Stéréotaxie

La stéréotaxie est une technique utilisée en neurochirurgie pour atteindre des zones du cerveau de manière précise. Elle permet de définir la position d'une structure grâce à un système de coordonnées dans l'espace et de l'atteindre pour procéder à un traitement, une biopsie, etc. La méthode assure une meilleure précision tout en étant moins invasive qu'une intervention classique.

Biopsie du cerveau grâce à une aiguille montée sur un cadre stéréotaxique.
Image radiographique de contrôle de pose d'un « harpon » sur un sein en vue d'une biopsie.

Principes

On définit au préalable un espace de référence. On fixe pour cela un système de contention sur le crâne du patient. On utilise ensuite des moyens d'imagerie médicale (IRM, tomodensitométrie, radiographie, etc.) pour extraire des repères dans l'espace à partir du cadre. Ces points permettent de déduire un système de coordonnées relatif au cadre et d'obtenir la position de la cible dans ce nouveau référentiel.

Les informations obtenues sont reportées sur le dispositif mécanique fixé solidement sur la tête du patient. Le chirurgien utilise des guides montés sur le système pour atteindre la zone cible. La précision varie selon le système et la profondeur de la zone à atteindre. L'intervention peut être aidée par un système robotisé.

Utilisation

La chirurgie stéréotaxique est indiquée pour :

  • les biopsies (tumeurs, gliomes, etc.), les interventions de ce type sont courantes sous stéréotaxie ;
  • le traitement de la maladie de Parkinson par l'introduction d'électrodes à des endroits très précis du cerveau ;
  • le traitement des tremblements et des mouvements anormaux ;
  • le traitement de l'épilepsie ;
  • le combat contre la douleur en détruisant certaines zones impliquées.

Elle est également utilisée dans la recherche en neurosciences (par exemple ablation de l'hippocampe chez l'animal sans endommager les structures adjacentes)[1],[2],[3].

Notes et références

  1. (en) Pablo Alvarez, Stuart Zola-Morgan et Larry R. Squire, « Damage limited to the hippocampal region produces long-lasting memory impairment in monkeys », The Journal of Neuroscience, vol. 15, no 5, , p. 3796–3807 (PMID 7751947, lire en ligne).
  2. (en) Lori L. Beason-Held, Douglas L. Rosene, Ronald J. Killiany et Mark B. Moss, « Hippocampal formation lesions produce memory impairment in the rhesus monkey », Hippocampus (en), vol. 9, no 5, , p. 562–574 (PMID 10560927, DOI 10.1002/(SICI)1098-1063(1999)9:5<562::AID-HIPO10>3.0.CO;2-X).
  3. (en) Elisabeth A. Murray et Mortimer Mishkin, « Object recognition and location memory in monkeys with excitotoxic lesions of the amygdala and hippocampus », The Journal of Neuroscience, vol. 18, no 16, , p. 6568–6582 (PMID 9698344, lire en ligne).

Articles connexes

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