Ulcère de Buruli

L'ulcère de Buruli, appelé aussi « mbasu »[1] est la troisième mycobactériose touchant l'homme, après la lèpre et la tuberculose qu'elle dépasse même en termes de prévalence dans certaines régions du Bénin, Ghana et Côte d'Ivoire[2].

Ulcère de Buruli
Ulcère de Buruli sur une cheville.
Spécialité Infectiologie (en)
CIM-10 A31.1 (ILDS A31.120)
CIM-9 031.1
DiseasesDB 8568
MeSH D009165

Mise en garde médicale

L'OMS l'a classé (en 1998) comme maladie émergente[2].

Prévalence

C'est une maladie surtout présente dans les régions tropicales, notamment en Afrique centrale et Afrique de l'Ouest (où elle est endémique)[2]. À Kinshasa, on le retrouve surtout dans les quartiers périphériques comme à Kimbanseke, Kingasani, à Malweka, etc.

Description

C'est une infection nécrosante de la peau et des tissus mous accompagnée d'ulcères de grandes tailles, survenant surtout aux membres inférieurs et aux bras.

Le premier symptôme est un nodule, qui évolue souvent en placard et œdème, avant de s'ulcérer, dont en profondeur en pouvant toucher l'os[2].

C'est une source de handicap moteur et d'invalidité importante en Afrique[2].

Processus

Les destructions tissulaires sont causées par la toxine (mycolactone) produite par une mycobactérie, le Mycobacterium ulcerans décrite pour la première fois en 1897 en Ouganda.

Maladie vectorielle

Les punaises aquatiques sont hôtes et vecteurs du bacille[2].

Des chercheurs de l'Institut Pasteur et de l'INSERM ont montré en 2006 que la salive de ces punaises lui confère une véritable protection contre le bacille Mycobacterium ulcerans.

Traitement

Il repose essentiellement sur l'excision chirurgicale de l'ulcère[3] et la greffe cutanée[2] réparatrice.

Un traitement alternatif consiste en la mise sous antibiotiques, streptomycine et rifampicine, permettant la guérison dans un cas sur deux sans avoir le recours à la chirurgie[4].

Plus récemment (2011) un traitement prometteur associant rifampicine et clarithromycine a été testé avec succès par une équipe française au Bénin, soutenue par l'OMS[5][réf. insuffisante].

L'ulcère de Buruli se traite également par application d'argile de type montmorillonite[6].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. K. Kibadi et Collaborateurs. Étude des appellations et des représentations attachées à l'infection à Mycobacterium ulcerans dans différents pays endémiques d'Afrique (Study of names and folklore associated with mycobacterium ulcerans infection in various endemic countries in Africa). Med Trop 2007 ; 67 (3) 241-248.
  2. Laurent Marsollier, Jacques Aubry, Geneviève Milon et Priscille Brodin, Punaises aquatiques et transmission de Mycobacterium ulcerans (Aquatic insects and transmission of Mycobacterium ulcerans) ; Med Sci (Paris) Volume 23, Numéro 6-7, juin-juillet 2007 ; pp. 572-575 ; DOI : dx.doi.org ; en ligne 15 juin 2007 (résumé).
  3. (en) van der Werf TS, van der Graaf WT, Tappero JW, Asiedu K, Mycobacterium ulcerans infection, Lancet, 1999;354:1013-1018
  4. (en) Chauty A, Ardant MF, Adeye A et al. Promising clinical efficacy of streptomycin-rifampin combination for treatment of buruli ulcer (Mycobacterium ulcerans disease), Antimicrob Agents Chemother, 2007;51:4029-4035
  5. (en) « Clinical Infectious Diseases », volume 52, numéro 1, 1er janvier 2011.
  6. French Clay Can Kill MRSA And 'Flesh-Eating' Bacteria sur Science Daily, 26 octobre 2007
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