Syndrome post-commotionnel

Le syndrome post-commotionnel, également nommé syndrome subjectif ou SPC, historiquement nommé choc de l'obus, est un ensemble de symptômes qui peuvent apparaître à la suite d'une commotion cérébrale, généralement accompagnée d'une perte de connaissance. Ces symptômes peuvent apparaître dans la semaine, mais aussi plusieurs mois après un traumatisme crânien. Ces symptômes disparaissent généralement dans les jours, semaines ou mois qui suivent. Dans de rares cas, ils peuvent persister plus longtemps, de l'ordre de 18 mois à 2 ans[1]. Les facteurs sont généralement considérés tant physiologiques que psychologiques et interviennent dans le développement du syndrome post-commotionnel.

Syndrome post-commotionnel

Spécialité Psychiatrie
CIM-10 F07.2
CIM-9 310.2
eMedicine 828904
eMedicine emerg/865 
MeSH D038223

Mise en garde médicale

Signes et symptômes

Les symptômes peuvent apparaître immédiatement, dans quelques semaines ou quelques mois après la blessure. Leur sévérité s'affaiblit avec le temps[2]. Plusieurs signes physiques peuvent apparaître. La nature des symptômes peut changer avec le temps : elles sont plus communément de nature physique, mais peut devenir psychologique d'une manière prédominante[3],[4]. Des signes et symptômes comme l'hyperacousie (sensibilité auditive au bruit), des problèmes de concentration et de mémoire, une irritabilité, la déprime, l'anxiété, la fatigue et une faible estime de soi peuvent survenir quelques jours ou semaines plus tard[5]. Des nausées et somnolences peuvent survenir deux à quatre jours après la blessure, et durent généralement longtemps. Également, des maux de tête et des pertes d'équilibre[6] peuvent survenir instantanément après la blessure et peuvent durer longtemps[5].

Physiques

Les principaux symptômes du SPC sont les maux de tête[7]. Les individus souffrant de SPC rapportent de forts maux de tête qui durent en général assez longtemps[7]. Entre 30 et 90 % des individus traités affirment souffrir de plus grands maux de tête qu'avant que la blessure n'ait eu lieu, et entre 8 et 32 % en souffrent un an après la blessure[7].

La perte d'équilibre, le second symptôme le plus commun, survient chez la moitié des individus souffrant de SPC et reste présente chez un quart des individus un an après la blessure[7]. Les individus plus âgés exposent un risque plus élevé de perte d'équilibre[7].

Environ 10 % des individus souffrant de SPC souffrent de sensibilité à la lumière ou au bruit (hyperacousie), environ 5 % font l'expérience d'une perte de gout et environ 14 % de vision floue[7]. Les individus peuvent également souffrir de double vision ou de sensation de cloche dans les oreilles, également appelée acouphène[8]. Une perte de l'audition survient dans 20 % des cas[9]. le SPC peut causer l'insomnie, de la fatigue[10], des somnolences et autres troubles du sommeil[2]. D'autres symptômes physiques incluent la nausée[11] et le vomissement.

Psychologiques et comportementaux

Des symptômes psychologiques, bien que présents chez la moitié des individus souffrant de SPC, peuvent inclure irritabilité, anxiété, dépression et un changement de la personnalité[7]. D'autres symptômes émotionnels et comportementaux incluent les troubles du sommeil[12], une agressivité[13], des changements d'humeur, de la colère, une réduction de la libido[10], des comportements impulsifs, perte de sociabilité[14] et un manque de capacité à résister au stress et à l'alcool[15]. Les individus peuvent également souffrir d'un manque d'émotion[16], d'empathie[11].

Notes et références

  1. Barème: Barème fonctionnel indicatif des incapacités en droit commun.
  2. (en) Kushner D, Mild traumatic brain injury: Toward understanding manifestations and treatment, vol. 158, , 1617–1624 p. (PMID 9701095, DOI 10.1001/archinte.158.15.1617, lire en ligne)
  3. (en) Weight DG, « Minor head trauma », Psychiatric Clinics of North America, vol. 21, no 3, , p. 609–624 (PMID 9774799, DOI 10.1016/S0193-953X(05)70026-5)
  4. (en) Anderson T, Heitger M, Macleod AD, Concussion and mild head injury (inscription nécessaire pour voir la source), vol. 6, , 342–357 p. (DOI 10.1136/jnnp.2006.106583)
  5. (en) Ryan LM, Warden DL, Post concussion syndrome, vol. 15, , 310–316 p. (PMID 15276952, DOI 10.1080/09540260310001606692)
  6. Pierre-Marie Gagey Cinquante ans d´évolution des idées sur le Syndrome post-commotionnel.
  7. (en) Hall RC, Hall RC, Chapman MJ, Definition, diagnosis, and forensic implications of postconcussional syndrome, vol. 46, , 195–202 p. (PMID 15883140, DOI 10.1176/appi.psy.46.3.195, lire en ligne)
  8. (en) Barth JT, Ruff R, Espe-Pfeifer P, Psychological Knowledge in Court: PTSD, Pain and TBI, Berlin, Springer, , 271–277 p. (ISBN 0-387-25609-1), « Mild traumatic brain injury: Definitions »
  9. (en) Cobb S and Battin B, Second-impact syndrome, vol. 20, , 262–267 p. (PMID 15469376, DOI 10.1177/10598405040200050401, lire en ligne)
  10. (en) Margulies S, « The postconcussion syndrome after mild head trauma: Is brain damage overdiagnosed? Part 1 », Journal of Clinical Neuroscience, vol. 7, no 5, , p. 400–408. (PMID 10942660, DOI 10.1054/jocn.1999.0681)
  11. (en) Jagoda A, Riggio S, « Mild traumatic brain injury and the postconcussive syndrome », Emergency Medicine Clinics of North America, vol. 18, no 2, , p. 355–363 (PMID 10798893, DOI 10.1016/S0733-8627(05)70130-9)
  12. (en) King NS. 2003. Post-concussion syndrome: clarity amid the controversy?. Consulté le 1er janvier 2007.
  13. (en) Shaw NA, « The neurophysiology of concussion », Progress in Neurobiology, vol. 67, , p. 281–344 (PMID 12207973, DOI 10.1016/S0301-0082(02)00018-7)
  14. (en) Yeates KO, Taylor HG, « Neurobehavioural outcomes of mild head injury in children and adolescents », Pediatric Rehabilitation, vol. 8, no 1, , p. 5–16 (PMID 15799131)
  15. Legome E. 2006. « Postconcussive syndrome » eMedicine.com. Consulté le 1er janvier 2007.
  16. (en) Merck manuals online medical library. 2003. Concussion. Consulté le 11 mai 2008.
  • Portail de la médecine
  • Portail de la psychologie
This article is issued from Wikipedia. The text is licensed under Creative Commons - Attribution - Sharealike. Additional terms may apply for the media files.