Pilus

Pilus (pluriel pili) : Appendice se situant à la surface de la paroi de nombreuses bactéries à Gram négatif (et exceptionnellement des bactéries à Gram positif), plus courts et plus fins que des flagelles, ils ne peuvent pas être impliqués dans la mobilité. On les distingue en deux catégories : les pili communs et les pili sexuels (qui, malgré cette appellation, n'ont rien à voir avec la reproduction, mais plutôt avec la transmission et son codage).

Parfois aussi appelé fimbriae , il est cependant préférable de différencier ces deux termes et d'utiliser pilus pour désigner la structure qui régit la conjugaison, et fimbriae pour désigner les fibrilles qui régissent l'attachement aux surfaces[1].

Pili communs

Les pili communs sont des structures protéiques filamenteuses, de plusieurs µm de long, disposées régulièrement à la surface de la paroi bactérienne dans le cas des pili péritriches, à un ou aux deux pôles de la paroi dans le cas des pili polaires. Ils sont constitués par la polymérisation d'une protéine (polypeptide) : la piline, pouvant être assemblée à d'autres polypeptides moins représentés dont certains ont un rôle d'adhésine. L'adhésine des pili communs peut avoir des interactions avec un récepteur cellulaire hydrocarboné (glycolipides ou glycoprotéines) présent à la surface membranaire de cellules eucaryotes ; ce qui donne un rôle dans le pouvoir pathogène aux pili communs. (ex. : de certaines Salmonella se fixant sur les cellules intestinales provoquant des Salmonelloses : fièvres typhoïdes, paratyphoïdes et gastro-entérites pouvant aller jusqu'à des perforations intestinales et hémorragies internes).

Les gènes nécessaires à l'assemblage et fonctionnement de complexes pili-adhésine peuvent être transmis par l'intermédiaire de plasmides (voir Pili sexuels) ou faire partie intégrante du chromosome bactérien.

Pili sexuels

Plus longs et en nombres plus restreints (rarement plus que trois), les pili sexuels sont codés par des plasmides (facteur F). Ils jouent un rôle essentiel dans la conjugaison bactérienne : transmission de plasmides codant un caractère (pouvoir pathogène, résistance aux antibiotiques (facteur R), synthèse de protéines...) d'une bactérie donneuse à une bactérie réceptrice. Les pili sexuels sont donc, en partie, responsables de la propagation de germes de plus en plus résistants aux antibiotiques. Si les bactéries sont suffisamment compatibles la transmission de plasmides peut se faire entre bactéries d'espèces différentes.

Les pili sexuels abritent également des récepteurs de bactériophages spécifiques.

Pili électroconducteurs

Certaines bactéries dites électroactives peuvent collecter des électrons dans le milieu et les utiliser à leur profit. Des pili conducteurs peuvent être utilisés pour cela. Ces bactéries intéressent la science et l'industrie car elles peuvent être cultivées sur une cathode ou à grande proximité de celle-ci, pour l'électrosynthèse microbienne[2].

Notes et références

  1. Kim, Byung Hong., Bacterial physiology and metabolism, Cambridge University Press, (ISBN 9780521712309, OCLC 166626175, lire en ligne), page 12
  2. Blanchet E (2016) Conception d'un procédé d'électrosynthèse microbienne (Doctoral dissertation)
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Voir aussi

  • Flagelle
  • Plasmide
  • Portail de la microbiologie
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