Mamelon

Le mamelon ou papille mammaire (ou téton dans le langage courant) désigne la petite partie saillante et pigmentée de la peau située sur la face antérieure du thorax, bilatérale. Il est situé chez l'homme au niveau du croisement du cinquième espace intercostal (espace entre deux côtes consécutives) avec la ligne médio-claviculaire (ligne verticale passant par le milieu de la clavicule). Il est situé chez la femme à l'extrémité antérieure du sein. Il est entouré de l'aréole. Sa fonction est essentiellement, chez la femme, l'excrétion du lait maternel au cours de l'allaitement.

Mamelon féminin de face, entouré de l'aréole
Mamelon féminin de profil
Mamelon masculin de face, entouré de l'aréole

Structure

En moyenne, le mamelon mesure 1 cm de diamètre. Il comporte les ostia des conduits lactifères et le muscle aréolaire composé de fibres longitudinales et de fibres circulaires, fonctionnant comme un sphincter pour permettre l'érection du sein ou thélotisme.

Physiologie

Turgescence

Sous l'effet du froid ou de l'excitation sexuelle, les mamelons peuvent devenir turgescents, réflexe vestigial de piloérection déclenché par l'ocytocine[1].

Sensibilité

Le téton est plus ou moins sensible selon les personnes et son pincement peut être très douloureux.

Allaitement

Article détaillé : allaitement.

Symbolisme

Le mamelon est, dans certaines cultures, l'élément central du caractère sexuel secondaire qu'est le sein. Il est fréquemment décrit comme relié à la fertilité[2], et joue également un rôle dans la notion de pudeur, ou d'exhibition.

Utilisation en médecine

Le pincement du mamelon est un geste qui peut être utilisé pour le diagnostic de coma[3]. On lui préfère aujourd'hui le pincement de la face interne de l'avant bras.

Pathologie

Le mamelon ombiliqué est une malformation caractérisée par le fait que le mamelon est invaginé, c'est-à-dire qu'il est en forme de creux.

Notes et références

  1. Forrest Wickman, « Pourquoi les tétons pointent-ils quand il fait froid? », sur Slate,
  2. À travers l'allaitement, chez l'animal également (Cf: Louve Capitoline et ses jumeaux)
  3. Nicolas Danziger, Sonia Alamowitch, Neurologie, De Boeck Secundair, 2003, p. 46

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Mikkola, M. L., & Millar, S. E. (2006). The mammary bud as a skin appendage: unique and shared aspects of development. Journal of mammary gland biology and neoplasia, 11(3-4), 187-203. (résumé)
  • Varendi, H., Porter, R. H., & Winberg, J. (1994). Does the newborn baby find the nipple by smell?. The Lancet, 344(8928), 989-990.
  • Neifert, M., Lawrence, R., & Seacat, J. (1995). Nipple confusion: toward a formal definition. The Journal of pediatrics, 126(6), S125-S129 (résumé)
  • Shestak, K. C., Gabriel, A., Landecker, A., Peters, S., Shestak, A., & Kim, J. (2002). Assessment of long-term nipple projection: a comparison of three techniques. Plastic and reconstructive surgery, 110(3), 780-786 (résumé).
  • Gülay, H., Bora, S., Kilicturgay, S., Hamaloğlu, E., & Göksel, H. A. (1994). Management of nipple discharge. Journal of the American College of Surgeons, 178(5), 471. (résumé)
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