Règlement sanitaire international

Le Règlement sanitaire international (RSI[1]) est un instrument juridique qui oblige les 194 États-Membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), « Parties au Règlement sanitaire international  » à déclarer les maladies répondant à des critères épidémiologiques ou écoépidémiologiques d'importance internationale, selon des codes et règles harmonisées au niveau international et destins à renforcer la sécurité sanitaire nationale, régionale et mondiale. Les premières maladies concernées ont été la peste, le choléra et la fièvre jaune[2].

Chaque pays devait évaluer ses capacités en matière de surveillance et d'action avant juin 2009, puis « établir et mettre en œuvre des plans d'action garantissant que ses capacités essentielles seront opérationnelles d'ici 2012 ».

Une fois révisé et achevé, le RSI est appelé selon l'OMS à devenir un élément important de l'action de santé publique.

Objet

Dans sa version de 2005, il consiste à « prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux »[3].

Freins et limites

À la fin du XXe siècle, l'OMS constatait elle-même que :

  • la réponse à cette obligation de déclaration varie fortement selon les pays et les contextes, certains gouvernements craignant des réactions de quarantaines ou de précaution pouvant nuire aux voyages, au tourisme et aux échanges commerciaux[2] ;
  • les NTIC (nouvelles techniques de l'information et de la communication) ne sont pas assez intégrées dans ce règlement[2] ;
  • le règlement omet beaucoup de maladies transmissibles critiques pour la santé publique mondiale[2] ;
  • le règlement omet certains risques (risque lié aux armes bactériologiques par exemple)[2].

Révision du RSI

Elle a été proposée par l'OMS, et engagée pour améliorer la veille sanitaire mondiale et la lutte mondiales, qui doit être nécessairement coordonnée et inclure les zoonoses quand elles concernent l'animal).

La première révision du RSI insiste sur une meilleure efficience des systèmes de déclaration (maladies à déclaration obligatoire, maladies "émergente" ou "réémergentes"), utilisant mieux l'internet et l'informatique, et fait l'objet d'une évaluation dans le cadre d'une étude pilote (conduite dans 21 pays).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes

Bibliographie

  • OMS, téléchargement du rapport, PDF, 102 pages, version 2008 ; (ISBN 9789242580419)
  • (en) Lashley FR, « Emerging infectious diseases: vulnerabilities, contributing factors and approaches », Expert review of anti-infective therapy, vol. 2, no 2, , p. 299-316 (PMID 15482195)
  • Les Maladies émergentes ; Quand les virus voyagent (édition 2009)
  • Anne Debroise, Quand les virus voyagent (édition 2009) ; éd. Larousse ; 2009/09/23 ; EAN13:9782035848130 (Lien)

Références

  1. OMS, Lien vers le RSI, et téléchargement du rapport, de 102 pages, version 2008 ; (ISBN 9789242580419)
  2. Surveillance mondiale des maladies infectieuses , OMS, Aide-mémoire no 200], consulté 2011-08-20
  3. Présentation du RSI de 2005 par l'OMS
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