes, et libres.

La violence froide est un terme utilisé en opposition à la violence agressive. Elle consiste à contraindre directement ou par exécutants interposés, autrui à entrer et demeurer dans une situation de souffrance (par exemple : séquestration, déportation, extermination).

Elle peut être retournée contre soi-même par une personne qui décide de ne pas tenir compte de tous ses besoins dans ses actions et d'accepter des tâches qui l’écrasent.

La violence éducative est perpétrée à des fins éducatives, à ne pas confondre avec la maltraitance laissant des marques sur le corps et qui n'ont pas de but éducatif.

La violence primitive est celle qui découle d'une simple opportunité de prédation hors de toute catégorie décrite ci-dessus, qu'il s'agisse de prédation matérielle (appropriation de biens) ou narcissique (appropriation du corps d'autrui, voir ci-dessous).

La violence sexuelle est le fait d’une personne consciente d'avoir un ascendant (hiérarchique, parental, physique, psychologique) qui impose à une autre des actes sexuels non désirés ;

La domination par une personne ou un organisme : après avoir établi un ascendant, impose à une autre des souffrances psychiques et/ou physiques, pouvant avoir pour conséquences :

La violence conjugale et/ou familiale dont la maltraitance laissant des marques sur le corps, sans but éducatif : le comportement d'un conjoint ou d'un autre membre de la famille, est identifiable à l'une des violences décrites ci-dessus sur l'autre conjoint ou sur divers membres de la famille.

Légitimation et points de vue éthiques

L'usage de la force peut être légitimé. La légitime défense est invoquée quand une victime de violences se défend par la force. Un groupe humain (ethnie, classe sociale ou membres d'une religion) peut agir violemment lorsqu'une idéologie, une foi ou une autorité le justifie.

L'usage de la force peut ne pas être légitimé. Néanmoins des causes psychiques internes sont juridiquement invocables pour décharger la responsabilité de l'auteur des violences ; auquel cas un traitement psychiatrique pourrait être requis. Aux crimes et délits de droit commun (vol, kidnapping), une réplique juridique est nécessaire.

Les motivations de la violence sont l'objet de débats dans les champs scientifique, juridique, philosophique et politique. Dans l'approche de beaucoup de praticiens[Qui ?] de la psychologie, de l'aide sociale ou du droit (côté défense), la plupart des personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence relèvent de la sociopathie ou d'une problématique sociale et/ou économique. D'autres approches, notamment en éthologie appliquée à l'espèce humaine, et certains chercheurs (dont Konrad Lorenz, ainsi que beaucoup de behavioristes) estiment que les personnes adoptant des comportements de prédation et/ou de violence ne le font pas forcément par manque de ressources, d'éducation, d'émotion ou d'empathie (les séducteurs et les manipulateurs n'en manquent souvent pas, soulignent-ils) mais par choix narcissique, en vertu du principe du plus grand plaisir et/ou de la plus grande facilité/rentabilité. Les points de vue les plus extrêmes (qui ressurgissent régulièrement malgré la réprobation de la communauté scientifique) vont jusqu'à affirmer que ces comportements seraient génétiquement inscrits et héréditaires. D'autres spécialistes de l'éthologie humaine, tels Boris Cyrulnik et les cognitivistes, nuancent ces points de vue et récusent tout héritage génétique de la violence. Plusieurs spécialistes de la psychologie développementale tels Richard Tremblay et Daniel Schechter soulignent l'importance de multiples facteurs de risque pour le développement de la violence, surtout les interactions entre la biologie en incluant les gènes et l'environnement familial[42].

Une partie des prescriptions religieuses vise à maintenir la paix interne, la cohésion dans la communauté, en prévenant ou en ritualisant sa violence. Les prêtres entrent en scène lorsque la violence ou le désordre menacent, soit sur le plan interne (discorde civile) soit sur le plan externe (agression ou menace extérieure). Pour apaiser le « courroux de la divinité », la réponse sera la mise en œuvre d'une violence rituelle : le sacrifice, humain ou animal, ou le recours à la guerre extérieure. Dans les deux cas, le recours à la violence est perçu comme défensif, comme un moyen de se protéger d'une autre violence pouvant détruire la communauté. René Girard a montré que l'évolution culturelle conduisant vers les religions monothéistes à vocation universelle, s'est accompagnée d'une évolution des rites sacrificiels du concret vers l'abstrait, qui deviennent de plus en plus symboliques, sans disparaître. Le christianisme, dans certains de ses textes originels, n'abolit pas le sacrifice, mais il préconise le « sacrifice de soi » comme alternative au sacrifice de l'autre.

Violence par pays

Le Global Peace Index, mis à jour en 2010, classe 149 pays d'après l' « absence de violence »[43].

Article détaillé : Violence en France.

La violence dans les médias

De nombreux scientifiques trouvent une corrélation entre la violence dans les médias et le comportement humain. Cependant, elle pourrait être exagérée du fait de problèmes méthodologiques et culturels[44]. En effet, le taux de violence est très différent entre le Canada et les Etats Unis où les programmes télévisuels sont relativement identiques. Au Japon, les enfants regardent probablement les programmes les plus violents au monde et le taux de crime y est très faible[45].

Notes et références

  1. (en) « Mortalité et charge de maladie estimées en 2002 » [xls], World Health Organization, (consulté en 2008)
  2. « OMS - Thème de santé - La violence »
  3. Jean-François Malherbe (docteur en philosophie de l'université catholique de Louvain et en théologie de l'université de Paris), in Violence et démocratie, Sherbrooke, CGC, 2003.
  4. GUYOT S (2014) Violences externes : de quoi parle-t-on ? Décryptage DC 6 ; Hygiène et sécurité du travail, n° 236 septembre 2014
  5. Audrey Huigens ; La Violence économique; Mémoire de DEA, sous la direction du Pr Christophe Jamin, école doctorale de l'Université de Lille II
  6. Legifrance
  7. Ktirkktiinen J., Rtiisstinen M., Huttunen M., Kallio E., Naukkarinen H., Virkkunen M. Urinary excretion of bufotenin (N,N-dimethyl-5-hydroxytryptamine) is increased in suspicious violent offenders: A confirmatory study. Psychiatry Res. 1995 ; 58 : 145-52.
  8. Takeda N., Ikeda R., Ohba K., Kondo M. Bufotenine reconsidered as a diagnostic indicator of psychiatric disorders. Neuroreport. 1995 ; 6(17) : 2378-80
  9. Ciprian-Ollivier J., Cetkovich-Bakmas M.G. Altered consciousness states and endogenous psychoses : a common molecularpathway ? Schizophr. Research. 1997; 28: 257-65
  10. Forsstrom T, Tuominen J., Ktirkktiinen J. ; Determination of potentially hallucinogenic N-demethylated indole amines in human urine by HPLCIESI-MS-MS. ; Scand. J. Clin.Lab. Invest. 2001 ; 61 : 547-56.
  11. Takeda N. Serotonin-degradative pathways in the toad (Bufo bufo japonicus) brain : clue to the pharmacological analysis of human psychiatric disorders. Comp. Biochem. Physiol. 1994 ; 107C : 275-81.
  12. La perception de la violence par l'opinion publique, Hugues Lagrange; Revue française de sociologie, vol. 25, no 4
  13. Steven Pinker, The Better Angels of Our Nature. The Decline of Violence in History and its Causes, New York, Viking, 2011, 802 pages
  14. La violence n’est plus ce qu’elle était - Julien Damon
  15. Adverse Childhood Experiences (ACE) Study, Centers for Disease Control and Prevention.
  16. Howard Bloom, Le Principe de Lucifer, 2002, page 18.
  17. Simone Weil, La Source grecque, Paris, Gallimard, 1953, p. 12-13. Précisons que S.Weil dans ses écrits confond force et violence.
  18. Jean-Marie MULLER, Le Principe de non-violence. Une philosophie de la paix, éd. Desclée de Brouwer, Marabout, 1995, p. 36.
  19. Isabelle et Bruno ELIAT-SERCK, Oser la relation, Exister sans écraser, éd. Fidélité - Chronique Sociale, 2e éd. 2011, p. 20-25.
  20. Les Deux Violences, Onfray
  21. La Société de consommation, Jean Baudrillard, éd. Denoël, 1970, p. 281
  22. Jean-Marie MULLER, Le principe de non-violence. Une philosophie de la paix. éd. Desclée de Brouwer, Marabout, 1995, p. 268.
  23. Jean-Marie MULLER, Le principe de non-violence. Une philosophie de la paix. éd. Desclée de Brouwer, Marabout, 1995, p. 31.
  24. Churchill, Ward et al. Pacifism as Pathology. Arbeiter Ring, 1998.
  25. E. CHOME, Tends l'autre joue. Ne rends pas coup pour coup. Mt5, 38-42 : Non-violence active et Tradition, éd. Lumen Vitae et CommunicActions, 2008, p.133. Isabelle et Bruno ELIAT-SERCK, Oser la relation, Exister sans écraser, éd. Fidélité - Chronique Sociale, 2e éd. 2011, p. 23.
  26. C'est la thèse défendue dans : Michel CALLEWAERT, Un amour subversif. Jésus, l'Église et la légitime défense, (Préface de Mgr Marc Stenger), éd. Fidélité - Cerf, 2011, p.349.
  27. Jean-Marie MULLER, Le principe de non-violence. Une philosophie de la paix. éd. Desclée de Brouwer, Marabout, 1995, p. 319.
  28. Daniel Blondin psychologue, M.Ps.,
  29. Schechter DS, Coates, SW, Kaminer T, Coots T, Zeanah CH, Davies M, Schonfield IS, Marshall RD, Liebowitz MR Trabka KA, McCaw J, Myers MM (2008). Distorted maternal mental representations and atypical behavior in a clinical sample of violence-exposed mothers and their toddlers. Journal of Trauma and Dissociation, 9(2), 123-149.
  30. Schechter DS, Zygmunt A, Coates SW, Davies M, Trabka KA, McCaw J, Kolodji A., Robinson JL (2007). Caregiver traumatization adversely impacts young children’s mental representations of self and others. Attachment & Human Development, 9(3), 187-205.
  31. Schechter DS, Gross A, Willheim E, McCaw J, Turner JB, Myers MM, Zeanah CH, Gleason MM (2010). Is maternal PTSD associated with greater exposure of very young children to violent media? Journal of Traumatic Stress, 22(6), 658-62.
  32. http://www.petitmonde.com/Doc/Article/Une_solution_pour_diminuer_la_violence_a_l_ecole_le_programme_Vers_le_pacifique
  33. Rapport international sur la prévention de la criminalité et la sécurité quotidienne, VOIR page 35.
  34. Rapport international sur la prévention de la criminalité et la sécurité quotidienne, VOIR page 35.
  35. Conférence de Slavoj Žižek chez Google
  36. La France contre les robots (1946) Georges Bernanos
  37. (en) Mark Pagel, « Animal behaviour : Lethal violence deep in the human lineage », Nature, vol. 538, no 7624, , p. 180-181 (DOI 10.1038/nature19474, lire en ligne).
  38. (en) José María Gómez, Miguel Verdú, Adela González-Megías et Marcos Méndez, « The phylogenetic roots of human lethal violence », Nature, vol. 538, no 7624, , p. 233-237 (DOI 10.1038/nature19758).
  39. Willy Gianinazzi, "Sorel, Georges (1847-1922", in Michela Marzano (sous la dir.), Dictionnaire de la violence, Paris, PUF, 2011.
  40. Sortir de la violence par le conflit, Charles Rojzman, La Découverte, 2008.
  41. Theodore Kaczynski, La Société industrielle et son avenir, 1995
  42. http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/73b73044-0ee3-11e0-9c3d-ff5b92fd37b1/Les_jouets_de_guerre_bons_pour_lenfant
  43. (en) visionofhumanity.org
  44. Media violence research
  45. (en) The portrayal of violence in the media: impacts and implications for policy

Voir aussi

Articles connexes

  • La Reproduction
  • Monopole de la violence,
  • Violence structurelle,
  • violence politique, Idéologie,
  • Conformisme,
  • Aliénation,
  • Soumission librement consentie,
  • domestication
  • Violence conjugale,
  • Homophobie,
  • Violences urbaines,
  • Violence policière,
  • Violence féminine,
  • Violence obstétricale
  • Violences par arme à feu aux États-Unis
  • Incivilités,
  • Colère,
  • Maltraitance
  • Déviance
  • Non-violence
  • Force (philosophie)

Auteurs

  • Alice Miller a mené des travaux sur l'origine de la violence.
  • Olivier Maurel, a conduit des recherches sur la violence éducative.
  • Igor Reitzman a travailler sur violence et « violance ».

Bibliographie

Ouvrages en français

  • Mickaël Berrebi et Jean-Hervé Lorenzi, Un monde de violences, Eyrolles, 2016
  • Walter Benjamin, Critique de la violence, suivi de : Destin et caractère et de : Brèves ombres, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2012 (ISBN 9782228907415).
  • Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot et les girondins (la période de Terreur en Révolution française).
  • Karl Marx, Le Capital, livre I, Garnier-Flammarion, 1969, 8e section : « L'accumulation primitive ».
  • Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Seuil, 1990 (1re éd. : 1908).
  • Michel Foucault, Surveiller et punir, Gallimard, 1975.
  • Alexandre Kojève, Introduction à la lecture de Hegel. Leçons sur la Phénoménologie de l'esprit professées de 1933 à 1939 à l'École des Hautes Études, réunies et publiées par Raymond Queneau. Paris, Gallimard, 1947.
  • Laforgue Denis et Rostaing Corinne (dir), Violences et institutions. Réguler, innover ou résister, ed. du CNRS, 2011.
  • Ivana Maček (2009), Sarajevo Under Siege: Anthropology in Wartime, Univ. of Pennsylvania Press, 2009.
  • Michel Maffesoli, Essais sur la violence, CNRS Ed., 2008, rééd.
  • Philippe Gutton, Violence et adolescence, In Press, 2002, (ISBN 2-912404-87-8).
  • René Girard, La violence et le sacré, Hachette Littérature, 1998, (ISBN 2-01-278897-1).
  • Marzano Michela (dir), Dictionnaire de la violence, PUF, 2011.
  • Armand Touati, Violences, Cultures en Mouvement, 2004, (ISBN 2-9515924-3-4).
  • Caroline More, Les violences sexuelles sur mineurs. La justice peut-elle contribuer à la reconstruction des victimes ?, L'Harmattan, 2006, (ISBN 2-296-00966-2).
  • Jean Albert, Ludivine Tomasso et édité par Jacqueline Duband, Émilie Dessens, Une étude belge concernant les violences interpersonnelles auxquels doivent faire face des millions de personnes tous les jours dans le monde, 2010,CRI-IRC.org.
  • Pierre Kammerer, Adolescents dans la violence, médiations éducatives et soins psychiques, Gallimard, 2000, (ISBN 2-07-075897-4).
  • Slavoj Žižek 2008, Robespierre : entre vertu et terreur, Stock.
  • Slavoj Žižek 2008, Violence: Big Ideas/Small Books, New York: Picador.
  • Slavoj Žižek 2008, Violence, Slavoj Zizek (Broché - 10 janvier 2008).
  • « Violence ou persuasion », dossier de la revue Topique, no 111, septembre 2010 [lire en ligne].
  • Charles Rojzman, Sortir de la violence par le conflit, La Découverte, 2008.
  • Roger Dadoun, La Violence : essai sur l'homo violens, Hatier, 1993.

Ouvrages en anglais

  • Sophie Body-Gendrot, Pieter Spierenburg, Violence in Europe: Historical and Contemporary Perspectives, (ISBN 0387745076).
  • Violence and the Media, Open University Press (ISBN 0335205054), édition 2003.
  • Gerald Cromer, A War of Words: Political Violence and Public Debate in Israël (Political Violence), Routledge, (ISBN 071468516X).
  • Lynda S. Doll, Sandra E. Bonzo, James A. Mercy, David A. Sleet, E. N. Haas, Handbook of Injury and Violence Prevention.
  • Laura L. Finley, Encyclopedia of Juvenile Violence, Greenwood Press, 2006-12-30, (ISBN 0313336822).
  • Encyclopedia of Interpersonal Violence (Two Volume Set) (ISBN 1412918006).
  • Nicky Ali Jackson, Encyclopedia of Domestic Violence, Routledge, février 2007, (ISBN 0415969689).
  • By Philip J. Cook, Jens Ludwig, Gun Violence : The Real Costs, (ISBN 0195137930).
  • Charles F. Wellford, Firearms and Violence: A Critical Review (ISBN 0309091241).
  • School Violence, American Psychiatric Publishing, Inc. (ISBN 1585620092).
  • States of Violence: War, Capital Punishment, and Letting Die ; Cambridge University Press (ISBN 0521876273).
  • Beverley Milton-Edwards, Islam and Violence in the Modern Era Palgrave Macmillan, 2006, (ISBN 1403986185).
  • Vincenzo Ruggiero, Understanding Political Violence: A criminological Approach, Open University Press.
  • Violence on Television: An Analysis of Amount, Nature, Location and Origin of Violence in British Programmes, Routledge (ISBN 0415172608).
  • Youth Violence and Delinquency: Monsters and Myths [Three Volumes] (Criminal Justice, Delinquency, and Corrections), Praeger Publishers (ISBN 0275991121).
  • Violence and Social Orders: A Conceptual Framework for Interpreting Recorded Human History, Cambridge University Press (ISBN 0521761735).
  • War in the Hebrew Bible: A Study in the Ethics of Violence, Oxford University Press (ISBN 0195098404).
  • There Is No Crime for Those Who Have Christ: Religious Violence in the Christian Roman Empire, University of California Press, 2005 (ISBN 0520241045).

Liens externes

  • Portail de la sociologie
  • Portail de la psychologie
  • Portail de la criminologie
This article is issued from Wikipedia. The text is licensed under Creative Commons - Attribution - Sharealike. Additional terms may apply for the media files.